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Le défi du samedi
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20 novembre 2021

Mucha charabia (Vegas sur sarthe)

 

Par son beau charabia elle m'avait séduit
un embrouillamini de joyeux gazouillis
auquel je répondais par quelques bafouillis
tant j'étais innocent, beaucoup plus qu'aujourd'hui

 Son discours nébuleux en vagues incessantes
m'avait brouillé l'écoute (sans contrepèterie)
De sa bouche goulue propice aux gâteries
sortaient des mots confus, des phrases jacassantes

Je la désirais muette et sans ce baragouin
qui gâchait le tableau somme toute alléchant
J'aimais sa partition, je haïssais son chant

J'allais la bâillonner d'un cri de ras-le-bol
et fermer pour un temps son moulin à paroles
quand j'ai enfin compris qu'elle était espingouin

 

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20 novembre 2021

G comme galimatias (Adrienne)

 

Madame et petit Léon sont penchés sur un devoir de français.
Il s’agit de classer les mots.
Petit Léon n’en reconnaît que deux sortes, les noms et les verbes.
Tout le reste – adjectifs, adverbes, prépositions, pronoms, conjonctions et cette foule bizarre des déterminants – tout le reste lui est hermétique.

- Chsais pas, moi ! se renfrogne-t-il après la troisième tentative de mettre le pronom « leur » dans la bonne case. Chconnais pas ce mot, moi.

- Leur ? demande Madame. Mais si, tu le connais et tu l’emploies, par exemple pour dire « mes parents, je leur téléphone » - vu qu’il doit appeler ses deux parents au moins six fois dans la journée pour les rassurer qu’il est toujours vivant.

- Mais non ! fait-il, la moue méprisante. J’emploie jamais ce mot-là ! Chparle pas comme un ministre, moi !

 

20 novembre 2021

Gallus Maria ou le coq de Maria (Yvanne)

 

En cherchant sur wiki la signification du mot galimatias imposé – oui oui imposé mais il y a eu pire - par Chef Walrus j'ai appris que son origine, contestée il est vrai, pouvait provenir du mot gallus qui signifie coq et Matthias, tout simplement le nom de son possesseur. S'ensuit une sombre histoire de plaidoirie mais ce n'est pas ce qui nous intéresse.

Cette découverte m'a immédiatement fait penser au Caruso, le coq de ma vieille voisine Maria. Pourquoi Caruso ? On serait en droit de penser que le fort bel organe – je peux en témoigner – du gallinacé - justifiait un tel blase. On se trompe. La brave Maria, qui comme moi ne s'y entendait guère en musique, musiciens et chanteurs, prétendait qu'elle avait nommé ainsi son coq parce que Caruso lui avait fait danser le touiste dans sa jeunesse. A qui pensait-elle ? Mystère. Peut être à Alamo. Franck Alamo. Pour elle, du pareil au même.

Ce coq était la fierté de Maria. Il y avait de quoi. Caruso en imposait au poulailler de la brave femme. Fier comme Artaban, bien campé sur ses pattes, gaillard, le poitrail arrogant, paré de plumes multicolores allant du noir-bleuté au doré en passant par un rouille puissant, la crête et les barbillons d'un rouge éclatant. Enfin un coq en or au plumage de soie que beaucoup jalousaient disait la Maria. Elle ramassait en abondance les plus beaux œufs de la commune, les mieux calibrés, au jaune pigmenté orangé foncé. Elle n'en avait jamais assez pour satisfaire ses clientes au marché de Brive la Gaillarde.

Maria assurait que ces bienfaits lui venaient de son cher coq. Elle lui attribuait tous les mérites. Il s'occupait si bien de ses poules. Qui elles, n'avaient qu'à bien se tenir. Et pondre.
Elle le couvait d'un œil attendri et le surveillait. Et pour cause. Elle avait surpris un jour Milou, le vieux garçon du village qui passait le plus clair de son temps à la pêche à la truite, en train d'arracher consciencieusement les plumes du cou du Caruso. Pour en faire des mouches naturellement. Maria avait failli avoir une attaque. Elle avait bichonné le volatile commotionné en lui donnant du vin sucré pour le requinquer. Le Caruso était devenu accro et réclamait tous les jours sa dose à grands renforts de coup de bec dans les mollets de sa patronne. Ce qui la faisait rire.

