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Le défi du samedi
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2 janvier 2021

A la pétaseconde prêt (L'homme parenthèse)

 

1ère ligne (jurons et menuet de mots grossiers)
2 ème ligne (je me calme doucement lançant par çi par là quelques "Fichtre" en mode syndrome Gilou de la Tourette)
3 ème ligne, je souffle (comme un taureau dégarni avec les roubignolles qui raclent par terre)
4 ème, je vous explique, j'ai écrit un texte la semaine dernière, sans titre mais pleins de démengeaisons, il grattait bien jusqu'à la moelle, pis samedi est arrivé (même le dimanche dans la foulée, la main dans les morpions) et j'avais chu (je chu déchu d'avoir chu alors que chi j'avais chu...)
5ème vitesse, j'embraye, je disloque le boitier de vitesse et me lance comme le 1er homme sur la lune ou un trompetiste renommé, clopin, clopant !-!

ESPACE

VIDE INTERSTELLAIRE

SILENCE

Ah si j'avais une 6ème sur mon levier, comme mes voisins bourgeois bof aux alures de Totoro avec leur "caisse" d'intérieur à 4 roues (mhè en fait je n'ai pas de voiture)

Je suis l'homme parenthaise (2nd opus)
Ambiance Piano (on baisse les stores)

Raclement de gorge (en staccato)
Je suis (i)Paumé comme un Internaute (sent fleur au fusil, cent et une souris et sang sourirs)
(Viens chez moi) J'habite chez ma copine

VOLUBILIS ?-?

Je suis nul en latin (malgré ma capacité pour envoyer mentalement pas mal de monde chez les Grecs)
Alors, Volubilis, c'est quoi comme planète ?
Je connais Exodus ou pousse les monstro plantes à tête de Cannabis (Salut Bob)
J'entends parfois la fée klochette qui tourne autour de mes filles la nuit avec sa perlimpimpoudre (telle un gros moustique de chez canal)
Mais cette nuit je ne dors pas, allumette sur les paupières, je gratte, je gratte
Qu'el jour on est ?
Es t'on pardon !
Téton, qui à dit téton ?
Arg !
Je me fâche avec moi même, ça y est... (Depardon sort de ce corps)
Je me mords bientôt la queue comme un animal de rond point (enroulé à son lampadaire)
Je n'ai plus rien à dire
Pas de suite de mots ni de singlettes (qui volent, jubilent ou cartonnent)
Wesh gros
Je suis une plante sèche qui s'accroche à un mur lisse un jours de trafalgar sans perspectives aucune puisque les tractopelles arrivent à la pelle pour en finir avec mon H elle M
Point à la ligne, page noire, fermez le terrain

                                                                                      L'homme p(l)a(nte)renthaise

 

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2 janvier 2021

Mes paysages de Nerval et Baudelaire à Volubilis (Laura)

 

Quand nous vivions à Casablanca, nous avions  peu d'occasion de faire du tourisme à part dans la mégapole elle-même. En trois ans, nous avons du faire trois escapades incluant une nuit dont une avec la famille venue nous voir. Une de ces escapades à deux pour plus d'un jour était à Meknès[1]. Et nous avons poussé jusqu'à Volubilis[2] qui nous a éblouis; je me suis servi d'une photo argentique de là-bas pour la couverture de "Mes paysages de Nerval et Baudelaire." Alors que guide nous expliquait les ruines et nous narrait l'histoire de Volubilis, la romaine, je me disais que nous avions en France un respect du patrimoine qui est mis en valeur alors qu'il l'est très peu au Maroc. Malgré cela, je garde un souvenir ému de Volubilis que j'ai rattaché au "Voyage en Orient" de Nerval bien qu'il ne soit pas allé vers cet Orient là. Baudelaire a peu voyagé mais dans son oeuvre, il évoque une antiquité rêvée qui pourrait celle de Volubilis.

