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Le défi du samedi
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20 septembre 2008

Interview - Joye

Le texte suivant est la transcription d'une interview de Joye L’Iowagirl, réalisée par Sam D. Ledify, au mois de septembre 2008 à Champfleury, Iowa. À l'occasion de la sortie de son dernier blockbuster, JE SUIS LA NOTHOMB IOWANIENNE, l'auteure parle de ses plus grands succès littéraires, leurs origines, leurs terminaisons, leurs thèmes, leurs versions, de sa conception de la langue franco-étrangérophone, de la notion de la pluie et du beau temps, et aussi ses propositions pour l’avenir de la littérature franco-iowanienne.

Sam D. Ledify: Parlez-nous d’abord de vos autres best-sellers. De quoi vous inspiriez-vous ?

Joye L’Iowagirl : Bonjour Ledify, comment allez-vous ? Il fait un temps splendide ici, n’est-ce pas ?

Sam D. : Oui, superbe, vraiment. Alors, vos premières œuvres ?

JL : Ah, yes, bon, voyons. Ah oui, mon premier roman était MADAME OTARIE, l’histoire d'une jeune femme mariée qui n'est pas contente de son mari, John Lennon. J’explique dans le texte l’origine donc de la célèbre chanson d’un groupe entièrement fictif, Les Bitèlze, où John proclame au monde entier « Aillame ze Oual russe ».

Sam D. : Et votre inspiration ?

JL : Le cousin du mari de ma coiffeuse, un gars qui s’appelait Gus Floubaire.

Sam D : Ah ! Tout s’explique ! Vous en avez fait une suite ?

JL : Yes, tout de suite après, j’ai rapidement commis LETTRE PERSIENNES, qui est ma fenêtre sur un monde vu par un étranger, Jeudoix Fairelaquieu.

Sam D. : Ah, oui fascinant, cela a vendu plus d’exemplaires que tout autre roman écrit en français écrit par une Iowanienne.

JL : Oui, heureusement pour moi, Julien Green est né à Paris, et l’époustouflant Jonathan Littel est né à New York, si je ne me trompe pas.

Sam D : C’est clair que c’est vous l’auteure iowanienne francophone la plus prolifique de tous les autres.

JL : Oui ! Comme on dit en français « OUF pour moi ! »

Sam D : Racontez-nous les textes qui ont suivi vos débuts littéraires glorieux, s’il vous plaît.

JL : Ben, mon troisième roman, L'HYPER-GORIOT, fut une étude des vicissitudes d'être parent à trois filles ados et ingrates et d’un père de famille déshonorée, celle de Zack Balzac ; ensuite, ma première mémoire, À LA RECHERCHE DU PAIN PERDU.

Sam D : Que le public a dévoré !

JL : Que le public a dévoré, parfaitement.

Sam D : C’est à ce moment que vous vous êtes lancée dans le cinéma, n’est-ce pas ?

JL : Oui, j’ai tourné un docu qui s’appelle CANDIDE CAMÉRA, où un jeune homme naïf fait le tour du monde pour faire des vidéos et qui revient marcher dans sa propre tourbe, au deux sens du mot ! Et après un petit psycho-socio-écono-drame, SHA NANA, l’histoire de la fille de deux ivrognes qui trouve son destin en écoutant du rock-n-roll des années cinquante

Sam D. : Ah, oui, tout le monde est tombé amoureux de la petite Émilie Zoo, là !

JL : Oui, exact ! Elle était charmante, faut l’admettre. Même moi, je l’adorais.

Sam D : Et le théâtre, vous avez fait dramaturge pendant un moment ?

JL : Oui, et ma pièce favorite, je dois l’avouer, c’est MOE LIERRE, l’histoire, comme vous le savez si bien, d’un tartuffe essayant religieusement de tartuffer des tartuffiés.

Sam D. : Et qui a servi à lancer un livre de cuisine aussi, n’est-ce pas ?

JL : Oui, Sam, c’est moi qui ai pu inventer la tarte aux truffes, faite avec la rare Iowatruffe. Un délice.

Sam D. : Et vos textes philosophiques ?

JL : Récemment, je me suis dévouée à mes théories d’inexistentialisme, et cela a porté des fruits.

Sam D. : Votre L'ÉTRANGEROPHONE raconte la triste chute d’une anglophone qui a un accent horrible et qui est condamnée à la peine de mort pour avoir tué la langue française. Avouez-le-nous, Joye, votre Albertine Camufle, ne serait-elle pas un tantinet biographique ?

JL : Eum…non.

Sam D. : Et sur l’horizon ?