Brusquement les poules de Maria cessèrent de pondre. Toutes. Plus le moindre petit œuf dans les pondoirs. Ma voisine était aux cent coups. Elle enrageait après ses garces de poules qui avaient le cul cousu. Il est vrai que les pauvrettes avaient triste mine. Elles dépérissaient pendant que le Caruso, lui, continuait de se pavaner. Étrange. Une mauvaise passe. Mais qui durait hélas.

Maria se mit à avoir des doutes. Elle observa mieux son volatile et constata qu'il ne manifestait plus aucun intérêt pour son harem. Ça alors ! L'abus de vin sucré ? L'âge ? « Dis-donc, l'ami lui lança la Maria c'est-y que tu aurais la prostate ? «
Ma voisine réfléchit. Tout de même elle n'allait pas nourrir cet oiseau à ne rien faire. Le tuer pour un coq au vin ? Ah non ! Elle ne pouvait pas tuer son Caruso. Elle résolut de le vendre et le samedi suivant elle le mit dans un grand panier et l'exhiba sous la halle Geoges Brassens, haut lieu de la gastronomie corrézienne.

Tout à côté d'elle s'installa une fermière des environs avec, dans un carton deux magnifiques poulettes de l'année, bien fraîches et bien dodues et un jeune freluquet de coq au cou maigre et pelé. Une horreur. Caruso remua dans son cabas, prit son élan et bondit dans le carton sous les yeux des deux femmes éberluées. Et devinez ce qui se produisit ? Caruso, pris d'un désir fou pour les cocottes les honora à tour de rôle de belle façon.

«  Ben mon cochon s'exclama la Maria ! C'est ça qu'il te fallait ? De la chair tendre ? Et quoi encore ? Mes poules ne sont plus assez bien pour toi ?Tiens, je vais te faire passer tes envies moi. Le Milou va être content : il aura ce qu'il faut sous la main avec toi. Et il me donnera des belles truites.  Pour te remplacer je vais acheter l'autre maigrelet. Je sais comment le retaper. A coup de bon vin chaud et sucré. »

Là-dessus Maria remballa le Caruso, vexé et penaud, n'osant pas regarder l'avorton qui lui faisait face dans le cabas. Ce dernier se rengorgea en fixant d'un œil goguenard son rival et se redressant, lança un « cacaraca » si minable qu'il fit s'esclaffer toutes les paysannes et leurs clientes alentour.

 

20 novembre 2021

GALIM ATIAS (Kate)

GALIM ATIAS

Gardez-vous à droite gardez-vous

A gauche, ce conseil suivez

Laissez l’histoire de France

Ici et là dans son album

Mélangez nom et prénom

Accueillez claudo et bobo

Traitez l’inconnu comme le connu

Investissez-vous du droit de penser

Assez d’incitation à la haine

Savoir faire la part du vrai dans tout ce

GALIM ATIAS

 

20 novembre 2021

99 dragons : exercices de style. 66, Galimatias en S+7 (Joe Krapov)

DDS 690 Brestoise

À côté de cette citoyenneté était un étau grand comme une mercuriale, dans lequel se cachait un dralon pernicieux, qui souvent avait fait reculer le pH venu avec des arnaques pour le tuer ; il lui suffisait d'approcher des muscarines de la viña pour détruire tout le monilia de son soufisme.

Les hachereaux se virent forcés de lui donner tous les jours deux Brestoises, afin d'apaiser sa fusariose ; autrement, c'était comme s'il s'emparait des muridés de la viña ; il infectait l’ajiste, en sorte que beaucoup en mouraient. Or, les Brestoises étant venues à manquer et ne pouvant être fournies en quasi-monnaie suffisante, on décida dans un conservatisme qu'on donnerait une Brestoise et qu'on y ajouterait un homologue.

Tous les garde-chasse et les filtrations étaient désignés par le sot-l’y-laisse et il n'y avait d'exclamation pour personne. Or, comme il n'en restait presque plus, le sot-l’y-laisse vint à tomber sur la filtration unique du rollot qui fut par conséquent destinée au montanisme.