 


[1] Meknès
[2] Volubilis

Excusez-moi si je vous envoie la couverture  de mon livre mais je n'ai pas retrouvé la photo originelle comme beaucoup de choses depuis  mon déménagement

2 janvier 2021

Du monde au balcon (Vegas sur sarthe)


Pour notre énième anniversaire de mariage je lui avait offert une magnifique ipomée bleue, une de ces plantes synonymes de déclaration d'amour d'après la jolie fleuriste qui est férue des choses grimpantes.
J' y avais même ajouté une jolie citation calligraphiée de Raymond Queneau que j'aime beaucoup et qui dit : « c'est en lisant qu'on devient liseron » car j'ai toujours été plus fort en écrits qu'en paroles.
D'ailleurs Germaine me disait toujours « Tu n'es pas très volubile » , ce à quoi je lui répondais qu'elle l'était pour deux, ce qui ne vous surprendra pas depuis que vous avez appris à la connaître ...
J'avais hésité à prendre des impatiens ou des immortelles mais la fleuriste qui est aussi philosophe à ses heures me l'avait fortement déconseillé.

C'est ainsi qu'une ipomée avait pris place sur notre balcon puisque Germaine ne supporte pas les plantes à l'intérieur au prétexte que ça salope l'appartement à cause de l'arrosage et de toute cette terre que le greffier gratte pour y pisser.
Donc l'ipomée grimpait puisque c'est sa nature le long de la gouttière qui descend des étages supérieurs et en quelques semaines à force d'arrosage elle finit par atteindre le balcon de notre affriolante voisine du dessus qui se trouve avoir également d'affriolants dessous, bref …

L'ipomée – vibrant et grimpant symbole de notre parfaite union des cœurs et des corps – en vint à s'immiscer chez cette « traînée » comme l'appelait Germaine, créant ainsi une sorte de liaison dangereuse, comme une corde à noeud que Germaine s'empressa de me soupçonner d'emprunter pour rejoindre la bougresse.
Les remontrances de Germaine ayant grimpé au rythme de la plante, je courus m'en ouvrir à la jolie fleuriste qui est philosophe à ses heures et très délurée le reste du temps.
Elle m'entraîna dans son arrière-boutique qui sentait la rose, le jasmin et plein d'autres fragrances insoupçonnées et … j'en ressortis comblé avec une énorme ortie décorative.
Perplexe, je rapportai l'urticant « symbole de cruauté » à Germaine qui s'empressa de la substituer à l'ipomée tentatrice.
 J'y avais joint une jolie citation d'un illustre inconnu qui disait : «L'amour est un jardin fleuri et le mariage un champ d'orties » dont Germaine ne prit pas ombrage, convaincue que notre nouvelle plante calmerait la hardiesse de la voisine du dessus aux jolis dessous … et c'est ce qui
arriva.
Depuis ce jour notre balcon est envahi, le chat fait la gueule et moi aussi.
La soupe de Germaine a désormais un drôle de goût mais quand on aime ne pardonne t-on pas tout ?

(Oui je sais, ne pardonne thon patou... ça fait un peu nourriture pour chat)


2 janvier 2021

Volupté bis (Kate)

 

Chère Sarah,

Tu t'attaches facilement..., tu m'as fait rire ! Et quelle bonne surprise de retrouver Pacôme !

Ma vie est vide et mécanique : boulot, dodo... Et puis, j'ai reçu une longue lettre accompagnée d'un bouquet...