JL : Je me lance dans la poésie ! J’ai deux poèmes épiques qui sortiront très prochainement : LES MANDARINS, au sujet d'une femme qui tombe follement amoureuse d'un panier d'oranges et LA NAUSÉE, avec des rimes absurdistes basées sur l'humour ensorcellant de Jerry Lewis.

Sam D : Waaaaaaouh ! Nous, votre public, nous sommes vraiment gâtés.

JL : À mon avis aussi. N’oubliez pas que je suis l’Iowanienne préférée de tous ceux qui indiquent une préférence en littérature franco-iowanienne. Je sais qu’ils ont un choix de lecture, et je les remercie chaleureusement de m’avoir choisie. Au plaisir d’être relue !

Sam D : Au plaisir ! Au revoir, la Nothomb iowanienne.

JL : C’est Joye L’Iowagirl pour les intimes.

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Commentaires
C
Très amusants ces titres de romans revus et corrigés à la sauce Iowagirl. Qui a toujours une bluffante maitrise du français.
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M
Excellent pour faire travailler les petites cellules grises et redonner à César ce qui appartient à Cléopâtre
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V
Brigou ....Bloomfield????? <br /> moi aussi ... <br /> je fais comment pour te reconnaitre ?
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P
Quelle bibliographie impressionnante!!<br /> J'adore!
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G
Je dis : Chapeau!!
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J
Merci à tous, j'aime bien les gens indulgents !<br /> <br /> :-)
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J
Ah Joye ! Chacun des textes que tu nous fais découvrir sur le Défi ou chez les Imprompus est effectivement une lettre-persienne qui ouvre à nos yeux et nos coeurs ébahis un Iowa de rêve ! Il est temps que tes oeuvres complètes arrivent dans nos librairies et bibliothèques : cela nous réconciliera avec l'Amérique mille fois mieux que ne pourraient le faire "les hommes immenses qui nous gouvernent". D'ailleurs c'est simple, je n'ai pas peur de le clamer ici comme le fit Jacques Brel en son temps : "Joye, c'est mon Amérique à moi".<br /> <br /> Alors mille fois merci, Iowagirl, pour ce feu d'artifice humoristique et littéraire permanent ! Vive Indiana Joye et les Aventuriers de la r(e)che(rche) (du pain) perdu !
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J
Excellent!!!<br /> Je suis bluffee!!<br /> 'L'hyper Goriot'... morte de rire!!<br /> Tu devrais chevaliere de la Legion d'Honneur!
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M
EXTRA !!!! <br /> L'hyper Goriot, Lettres persiennes, A la recherche du pain perdu !!! SUPER !!!!!
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T
Bravo... Un festival ;-))
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K
On a vraiment du très bon cette semaine.
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J
Lou' : Merci beaucoup !<br /> <br /> Val : J'ai pas de mérite, pas vraiment, le français aux Huesses s'apprenait dans des cours de littérature...<br /> <br /> papistache : Bah, vous savez, la culture, c'est comme le beurre de cacahuètes : moins on a, plus on l'étale. Ça vaut son pesant ! Mais merci pour le compliment !<br /> <br /> Tiphaine : Ah, c'est joli ce que tu dis, merci !<br /> <br /> tilleul : Merci, c'est un très grand compliment, toutes les autres Iowaniennes qui parlent français et qui écrivent des textes pour les Défiants du samedi vont mourir de jalousie ! ;-)<br /> <br /> brigou : J'habite à 16 km de la ville de Bloomfield, qui se traduit bien "Champfleury" en français ! ;-)<br /> <br /> rsylvie : Un beau commentaire ! Merci beaucoup !
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R
fallait les trouver tous ces titre d'auteurs...<br /> un bel hommage
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B
Il est excellent ton texte Joye ! plein d'humour et de fantaisie.. super !<br /> <br /> Chez moi "champfleury" c'est le nom de ma rue.. ;)
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T
Bravo à l'iowanienne préférée des défis!
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T
Les titres de vos œuvres sont un délice pour mes oreilles et mon esprit (qui se cache parfois derrière mes oreilles) ! Merci !
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P
Quel feu d'artifice !<br /> Quelle culture !<br /> C'est le plus bel hommage à la littérature française que j'aie pu lire depuis longtemps.<br /> <br /> Of course, on vous aime, Joye !<br /> <br /> Si Jack Lang revenait au ministère de la Culture, Joye, vous seriez élue Commandeure des Arts et des Lettres. <br /> Tout le gratin des défis du samedi serait présent pour la remise de la cravate.
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V
Oh, oui, c'est super!<br /> Bravo!<br /> <br /> Et quel mérite pour une Iowanienne! <br /> J'en redemande!
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L
Quel humour ! et certaines finesses sont vraiment bien trouvées :)
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