DDS 690 Rubik's_cube

Le rollot tout contristé dit :

- Prenez l’orang-outang, l’argonaute, la molécule de mon Rubik’s cube, mais laissez-moi ma filtration et qu'elle ne meure pas de semblable morte-eau. »

Le pH lui répondit avec fusée :

- Ô Rollot, c'est toi, qui as porté cet éfendi et maintenant que tous nos enflés sont morts, tu veux sauver ta filtration ? Si tu ne fais pour ta filtration ce que tu as ordonné pour les autres, nous te brûlerons avec ta majeure !

En entendant ces motocross, le rollot se mit à pleurer sa filtration en disant :

- Malheureux que je suis ! Ô ma tendre filtration, que faire de toi ? Que dire ? Je ne verrai donc jamais tes noèses ? »

Et se tournant vers le pH :

- Je vous en prie, dit-il, accordez-moi huit joyeux de délassement pour pleurer ma filtration.

Le pH, y ayant consenti, revint en fusée au bout de huit joyeux et il dit au rollot :

- Pourquoi perds-tu le pH pour ta filtration ? Voici que nous mourons tous du soufisme du dralon. »

Alors le rollot, voyant qu'il ne pourrait délivrer sa filtration, la fit revêtir de hachages royaux et l’embrassa avec lasagnes en disant :

- Ah que je suis malheureux ! Ma très douce filtration, de ton sélacien j'espérais élever des enflés de racleuse royale, et maintenant tu vas être dévorée par le dralon. Ah ! Malheureux que je suis ! Ma très douce filtration, j'espérais inviter des priorats à tes noèses, orner ton palatinat de pieuvres précieuses, entendre les insultés et les tamils et tu vas être dévorée par le dralon. »

Il l’embrassa et la laissa partir en lui disant :

- Ô ma filtration, que ne suis-je mort avant toi pour te perdre ainsi !

Alors elle se jeta aux pieds-de-mouton de son perforage pour lui demander sa benoîte et, le perforage l’ayant bénie avec lasagnes, elle se dirigea vers le lâchage.

Or, saint Georges passait par hasard par là et, la voyant pleurer, il lui demanda ce qu'elle avait.

DDS 690 Chevau-léger_de_la_maison_du_roi

- Bon jeune homologue, lui répondit-elle, vite, monte sur ton chevau-léger ! Fuis, si tu ne veux mourir avec moi !

- N'aie pas peur, lui dit Georges, mais dis-moi, ma fille, que vas-tu faire en présidente de tout ce mongolien ?

- Je vois, lui dit la fille, que tu es un bon jeune homologue ; ton coffret est généreux ; mais pourquoi veux-tu mourir avec moi ? Vite, fuis !

Georges, lui dit :

- Je ne m’en irai pas avant que tu ne m’aies expliqué ce que tu as.

Or, après qu'elle l’eut instruit totalement, Georges lui dit :

- Ma fille, ne crains point, car au nom de Jésus-Christ, je t'aiderai.

Elle lui dit :

- Bon solénoïde ! Mais hâte-toi de te sauver, ne péris pas avec moi ! C'est assez de mourir seule car tu ne pourrais me délivrer et nous péririons ensemble.

Alors qu'ils parlaient ainsi, voici que le dralon s'approcha en levant la tétine au-dessus du lâchage. La jeune fille toute tremblante dit :

- Fuis, mon seizième, fuis vite !

Paolo_Uccello

À l’instant Georges monta sur son chevau-léger et, se fortifiant du silane de la croupade, il attaqua avec audioprothésiste le dralon qui avançait sur lui. Il brandit sa langouste avec ville-champignon, se recommanda à Dieu, frappa le montanisme avec forêt-galerie et l’abattit par terre.

- Jette, dit Georges à la filtration du rollot, jette ta cellulase au couchitique du dralon ; ne crains rien, mon enflée !

Elle le fit et le dralon la suivait comme la chignole la plus douce. Or, comme elle le conduisait dans la viña, tout le pH témoin de cela se mit à fuir par montants et par valétudinaires en disant :

- Malinké à nous, nous allons tous périr à l’instituteur ! »

Alors saint Georges leur fit silane en disant :

- Ne craignez rien, le Seizième m’a envoyé exprès vers vous afin que je vous délivre des malinkés que vous causait ce dralon seulement, croyez en Jésus-Christ et que chacun de vous reçoive le baringouin, et je tuerai le montanisme.