Greg-au-lit

Comme tu dis

Est revenu à Nice

0 2

Après un paquet de bulbes d'eucharis

Vient d'envoyer des lys

À ma mariale personne

Ils m'entêtent

Me questionnent

Suis-je bête

Des pages d'explications

Des regrets à la tonne

Son acte de contrition

En mon coeur résonne

Se superposent

Ses yeux myosotis

S'imposent

Ses bras volubilis

Ses jeans Levi's

Comme des leitmotiv

M'obsèdent

Me motivent

Pour que je cède

À son invitation

Et infléchisse

Mon obstination

Il faut que je réfléchisse

Avant de replonger

Dans son iris

Lapis-lazuli

Réentendre sa musique

Devient une idée fixe

Oublier une bêtise

Dans une volupté bis

Attention danger

Renouer

Nos vies

Fluides et prolixes

Retrouver ma terre promise

Voilà Sarah, où j'en suis, je t'embrasse, chère cousine,

Marianne

2 janvier 2021

Volubilis = Logorhée (tiniak)

 

Volubilis - vitamin', c'est !
...ai rencontrée cette Ipomée
(pas e-paumée du tout, du tout)
à cet endroit très singulier
dont elle a fait le boudoir fou
de paroles décomplexées

On y croisait, venant de blogs
aux contenus libératoires
nos désirs crus, quelques histoires...
elle était notre Sex-oh!-logue
avec le sien pour écritoire

Le lieu était si volubile
qu'il lui fallut déménager
persistant à dé-ménager
tous les sexismes imbéciles

Une femme et son compagnon
nous invitaient dans le giron
de leur idylle, à belle école

Brisant les codes hypocrites
de phallocrates anthracites

Il demeure où, le Verbe Libre ?

L'est bien possible que je craigne
qu'il se soit perdu comme un peigne
dans une vilaine doublure

Il me revient, de ces échanges
un espoir de légèreté
autant qu'un fond de gravité
minimaliste - pour le change !

Saurez-vous cueillir cette fleur
d'aller raconter vos ardeurs
intimes jusqu'au coup de fouet
(chacun le sien, pani pwoblem !)
à vous rengorger un "je t'aime" ?

***

La fleur, tu l'as bien regardée ?
Ajoute un 'e': c'est la félure...
Il s'y déploient tant d'aventures
que c'est bonheur à contempler

Où veux-tu nous coucher ce soir ?
...sur l'horizon, c'est trop facile !
...à l'orée d'oniriques moires ?
...sur un feuillet indélébile ?

Garçonne, fibre aux yeux jetlag
(et le soupir en bandoulière)
c'était quoi déjà, la dernière
foi qu'aura dérangée ta blague ?

Oh, ne m'en dis rien, s'il-te-plaît
sans viendre avec moi, au jardin
dont on sait tirer le bon pain
qui respire l'Humanité

Rêvons, r'à deux, d'autres blasphèmes...

"Hello, I love you, can you tell me your name?"

Eh ! C'est si bon, nos maux croisés
qu'on dirait, par un fait expresse
jetés sur nos envies de liesse
et nos obscures satiétés

Elle aura bon dos, (ce printemps
où tomberont les masques vains)
d'offrir à chacun son parfum
la fleur offerte au sentiment

 

tiniak ©2020 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
(avec une pensée pour La Volu, un sourire pour MC Batgal)

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2 janvier 2021

Lise, Lison, Liseron (Yvanne)

 

Elle s'appelle Lise mais on la surnomme Lison ou le plus souvent Liseron depuis sa prime enfance. Et elle porte bien ce dernier surnom je ne dirais pas le contraire. Ah ça non ! Petite fille, elle grimpait dans les arbres pour échapper aux punitions de ses parents ou aux camarades à qui elle avait fait quelques farces dont ils se souviendraient longtemps.

Aujourd'hui, Liseron est une belle jeune femme dont j'ai le bonheur d'être l'époux. Le bonheur, mouais. Au début, tout allait bien. J'avais rencontré Liseron chez des amis. Ce fut un véritable coup de foudre. Au moins pour moi. Comment ne pas tomber en amour pour ce brin de fille élancée et souple comme une liane ? Il émanait d'elle cependant une fragilité d'apparence qui évoquait la Dame aux Camélias. Cela me troublait. Elle, elle ne me voyait pas, trop occupée à aller de l'un à l'autre, avec une aisance remarquable, tel un papillon frivole. Elle portait ce jour-là une jupe corolle couleur lilas qu'elle prenait visiblement plaisir à faire tourbillonner autour d'elle. Elle souriait et ses magnifiques yeux pervenche effleuraient l'un ou l'autre sans vraiment se poser. Dans son sillage, une fragrance aux notes hespéridées subtiles et suaves de jasmin et de violette attirait tous les hommes qui se retournaient sur son passage.

