Autopiégé (Walrus)
Bon, ben c'est comme toujours : après l'illumination (comme Bouddha sous son Ficus Religiosa), c'est la consternation : que diable vais-je bien pouvoir raconter sur ce célèbre modèle de soutif ?
Qu'il est réputé pour son effet "push up" ?
C'est agaçant cette manie d'employer l'anglais à tout propos et même hors de propos, je vous jure !
Car il y a un mot pour ça en français : "pigeonnant" !
Et qui dit si bien ce qu'il veut dire : devinez un peu qui sera le pigeon dans cette aventure au moment du déballage, hein ?
Bon, voilà, ça c'est fait ! La prochaine fois, je vous parlerai de la vallée de la silicone...
Sans respirer (Vegas sur sarthe)
Je me souviens parfaitement que nous étions le dimanche de l 'Epiphanie – ce jour si particulier où l'on tire à la fois les reines et les rois – aussi étais-je impatient de retrouver Germaine pour satisfaire goulûment à cette tradition quand le bel oiseau aux couleurs d'une compagnie battant de l'aile qui me ramenait d'un déplacement professionnel décida de chuter brutalement du septième ciel vers ce plancher qu'on attribue aux vaches à lait, drivé de la main novice d'un pilote que j'imaginais à la fois boutonneux, exsangue et cramponné à son manche, provoquant l'apparition inopinée mais non moins charmante de deux petites mais fières montgolfières appartenant ostensiblement à ma non moins charmante voisine qui entreprit de les remballer de mains expertes tout en m'expliquant par le menu l'origine du phénomène de pesanteur sur les corps célestes et ses conséquences fâcheuses dont elle mesurait le poids et la portance à chaque fois qu'elle prenait l'air mais qu'elle assumait orgueilleusement au nom de sa condition de femme libérée d'autant plus qu'elle se trouvait être directrice technique d'une grande maison de lingerie à laquelle on attribuait la découverte de cet objet pigeonnant dont j'ignorais tous les secrets et qui m'en révélait tant et tant (tant à gauche qu'à droite) au point qu'il me fallait dès notre atterrissage courir en acheter un exemplaire pour ma Germaine qui avait toujours rêvé de ressembler à Adriana Quarantedeux... voire plus et j 'en étais là de mes calculs lorsque ma pigeonnante voisine mit un point final à son discours ampliforme, nous offrant à tous deux l'occasion de respirer alors que quelques points que l'on qualifie de suspension m'auraient peut-être autorisé à prendre – si j'ose dire – les choses en main afin d'entériner sa théorie par quelques travaux pratiques.
Bref, si vous avez pu lire ce récit sans reprendre votre respiration, vous comprendrez aisément dans quel état je me trouvais et compatir aux efforts des deux ambulanciers du SAMU qui m'ont ramené à la vie sur le tarmac ...
Dessins des seins aux desseins ni sains, ni saints (Laura)
Il y a des filles aux petits seins qui se permettent de rire de seins dans un cercueil.
Il y a des femmes avec seins généreux qui fantasment sur les petits seins de certaines chanteuses[1],
Jolies comme un cœur sans soutien-gorge, sexy en diable, les bouts de seins qui pointent…
Et on doit être très confortable sans armatures qui vous coupent la peau.
Il y a des femmes avec petits seins qui traitent leurs contraires de (gros )« lolo »
Avec une connotation péjorative ; est-ce que les femmes avec seins généreux
Traitent les petits seins de pushupés ou uppushés ? Ce doit être inconfortable,
Ces coussins qui étouffent les seins et le cœur… Pourquoi ne pas assumer sa nature ?
Et accepter les autres tels qu’ils sont, avec leurs différences dans la mesure
Où les uns respectent les dessins des seins des autres en ayant des desseins sains
Mais surtout pas saints : sens dessus dessous, ils m’ont aimé naturelle.
Wonderbach Wonderbra (Lecrilibriste)
Avec son Wonderbra la la !
elle avait tout misé
Les rondeurs pulpeuses
sur le devant de la scène
C’était tendance
Elle y est arrivée
et c'est très réussi
Wonderbach ta nana Dimitri !
Qu'est-ce qui est réussi ?