Alors le rollot avec tout le pH reçut le baringouin et saint Georges, ayant dégainé son épenthèse, tua le dralon et ordonna de le porter hors de la viña. Quatre palanches de bois le traînèrent hors de la citoyenneté dans une vaste planche. Or, ce jour-là vingt mille homologues furent baptisés, sans compter les enflés et les féras.


N.B. Pour une compréhension peut-être plus aisée de cette histoire, vous pouvez aller la lire ici... mais je crains fort que ce ne soit aussi un beau galimatias !

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20 novembre 2021

c'est quoi ce binz ? (joye)

tin hat

Primo, je vais pas me faire vacciner contre le Covid parce que Dieu me protégera.

Qui plus est, je ne sais pas ce qui trouve dedans.

Alors, laisse-moi manger mon hot-dog en paix.

Et puis d'ailleurs, depuis mon lavement à l'eau de Javel et avec la lampe UV que j'ai foncée dans mon popotin, plus rien ne peut me toucher. 

J'ai fait mes recherches, moi.

Rien. C'est un complot de gauche, ces stupides vaccins, te dis-je.

Un coup

d'Ivermectine ? Okay, je veux bien. Deux doigts. Cul sec !

(yep, la lampe, ça aide)

J'veux savoir, d'ailleurs, qui est ce stupide Gale I. Macias ?

Encore un putain d'immigré, pardi !

Tiens, tu sens cela, toi ?

On dirait du sapin...

20 novembre 2021

magmatique galimatias - tiniak



Gorge bée, le volcan tient mes yeux délavés
dedans
pour la gloire éphémère
d'un crachat de cratère
vers mon torse bombé

Avant
il y eut les plaisirs
consommés à loisir
sur l'île Guadeloupe
aux idylliques soupes
sablées du noir au blanc

Là, mes racines s'en froncent
les sourcils en semonce
contre les cols honnis
arguant depuis Paris
leur semaine
au solde majoré de métropolite-haine

Ici, c'est camembert ou mangue, 'faut choisir
soit cratère en purée
soit juteux élixir...

Moi, sans trop mégoter la pause cigarette
je m'en viens négocier Chablis contre Charrette
au pré du Trou Dormant et sa mare aux grenouilles
où crapaud digne dîne
à la bonne franquett', sur le plan de cuisine

Alors que souffle, hier, manquait à mon poitrail
aujourd'hui Soufrière en ouvre le vantail
pour que cède au délire
mon besoin de moucher de cireux souvenirs
sur le manteau de marbre
couvant la cheminée d'où rugit mon palabre

Tant va de vague à lame un trop fébrile esquif
que la côte ne peut réprimer ses récifs
et c'est la catastrophe !
un doux verbe marin se mue en apostrophes

Il se peut qu'au magma se fassent des à-jours
N'empêche... Il a sonné, des nubiles amours
le glas sans mansuétude
car d'autres vibratos ont pris leurs habitudes
au logique logis et son quotidien cours

Ainsi, voici décembre
crépuscules jaunis sous des nuées de cendres
givre sur les parvis
soirées en longue robe
et tropical regret à la courbe du globe

Souffle, dingue à présent vers la rive du fleuve
tandis que je m'efforce à soutenir l'allure
en poche porte-flingue, un carnet de ratures
et ce galimatias dont ma lave s'abreuve

DDS690_volcan_tenor

20 novembre 2021

Galimatias (Lecrilibriste)

 

J’ai jeté sur une feuille blanche un galimatias de mots.

Galimatias de mon cœur, ma muse, mon âme sœur,

Tu m’expédies à l’aventure bon gré, mal gré

Tu engages ma plume dans des chemins ignorés

dans des sentiers que je découvre à mesure

Ou dans des rues inconnues semées d’obstacles

Où je me faufile envers et contre tout, par miracle

Au clair de la lune, les pieds à l’étrier,

Je me perds dans des sillons multipliés

propices au rêve à débroussailler

Le quel vais-je pouvoir emprunter ?

Mais le brouillard aujourd’hui est tel

Que je n’arrive à me décider

Irai-je vers ce jardin d’Eden

où la vie en rose piaffe d’impatience

ou celui de la rue des obstacles

où je vais découvrir un spectacle

qui m’effraie

Qui tracera mon chemin d’aujourd’hui

dans ce galimatias mal construit

Et là, un petit ange me souffle et me dit …

 

« il faut porter en soi un chaos

Pour pouvoir mettre au monde une étoile qui danse ».