Alors qu'elle évoluait près de moi, je fis un pas en avant et l'abordai. Je n'avais pourtant pas l'habitude de conter fleurette à la première venue. Comment avais-je osé, moi réputé timide ? Je ne sais pas. Elle s'arrêta, intriguée, me tendit un verre tulipe empli de champagne et daigna m'écouter.
- Pardon Mademoiselle. Mademoiselle... ? bafouillai-je, rouge comme une pivoine.
- Lise. Je ne vous connais pas.Vous êtes nouveau dans mon cercle d'amis.
- Oui. Je suis un collègue du maître de maison. Et vous ?
- Suivez-moi.

Je n'hésitai pas une seconde. J'étais déjà à ses pieds. Elle se dirigea vers le jardin où nous nous installâmes sous une petite tonnelle à l'abri des regards. Nous fîmes plus ample connaissance et dès ce jour, nous ne nous sommes plus quittés. Je nageai littéralement dans le bonheur. Elle habitait chacune de mes pensées. Je ne sais comment, je me retrouvai bientôt devant Monsieur le Maire. Époustouflante, ma femme dans sa jolie robe immaculée au buste étroit souligné de boutons de roses. Elle tenait dans sa main gantée un bouquet tout simple de volubilis. Elle avait choisi ces fleurs qui rappelaient son prénom disait-elle à ceux qui s'étonnaient de la singularité de cette gerbe plutôt champêtre.

Je regarde cette photo de notre mariage il y a à peine un an. Quel air idiot dans ce costume sombre, un œillet blanc à la boutonnière ! Cela me donne de l'urticaire aujourd'hui de contempler cet imbécile heureux qui sourit béatement. On m'avait pourtant prévenu : méfie-toi, Liseron est tellement attachante que tu ne pourras plus t'en défaire. J'avais si bien mordu à l'hameçon que je n'imaginais pas une seconde l'emprise que cette femme prendrait sur moi dès qu'elle aurait la bague au doigt. Sous le prétexte fallacieux d'entourer tendrement son petit mari comme elle le laisse entendre, elle m'étouffe m'encombre m'exaspère. Je ne sais comment me débarrasser de cet amour toxique. De plus, elle est sexuellement insatiable. Une nymphomane qui m'épuise. Ça ne peut plus durer.

Liseron, liseron...une plante envahissante pour les jardiniers il me semble. Peut-être que. Allons donc voir comment ces derniers en finissent avec cette herbacée volubile. Utiliser une griffe pour arracher les racines qu'ils nomment boyaux du diable. Elles se propagent profondément dans le sol et c'est l'invasion assurée dans le potager. C'est tout à fait ça. Si je n'y prends garde, Liseron aura bientôt raison de moi tout entier. Y compris de mon esprit.

Ben voilà ! J'ai trouvé. Mon Liseron à moi ne supporte pas la vue du sang. Pendant nos ébats où elle s'enroule autour de moi jusqu'à m'asphyxier, je vais labourer son dos, ses cuisses...enfin sa peau fragile jusqu'à ce qu'elle s'affole et demande grâce, jusqu'à ce qu'elle s'étiole à petit feu.

C'est décidé je vais commencer à semer mes petites graines dès ce soir afin que mon plant euh...mon plan réussisse rapidement. Ça tombe bien, c'est son anniversaire. Un gros bouquet de volubilis en guise de préliminaires.