Questionne Dimitri l’étourdi
mais les deux mon cher cher ami
Ta wonderbach a tout pour elle
la jeunesse, la ligne et la beauté
son Wonderbra ne fait que remplumer
ses seins un peu trop riquiquis
qui s'effacent sous le tee-shirt gris
elle qui voulait les projeter
comme un appât irréfutable
affriolant, indiscutable
pour t'ensorceler Dimitri
C’était bien loin d’être gagné
Mais Wonderbra à tour de bras
Du Wonderbra la la !
Sur toutes les publicités
Depuis un moment la tentait
Wonderbra elle a enfin ach’té
Wonderbra a tout arrangé
Et comme Zorro sans se presser
T’as plongé dans son décolleté
et le tour était joué !
Vive le bouquet de la mariée !
Les catalogues (Marco Québec)
J’ai souvenir encore
Quand j’étais un gamin
Des catalogues des grands magasins
Eaton, maintenant disparue
Était à l’époque
La plus grande chaîne
De grands magasins au Canada
L’américaine Simpsons-Sears
A, pour sa part
Fermé tous ses magasins au pays
Le catalogue annuel
Avait un pouce et demi d’épaisseur
Celui de Noël
Devait faire trois quarts de pouce
C’était avant notre adoption tardive
Du système métrique
Qui a conduit nombre de personnes
Dont je suis
À ignorer encore aujourd’hui
Leur taille en mètre
Et leur poids en kilos
Que d’heures passées
À feuilleter ces pages
Remplies d’images
Dont les sections
Des sous-vêtements
Féminins et masculins
Ce qui m’aura révélé
Dès mon jeune âge
Que les hommes
Auraient ma préférence
Les catalogues m’ont servi d’imagier
Pour nommer meubles, vêtements
Et objets de toutes sortes
Ils ont été mon cahier d’exercice
Pour calculer le coût
De commandes simulées
Les catalogues de Noël brillaient
De toutes les déclinaisons de rouge
Et nous faisaient rêver
Ma grande sœur et moi
Aux cadeaux que nos parents
Allaient nous acheter
Ces pages, bien que très appréciées
Avaient cette propriété
D’éteindre toute croyance
En un quelconque Père Noël
Au fil des années
J’ai trouvé sous le sapin
Camion de pompier
Jeux de société
Garage avec élévateur
Pour mon plus grand bonheur
Je ne peux en dire autant
D’un équipement complet
De joueur de hockey
Cadeau d’un père à son fils
Qu’il souhaitait plus sportif
Si, au moins, il avait été
Aux couleurs des Canadiens de Montréal
Non ! Déception !
C’était celles des Bruins de Boston
Marco Québec
Janvier 2021
Note : J’ai emprunté la première ligne de mon texte au titre de la chanson « J’ai souvenir encore » du chanteur québécois Claude Dubois.
Cachez ce sein que je ne saurai voir (Ilonat)
O brave new world that has such people in it
O monde merveilleux qui compte d’aussi belles créatures
O wonder o beauty o promises
En ce début d’année si sombre
Quelles promesses quelle félicité
Ah méfiez vous mes frères
Et vous aussi mes sœurs
De ces appâts trompeurs
N’ouvrez la boîte de Pandore qu’avec circonspection
Un sein peut en cacher un autre.
Vade Retro Satanibus écarte toi Démon
C’est Walrus en personne qui vient vous appâter
Sous ses faux airs bonhommes.
Hop ! Il lance sa ligne
Il dissimule son appât sous un bonnet de marque poushoupé
Et vous mordez à l’hameçon
O splendeur o délice o rêves insensés
Vous frétillez comme un gardon
Et hop ! Pan sur le bec
Il vous prend en photo dans les bras de la belle
C’en est fini
Il la répand sur les roseaux sociaux
Mitoo s’en mêle
Vous êtes pris dans le filet de la luxure et de l’opprobre.
Allons restez chez vous et bien au chaud
N’ouvrez jamais ni mail ni pièce jointe
Qu’on vous présenterait comme un Défi
Surtout le Samedi !
cruche crush cracks (tiniak)
Tant va la cruche à l'eau que l'onde s'en méfie.
C'est dimanche - et tous les jours, dis ! Oh, pas de chance...
Remisons la prochaine danse au cagibi !
Une... s'en vient, le cœur étanche et sans un pli
Caracole, poing sur la hanche et tout souris !
Harangue ferme à l'épiderme, l'oeil en transe...
Elle porte haut giron blème et francs épis
Catastrophe dans le quartier (on la connaît trop ?) !