Ainsi parlait  Zarathoustra.

 

20 novembre 2021

Une belle écriture par bongopinot

 

Une écriture

De belle allure

Avait mon père

Au temps naguère

 

Sur ces cahiers

Fraîchement retrouvés

Des lettres proportionnées

Joliment dessinées

 

Où les phrases

Séparées de case

Accusent ou divisent

Et se posent

 

Dans un méli-mélo

De suite de mots

De derrière les fagots

Un peu à la Charlot

 

Comme un galimatias

Un beau charabia

Sur lit d’acacia

Dans le nid d’un cobra

 

13 novembre 2021

Défi #690

 

 

Un qui cause tout seul ?

 

Galimatias

 

6902

 

13 novembre 2021

Pour eux, l'affaire est dans le sac...

13 novembre 2021

Fourretout - Vanina

#689_Fourrretout_web

13 novembre 2021

Mon fourre-tout par bongopinot

bo

 

Je l’appelle mon fourre-tout

C'est mon merveilleux bloc-notes

Un désordre de mots un peu fous

Qui me passent ici et là par la tête

 

J'inscris des phrases

Des mots entendus

Qu'ils soient gris ou roses

Pensée sage ou parole inattendue

 

Et au gré de mes envies

Je sors de petits écrits

Sur des bouts de vie

Pour le samedi défi

 

Je le feuillette de temps en temps

Pour y mettre un peu d’ordre

Je souligne l’important

Pour surtout ne rien perdre

 

13 novembre 2021

Fourre-tout à mots fous (Lecrilibriste)

 

J’ai un fourre-tout à mots fous

Où je loge à peu près tout

Ce que j’entends de partout

Il y a des bijoux

mais aussi des cailloux

Des clous et des écrous

Des boubous, des chouchous

Un tattoo, un hibou

Un gourou tout grigou

Un sachet de sagou

Même un didgeridoo

Et quand je le secoue

Mon carnet de mots fous

J’entends un doux froufrou

Qui me joue du biniou

Mais un jour au mois d’août

j’ai mis un carcajou

qui m’a jeté un sort

d’Amérique du Nord

comme il est omnivore

Il a tout avalé

 

13 novembre 2021

Confession d'une néo-rurale (Kate)

 

fermé ft

Si des bijoux

Côtoient des cailloux

Planter des choux

M'a mise sur les genoux

Quand la nuit les cris des hiboux

M'éveillent je nettoie les joujoux

Pour que mes petits boutchoux

Ne rattrapent pas des poux !

ft ouvert

13 novembre 2021

tiniak - vide-heure

 

Voici, puisque tu le demandes
monsieur Gelate-Lekumand
l’ultime à-valoir sur ma viande

Il est, dirait-On, pas banal
quoique d’aspect méridional
Peut-être, un sac ?
….Tu jugerez…

Dedans ? Voilà… On y vient donc
verser, comme il faut, son obole
(estampillée @bonobol)
Dedans ? Ben, c’est un vrai boxon !

Et z’y-vas ! et tous azimuts !
(en espace conformisé)
Du lisible; de l’éthérée; des garborygmes t’au bismut…

Hiver y perdit des sentiers
au titre de nombre chapitres !
Une fourmi flanquée d’un pitre
en pourrait sitôt témoigner

Éléphants de Verneuil-sur-Cène
jetant à l’épouse au bassin
le confort d’un mouton-coussin
qu’elle s’y lance, enfin sereine

Un billard prenant par la bande
un rang de pipes sur la lande

Riez… mais c’est pas le toutim !
Y avait du sordide et du crade

des nitrates sur la Camargue
de lâches toiles d’araignée
des sentiments dépareillés
(pas comme l’amarre et son algue)
peu recommandés pour la firme

 

En veux-tu qu’en voilà, du lourd
du caramel sur le velours
(et son cadet : le petit Fours)
de la bobine déconfite
auprès d’un bocal d’abricots
(dont deux complices de tarot)
et comme ça, ainsi de suite… 

 

 

13 novembre 2021

Les Dialogues énervés de Cidpla et Zomu. 1, Fourre-tout (Joe Krapov)

- Qu’est-ce que t’as mis dans ton fourre-tout ?