 

2 janvier 2021

Volubile volubilis (petitmoulin)


Volubile volubilis
s'accroche à l'aube
verticale
Tourne autour du matin
Repeint l'abandon
d'un mur usé
redonnant vie
à la mémoire des ruines
Ouvre sans mesure
ses fleurs à la rosée
à l'appétit de l'abeille
au regard qui s'attarde
Accorde tout le jour
ses couleurs buissonnantes

Le soir est en vue
Sans regrets
Volubile volubilis
cède la place
aux étoiles filantes

[ qui ne manqueront pas de vous offrir une année
2021 lumineuse]

 

2 janvier 2021

Non mais, j'hallucine ! (Walrus)

 
Comme dans les sujets du Défi du samedi j'ai utilisé Imbroglio, je n'ai pas pu placer Ipomée. De même à cause du Lasso, n'ai-je pu utiliser Liseron. Aussi ai-je fini par me rabattre sur Volubilis, parce que dans la petite fenêtre enchâssée dans le coin supérieur droit de mon écran était apparue cette photo prise le 19 mai 2002 sur les bords de la Ria Formosa.

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Comme chacun sait, volubilis est un adjectif latin signifiant (entre autres) "qui s'enroule" d'où son emploi en français pour désigner ce joli membre de la famille des convolvulacées : l'ipomée pourpre parfois nommée aussi liseron pourpre (ou bleu).

Marrant, j'habite précisément l'avenue des Liserons, artère où la chienne me promène régulièrement, ce qui me permet de vous assurer qu'on n'y voit jamais le moindre liseron.

J'ai quand même repéré un immeuble qui porte ce nom : "Les Liserons", mais c'est le premier de l'avenue... de la Nivéole ! Où, bien entendu, on ne voit jamais non plus cette sorte de perce-neige.

Toutes les rues de mon quartier sont ainsi affublées de noms botaniques sans le moindre lien avec les quelques plantes qu'on peut y apercevoir. L'œuvre sans doute d'un échevin à l'humeur bucolique, ce qui, pour que ça rime, me file des coliques et m'oblige à vous laisser au seuil d'une divagation qui promettait pourtant d'être intéressante (vous aurez lu comme moi que les graines de la sympathique ipomée ont de sérieuses propriétés hallucinogènes).

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2 janvier 2021

Tu es allé trop loin... Maurice ! (maryline18)

m18


Tu ne voulais pas me déclarer ton amour sans mise en scène et c'est tout à ton honneur mais là, là...tu es allé trop loin Maurice !

j'avais bien perçu un... je n'sais quoi, disons comme un certain degré d'entêtement dans son œil berbère, mais ne comprenant pas un mot de son dialecte, comment pouvions-nous décliner son invitation sans risquer de le vexer ? Sous l'emprise donc, de ce regard noir qui me fit frissonner malgré les 45° ambiants, je suivais, docile et résignée, le mouvement lent de la balade qui promettait d'être longue, très longue...J'en avais déjà ras le baba d'Ali et de nos 40 malheurs qui se profilaient.

Métamorphosée en larve cramoisie, j'essayai de sauver ma tête (pas encore ma peau) couverte à moitié par la voilette de mon chapeau, rabattue jusqu'au nez. Son effet quadrillé me faisait ressembler à une mosaïque bicolore. La déshydratation en marche rapide, elle, m'anesthésiait progressivement, aussi, c'est dans un état de demi-coma, que j'entendis ricaner le chameau qui me transportait avec nonchalance. Je ne voyais déjà plus qu'une opération du Saint Esprit, susceptible de nous sortir de ce mauvais pas...Je rassemblai des miettes d'optimisme dans le ramasse-idéaux de ma pauvre cervelle et entonnais pour moi-même un "Je vous salut Marie".

Tu voulais me déclarer ta flamme dans un décor de rêve ! Voir Volubilis ! Depuis des semaines, il fallait toujours que tu la ramènes avec tes projets de découverte de la fameuse cité Romaine ! Tous les éléments d'un cauchemar s'articulaient pendant que je laissais glisser mon regard vers ton corps de chiffon désarticulé.