Refrain connu, sans chansonnette : elle aura bon dos...
Un pas de deux, c'est bien le moins pour sa poitrine
Sans déconner ! Y a rien à j'ter; gérez vos égos !
Hisse ton port, eh ! sans effort, jusqu'à mes rapines
Comment s'en fiche, Mademoiselle En-Pire ?
Rire depuis ce palier, c'est encor le mieux...
Ah, m'est avis que lui chaut peu tous ces envieux
Chauds, les marrons ! Hauts les tétons ! et laisser dire...
K Lingerie, à Chamalièr's, c'est du sérieux !
Soyeux destin qu'en ces Frontin, ronds à plaisir
Anachronisme... (maryline18)
Mais qu'attend-t-il, qu'elle trépasse
Pour picorer ses rondelets ?
Elle désespère sur sa paillasse,
Ne sachant plus quel saint prier...
Le froid lui durcit les tétons,
Elle mouchaille à la luyante,
Espèrant qu'il vienne à tatons,
Goûter à sa chair avenante.
Elle a jeté son Wonderbra,
Et puis... ses bonnes résolutions.
Se serrer lui faisait filer du proye,
Elle commence donc la révolution !
J'ai ouï dire qu'il rêvasse
Benoîtement, sans cheminer.
Observe t-il les limaces
Dans les sentiers, les palladiers ?
Bien astiqués ses paturons,
Qui embaumaient tout l'alentour...
Bien savonné, l'unique jupon
Navrant son nez au petit jour...
Chantera t-il sa ritournelle
Tout en l'aimant bien bellement
Fera t-il naitre l'arc-en-ciel
Elle aime déjà son pépiement...
Qu'il réfléchisse...grand bien lui fasse
Alors qu'elle pisse dans son violon !
Les semaines glissent et les mois passent
Se ramolissent ses deux jambons...
Vouzailles si vous l'apercevez
la lourde, dites lui, est débridée
Qu'il vienne céans, sans s'annoncer
Cueillir la rose au verdouzier !
Who is it ? (L'homme parenthèse)
Chevelus Garde à vous
Chauve qui peut
Le bleu dans les yeux écarquillés je vais vous dire
Bas les masques
Rigolez à gorge déployée si bon(net) vous semble
Ma pomme d'adam fait l'arête dans sa trachée
J'ai la clavicule qui se flageole
L'homo plate qui s'envole
Les Paules qui m'en tombent
Un coude éructant sa toile d'araignée
Un poignet à huiler
Et 28 phalangettes qui se recroquevillent
PAUSE
Je n'ai plus 20 ans
"Il en faut plus pour me faire mousser aujourd'hui Monsieur Walrus"
Walrus: W
Wonderbras: W
Wonsieur Walrus ne serait t'il pas un de ces fameux fétichistes du bas résil, du bigoudi à aisselles et de la verveine en flasque ?
What a Wonderful World
...
Un ange passe (une mignonette à la main)
Il glisse sur le trotoir étoilé de nos vies non mytiques
SUSPENSION
Avançant comme un pas perdu sur du pain déépice glacé à la cyprine
Il sourit légèrement
Peut être se rend t'il nonchalament vers les 11000 Verges de Guillaume (Po po po popopo) ?
...
Grésilements
...
Canal Plus
...
La redoute, 3 suisses ... (1ers émois)(é toi)
Wonder
J'ai une copine qui s'appelle comme za
Elle m'appelle SUPER
Je lui tire les poils sous les bras
Elle ouvre nos bières avec les dents
Je ...
On rote la Marseillaise en si(bécarre) alah santé de tes femmes à footballlllllllllllllllllllllllllllllllllllleu
Walllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllru
Texte écrit sans idées sous la ceinture
L'homme Parenthaise (bonnet M)
Sous tif (TOKYO)
J’essayais de déchiffrer la notice du soutien-gorge que je venais d’acheter.
Le nez sur le bout de papier aux lettres tremblotantes je recherchais les contre-indications.
Je me suis arrêtée sur le risque d’effets indésirables du Wonder Bra au-delà de 45 ans.
Je m’extirpais de mon fauteuil en maugréant / ce n’est pas parce que j’avais 85 ans que je ne pouvais pas porter ce type de sous vêtement.