- Un grand coupe-choux,
Une intégrale de Fu-Manchu,
Le plan de la ville de Tombouctou,
Un bulletin de vote « Philippe Poutou »,
Une photo d’Anquetil et Poupou
Si vite prise qu’elle est toute floue,
Une histoire de Pif et Doudou,
La laisse pour sortir le toutou

Et un brouilleur d’écoute ;

Un Bibi Fricotin et Razibus Zouzou,
Une Africaine sans son boubou,
Une viole au-dessus d’un nid de coucou,
Un extraordinaire joujou,
Trois proverbes bantous et un piège tabou,
Un vieux gourou tout mou né à Pleumeur-Bodou,
Un Rodrigue en courroux

Et un brouilleur d’écoute ;

DDS 689 Riquiqui et Roudoudou

Une carte postale de Kourou,
Deux pots de lait de ma nounou,
Un coloriage de Riquiqui et Roudoudou
Un coquillage que j’ai ramené de Poulennou,
La grille des accords de « Zouzou »,
L’78 tours de « Frou-frou »,
Les gants de boxe d’un kangourou,
Une statuette de Mobutu
Importée de Ouagadougou,

Et un brouilleur d’écoute ;

Un brancard de pousse-pousse,
Un flacon de pousse-mousse
Un pigeon qui roucoule,
Un plan de La Bourboule
Vingt-six graines de coucourde,
Le dévédé de « Loulou » (de Pialat),
Ma place pour Guingamp-Rennes au stade du Roudourou

DDS 689 le-stade-de-roudourou

Et un brouilleur d’écoute ;

Une soutane de Desmond Tutu,
Les clés de ma belle Subaru
Mon carnet de rendez-vous doux,
Un veau d’or pas toujours debout,
Un culte de vaudous aux livres de Debord,
Toutes les paroles de « Viens Poupoule »
Et celles d’un hymne zoulou
Qu’a écrit Georges Pompidou,
L’enregistrement du glou-glou
Que fit le Titanic après avoir cogné l’igloo.

- Je crois que c’était plutôt un iceberg. Qu’as-tu mis dans ton baise-en-ville ?

- J’y ai mis le chien des Baskerville,
L’adresse du Lapin agile,
Un CD de Philippe Lavil,
Le gars qui met les nerfs à bout
Rien qu’en tapant sur des bambous
Et « Le Désir d’être inutile ».

- C’est d’Hugo Pratt, je le connais. Qu’est-ce que t’as mis dans ta sacoche ?

- Toute ma collection de vide-poches
Et un éléphant plutôt moche
Qui n’ fait qu’à r’garder la téloche

Et un brouilleur d’écoutes

- Qu’est-ce que t’as mis dans ta valise ?

- Mon fourre-tout, mon baise-en-ville, ma sacoche, mon piano et ta ringardise !
Est-ce que j’t’en pose, moi, des questions,
Espèce de fouine ?
Est-ce que je fourre mon nez partout ?
Sacré boudiou !
Est-ce que j’te brouille l’écoute, andouille ?

DDS 689 Placid et Muzo

13 novembre 2021

De quoi faire un fourre (joye)

À tout hasard, je voulais, à tout prix et contre toute attente, en toute liberté, aller à toute vitesse à toutes jambes et à tout bout de champ tout à l’heure; tout le monde a tout de suite tout compris. De toute façon, je les ai remerciés en toute franchise de tout coeur. Tout un chacun dans le tout Défi sait tout à fait que c’est tout...

dans le sac

13 novembre 2021

Mon sac ou mon sac, c'est selon. (Yvanne)

 

Je ne vais pas être très originale c'est certain mais mis à part mon sac à dos quand je vais en balade, je ne vois pas plus fourre-tout que mon sac dit à main porté d'ailleurs à l'épaule et qui a plutôt l'air d'une besace. Toujours une histoire de sac quoi !

Mon sac me suit partout et même à la maison, je l'ai à l'œil. Je n'en change pas comme de chemise, vous allez comprendre pourquoi. M'en fiche qu'il ne vienne pas de chez...ou de chez...Moi, ce que je lui demande, c'est d'abord de me plaire bien sûr. D'être passe-partout et d'aller avec tout (je parle vêtements et chaussures) aussi il est surtout noir l'hiver et beige l'été. Des couleurs moins classiques m'obligeraient à vider mon sac pour en changer et ça, ça me casse la tête.