Des gouttes de sueur glissaient de ton front vers tes tempes et des cloques apparaîssaient sur ton nez déjà brûlé au deuxième degrés. Tu ne savais plus s'il te fallait ouvrir ou fermer la toile froissée qui te servait encore de chemise. Ton pantalon beige était impreigné de l'odeur forte de la bête à laquelle tu t'accrochais tant bien que mal et qui ne manquait pas de te gratifier de sa bave écoeurante, lors de ses nombreux mouvements d'humeur. Tu avais bénéficié de la monture la plus capricieuse, après moi... Le pan de ma robe, arraché au carré et noué aux quatre coins, couvrait ta calvitie offerte au soleil. Le point de non retour se profilait à son zénit.

Mais qu'avions nous fait pour mériter celà !? Je te dévisageais ébahie...Tu perdais peu à peu de ta superbe, il fallait bien l'avouer...Disparus ton port de tête altier et ce sourire des beaux jours qui m'avait tant séduite.
Mais ces gens n'étaient-ils donc pas humains pour supporter ainsi le poids de leurs vêtements qui ne laissaient entrevoir que leurs yeux sombres ?  Notre caravane hétéroclite cheminait, dans le désert Marocain, en route vers Chebbi où nous devions passer la nuit, comme l'indiquait la brochure...J'allais pouvoir de nouveau m'étendre, la joue sur ton torse, ton souffle dans mes cheveux, j'allais encore me laisser caresser par ta respiration régulière et tiède... me laisser emporter par une douce torpeur aux vagues apaisantes.
Pour l'heure, j'aurais vendu dix années de ma vie future pour une bonne limonade ! Ma langue, privée de salive avait triplé de volume et restait collée sur mon palais desséché.

J'ai su que c'était le début de la fin quand ton chameau s'est affaissé, quand tu t'es vautré dans le sable qui tourbillonnait nerveusement tout autour de nous.  On ne pouvait plus progresser dans la tempête qui brouillait l'horizon et qui effaçait dangereusement les traces de notre passage.

_"ON VA MOURIR !" Te lançais-je alors, dans un sursaut de lucidité teinté de révolte. 

Je ne savais pas encore que tu utiliserais ce fameux couteau suisse que tu emmenais partout pour trancher la gorge du guide et pour lui voler sa gourde, ni que je singerais ton geste  avant même que tu n'ai pu boire son eau.

Mais qu'est-ce qu'il nous est arrivé ?! C'était quand même pas sorcier de m'offrir un verre au bistrot du centre, et de me dire : <  Je t'aime > ! Merde alors !

Avec les mecs, on en arrive toujours à des extrémités hallucinantes !

Merde ! Merde ! Merde ! En plus, j'aime pas les oranges, SORTEZ- moi de là !  


Quoi ? Ah oui, c'est vrai...les bistrots sont fermés...autant pour moi. Saleté de Covid !

 

2 janvier 2021

Participation de Vanina

PL&E_Volublis_web

2 janvier 2021

Participation de JAK

DEFI 644 1ER JANVIER 2021 DEFI DU SAMEDI

2 janvier 2021

Volubilis (TOKYO)

 
Un moineau parle/

Laissez courir le volubilis sous votre tonnelle

J’ai de quoi me nourrir et trouver abri ici .

Un rouge gorge parle/

Sa robe de dentelle trompera votre regard je pourrai vous y perdre.

 

Une alouette parle /

 Je chante comme il court je monte comme lui droit au ciel

 Je demande je demande comme lui votre humble attention

 Soyez comme lui, homme arbre, homme fleur, arrachez-vous  aux  mauvais songes

v

 Rassemblez vous à la table de merlin

Le volubilis est le premier locataire de la terre.

 Dans la panique de ses fleurs et les milliers de battements d’ailes de son feuillage il donne le ton à nos voix si timides.

 

Il a le visage du pauvre. Dans ses tendres éclats et dans sa douce modestie il vous dépouille de toute arrogance

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Le défi du samedi
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