Habituellement, j’étais taquine avec mes ex mais là un site de rencontre m’avait permis de falsifier mon âge. Une photo s’imposait donc avec ce Wonder Bra.
Certes ce qui me désolait c’était que j’étais devenue toute fripée avec les années.
Mais je me disais que les nouveaux nés sont aussi tous ratatinés tout fripés. Ils font des petits plis comme des rides.
J’empestais terriblement la poiscaille et je bénissais tous les jours le virtuel qui me permettait de leurrer mon monde.
Je m’étais entichée de mon dictionnaire étymologique qui m’offrait une multitude de significations pour Wonder Bra.
Je voulais contribuer à améliorer le moral des femmes de mon âge en les incitant à porter ce dessous féminin aux allures punk rock dissonant. J’en avais assez de parler de polenta et de tartiflette avec mes copines.
femmifesto (joye)
Le chevalier Wonderbra (Pascal)
« Mais reste tranquille !... », me dit-elle, tout en me tamponnant doucement l’arcade avec un coton alcoolisé… « Ça pique !... », lui répondis-je, tout à coup, plus grande mauviette de toute l’escadre… « Chochotte !… », rajouta-t-elle, en riant…
Je m’étais retrouvé enrôlé dans une rixe, à protéger la veuve et l’orphelin ou bien, seulement, parce qu’un de mes potes s’était accroché avec une autre bande de matafs. De fil en aiguille, de bières en réflexions tordues, de bourrades en moqueries, le ton était monté sur l’étal des injures faciles. Il y avait toujours le déclic, le mot de trop, celui qui perce et qui plante au plus profond. Pour moi, c’était qu’on dise du mal de mon bateau ; lui, ma bâche le glorifiant et moi pour le défendre en toutes circonstances, nous étions indissociables. Je n’ai toujours pas compris pourquoi ; son exiguïté, sa discipline, ses exercices à la mer, son roulis, ses gradés, sa bouffe approximative, ne plaidaient pourtant pas en sa faveur. C’était comme si on touchait à ma famille. Dans un contexte de persiflage, il suffisait qu’on débite qu’il n’était qu’un pot de pus, une épave, tout juste bon à foutre à la casse, pour me hérisser.
Aussi, en mode « warrior » et, surtout, avec un petit coup dans le nez, les plus grands, les plus costauds, et ceux avec une allonge supérieure à la mienne, je ne faisais plus la différence ; je fonçais dans le tas. Des coups, j’en prenais, mais j’en donnais. Dans la gargote, les chaises et les tabourets avaient volé, et j’avais dû m’en prendre un sur le coin du nez…
La trousse de secours du bar ouverte à la page des bobos, elle s’appliquait, la belle Lulu ; pour parfaire son ouvrage, elle avait coincé sa langue entre les dents. Elle me faisait penser à une petite fille qui enfile des perles toutes neuves sur un collier de Noël.
L’arcade, ça pisse toujours le sang ; ça prend un côté gravissime, mais ce n’est jamais bien méchant. « Il te faudrait des points… », me dit-elle. « Tu ne crois pas que j’en ai assez reçu ?... » Elle ne releva pas la boutade comme si elle avait fait semblant de ne pas la comprendre…
Elle était si près ; je sentais son haleine, son parfum, sa transpiration ; sa poitrine opulente frottait largement contre mon épaule ; elle le faisait exprès. Inconsciemment, cette situation devait ressembler à mes débuts de nourrisson, quand ma mère me donnait le sein. Cette idée me plut, et je me laissai bercer par tous ses puissants effluves de femme ; ce retour en enfance, dans le début de l’âge adulte, c’était comme une sucette de boulangerie ancienne…
N’avais-je pas défendu les intérêts de ce bar, protégé la vitrine des jets de cannettes, secouru les filles qui s’étaient réfugiées derrière le comptoir ? En fait, je ne me rappelais plus bien, mais je m’arrangeais avec ma conscience de héros. Et si la belle Lulu s’affairait à mon chevet, c’est que je l’avais mérité.
Bien sûr, je ne fermais pas les yeux, je ne suis pas un saint ; quand on a pareil panorama, on s’en prend plein les mirettes, on range ces souvenirs généreux sur l’étagère des grandes victoires. On dit merci au ciel, à son ange gardien, au destin, à sa foi et à tous les seins, au calendrier des soutiens-gorge… Quel jour est-on ?... Au moins, du 95d !...