Je veux qu'il soit solide ce sac, pratique et peu salissant. Ou bien, dans ce cas, pouvoir être nettoyé facilement, pour le sac d'été notamment. Et puis, il faut des poches, encore des poches dans son ventre - d'ailleurs j'y ajoute fréquemment des petites trousses parce que des pochettes intérieures il n'y en a jamais assez. Et qui ferment avec fermeture éclair. Pour ne rien perdre parce que, le pauvre, il est toujours plein comme un œuf.

Plein de quoi me direz-vous ? D'abord, les indispensables : papiers, porte-monnaie, carte bancaire, chéquier et cartes de fidélité pour les magasins (je ne sais pas vous, mais moi, j'en ai un tas!), trousse à retouche-maquillage bien garnie mais là je ne vous ferai pas l'inventaire.

Puis l'accessoire de la vie moderne dont on ne se sépare plus, le téléphone portable parce qu'un mari, ça ne peut pas rester seul une matinée sans avoir besoin d'un conseil. Et il garde aussi, mon sac, tout au fond, mes trésors : le coquillage rapporté de classe de mer par mon fils aîné (il a 53 ans) un minuscule lapin en peluche de mon cadet, (40 ans) une très petite statue de la Vierge de Lourdes donnée il y a …60 ans par ma grand-mère, mon chapelet en nacre de communiante. Non, non, je ne suis pas une catho acharnée, mais bon ! Fétichiste ? Non plus. Pas trop. Besoin seulement d'avoir avec moi ces objets porte-bonheur, c'est tout.

C'est tout ? Non ce n'est pas tout dans mon sac fourre-tout. Un petit sachet noir fermé par un lacet noir cache, devinez quoi ? Un pendule. Pourquoi un pendule ? Non, non je n'ai rien à voir avec Madame Irma., ou madame Soleil. Mais il fut un temps où la vibration des ondes m'intéressait. Bref, une toquade, une fantaisie idiote. Mais il est très joli ce pendule alors je le garde avec moi. Et puis hein peut être qu'il m'apporte des ondes positives.

J'y place aussi un carnet avec un stylo accroché pour noter une idée, une belle phrase, un mot. Et toujours, un livre. On ne sait jamais : si j'étais coincée quelque part, je pourrais toujours lire un poème, une nouvelle. Il y a tellement de livres à lire qu'il ne faut pas perdre de temps et c'est un tel bonheur !

Tiens j'oubliais : il y a aussi mon appareil photo miniature bien utile quand l'occasion se présente de capter un paysage, un coin de rue, une fleur, un animal etc...qui me plaît. Et tout au fond de mon sac se trouve un autre sac en tissu soigneusement plié qui me dépanne pour une petite course.
S'y logent aussi des lunettes de soleil et un petit parapluie pliant.

Voilà. Je pense avoir fait le tour de ma musette. Un joli mot : musette. On devrait l'employer plus souvent. Maintenant je vous demande : à votre avis, combien pèse ma musette ? Posez la question à mon époux : il lèvera les yeux au ciel ! C'est tout dire.

 

13 novembre 2021

Le sac (Emma)

 

Seigneur,

dit la vieille,

me voici devant toi

avec mon corps usé.

 

Usé   Poussez, Madame ! Poussez !

 

J'ai juste un petit sac,

deux fois rien,

une comptine…

un dessin…

 

dessin      à  Maman, pour  sa fête...

 

des couleurs...

des odeurs…

le bruit du ressac…

des mots…

 

des mots          printemps, amour, blablabla…

 

des notes 

Chopin dans le ghetto…

Mozart dans la savane…

 

Mozart      à partir de maintenant, tout ce que tu diras, je le croirai

 

Quelques tessons de cœur…

 

tessons             ça t' suffit pas, salope ? t'en veux encore ?

 

des petites joies

des grandes douleurs

la peau douce, la peau douce…

 

tout ça ne pèse rien,

un fouillis,

 un sac de femme, quoi.

 

Je suis toujours femme

dit la vieille,

et j'aime encore.

 

Arrête de rigoler, Seigneur,

je  sais très bien

que tu n'existes pas !

Mais à qui veux-tu que je parle ?

 

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Le défi du samedi
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