Le monde présent dans le bar remettait de l’ordre à l’ambiance ; on reposait les chaises sur leurs pieds, les tables à l’endroit ; on balayait le verre cassé. C’était comme si un ouragan avait traversé la pièce ; l’ampoule du plafond se balançait encore. Si mon œil était bleu et fermé, c’était invisible dans la semi-pénombre. Cette balafre devait rajouter à mon côté séducteur ; j’en profitais. La patronne avait apporté une bière à mon infirmière personnelle ; Lulu me demanda de tenir la cannette pendant ses ultimes travaux de soin ; aussi, j’en bus une ou deux rasades en embrassant le goulot à mon tour…
« Mais ne bouge pas tout le temps !... », me sermonna-t-elle, en s’assoyant d’autorité en face de moi, sur mes genoux. Sans gêne, elle retroussa un peu plus sa jupe pour gagner en mouvements… Avec mon œil valide, je n’en perdais pas une miette ; je voyais la chaîne de sa médaille de la vierge se perdre dans les tréfonds de son décolleté. À cette heure de béatification, l’épée brandie, chevalier Wonderbra, je serais bien allé retrouver Marie pour la désengorger de l’encombrement ; illico, je me serais baptisé chercheur de son or, dans ces montagnes mammaires ; missionnaire, j’avais déjà les prières utiles pour convertir ses seins à l’imposition de mes mains, et plein d’imagination fantasmatique tellement inexplicable ici…
Réflexe conditionné, pour ne pas qu’elle tombe de mon piédestal, je la tenais par les poignées des hanches, et si je bougeais les doigts, c’était seulement pour la chatouiller. J’hésitais à descendre mes mains parce qu’il me restait un peu de retenue ; sans doute, dans le lait que m’avait fait téter ma mère, il devait y avoir un peu de correction…
Cela la fit rire et elle répliqua : « Si tu fais l’imbécile, c’est que tu n’as pas si mal !... », « Aïe !... », lui répondis-je, parce que mon côté taquin reprenait le dessus…
Tout à coup, en se penchant en avant, elle récupéra la petite fiole de mercurochrome sur la table ; je ne vous raconte pas la divine apnée dans laquelle je survivais. Mourir étouffé entre les seins d’une blonde charitable, il y a de quoi rédiger son testament à l’avance, croire au paradis des seins et se rouler d’aise dans ses Verts Pâturages, en effeuillant toutes les marguerites !...
De son côté, elle s’appliquait tant qu’elle avait vraiment dû être infirmière dans une autre vie. Avec un petit coup de coton par ici, et un petit coup de coton par là, elle se balançait sur mes genoux si ostensiblement que cela en devenait, comment dire, compromettant. Elle voulut me ceindre l’œil avec des gazes. Me bander ?... Ce n’était pas la peine…
Enfin, nous nous désincrustâmes de cette extraordinaire attraction d’assitance. Raide sur mes jambes, en plein KO érotique, je me découvris dans une glace. Mine de rien, elle m’avait copieusement badigeonné le visage ; c’était bien car elle ne vit pas comme je rougissais ; cela ne l’empêcha pas de rire…
W comme Walrus
Après bien des essais de titre ("Hymne à Walrus", "Des fleurs pour Walrus", j'en passe et des pas meilleurs...), c'est "W comme Walrus" !
Mais les deux mamelles pôles de ma présente pensée sont : "C'est gonflé !" et "J'hallucine aussi ?" :
- "C'est gonflé ?" : oui, c'est gonflé, de glisser subrepticement le prochain mot du Défi en arguant que, bien sûr, ça ne pourra pas être ce mot... Déjà, j'ai eu un léger doute et n'ai pas été sans penser à Edgar Allan Poe et sa "Lettre volée" : ce que vous cherchez est bien caché, si bien caché qu'il est en évidence...
Et puis oui, c'est assez gonflé tout de même d'écrire que je puisse douter de ton imagination... tu en débordes et nous le prouves chaque semaine !
- "J'hallucine aussi !" : oui, Sir Walrus, et pourtant je ne suis pas "Lucy in the Sky with Diamonds", seulement Kate en quête de William d'idées ! Alors voyons, comment sont tirés choisis les numéros de l'Euromillion mots du Défi de la Semaine ?
Par hasard, par surprise, par élimination, par Lady Madonna Walrus, par deux comme les Dupondt (ou comme le récent doublon doublet duo "kamasutra/kimono" #633) ? Eh bien, "volubilis" nous donne enfin quelques pistes puisque :
- d'une part, "imbroglio" a empêché le mot "ipomée" d'être choisi (oui, il a tout paumé cui-là !)
- d'autre part, le choix de "lasso" n'a pas permis à "liseron" de nous inspirer (il nous aurait enlisé lassé !).
Évincées donc les fleurs... Se seraient-elles alors syndiquées ou auraient-elles tout simplement au bord du chemin revêtu un gilet fluorescent pour se faire choisir, la nature étant souvent très surprenante en termes d'adaptabilité ?
Le fait est que "volubilis" (sur l'écran depuis 2020 2012 2002 !) a pu, enfin, nous montrer sa belle gueule robe... Il était temps car un peu plus le mot "vaporetto"(*) prenait sa place ! (**)
Mais dans quel pays sommes-nous ? Wonderland Walrusland ?
Ne sommes-nous pas un peu comme cet "Eggman" lancinamment évoqué par Lennon dans sa psychédélique chanson "I am the Walrus" ?
Alors "Wonderbra",
Pourquoi pas ?
Wonderbra
Aurait donc ainsi pris le pas
Sur Watsonia
Wattakaka
Et autre weigélia...
Eurêka !
Non, je ne doute pas de ton imagination, Walrus, je m'en méfie car après W vient la lettre X... mais peut-être aurons-nous un choix, comme avec le défi #640 "roupille/roupie" ?
(*) "vaporetto" ou tout autre mot commençant par v et placé avant volubilis dans le dictionnaire, car en cette belle année 2021 je laisserai en février les gondoles à Venise aussi bien qu'en mars le printemps sur la Tamise... et ne prendrai donc aucun vaporetto, sinon en compagnie du commissaire Brunetti...
(**) En vertu de fait, logique, si on y pense (bien), puisque "vaporetto" se termine par un "o", comme "lasso" et "imbroglio" et vient avant "volubilis" dans le dictionnaire, alors que "ipomée" vient après "imbroglio" et "liseron" après "lasso", les pauvres...
photos de l'auteur, janvier 2021
Défi#645
À la demande générale...
de Kate qui doute de mon imagination
et de Vegas qui voit du monde aux balcons
Wonderbra
Ont déployé leurs vrilles
Lecrilibriste ; tiniak ; Walrus ; maryline18 ; Laura ;
Vegas sur sarthe ; Kate ; Vanina ; Yvanne ; JAK ;
TOKYO ; petitmoulin ; joye ; L'homme parenthèse ;
Non mais, j'hallucine ! (Walrus)
Comme dans les sujets du Défi du samedi j'ai utilisé Imbroglio, je n'ai pas pu placer Ipomée. De même à cause du Lasso, n'ai-je pu utiliser Liseron. Aussi ai-je fini par me rabattre sur Volubilis, parce que dans la petite fenêtre enchâssée dans le coin supérieur droit de mon écran était apparue cette photo prise le 19 mai 2002 sur les bords de la Ria Formosa.
Comme chacun sait, volubilis est un adjectif latin signifiant (entre autres) "qui s'enroule" d'où son emploi en français pour désigner ce joli membre de la famille des convolvulacées : l'ipomée pourpre parfois nommée aussi liseron pourpre (ou bleu).
Marrant, j'habite précisément l'avenue des Liserons, artère où la chienne me promène régulièrement, ce qui me permet de vous assurer qu'on n'y voit jamais le moindre liseron.
J'ai quand même repéré un immeuble qui porte ce nom : "Les Liserons", mais c'est le premier de l'avenue... de la Nivéole ! Où, bien entendu, on ne voit jamais non plus cette sorte de perce-neige.
Toutes les rues de mon quartier sont ainsi affublées de noms botaniques sans le moindre lien avec les quelques plantes qu'on peut y apercevoir. L'œuvre sans doute d'un échevin à l'humeur bucolique, ce qui, pour que ça rime, me file des coliques et m'oblige à vous laisser au seuil d'une divagation qui promettait pourtant d'être intéressante (vous aurez lu comme moi que les graines de la sympathique ipomée ont de sérieuses propriétés hallucinogènes).
Tu es allé trop loin... Maurice ! (maryline18)
Tu ne voulais pas me déclarer ton amour sans mise en scène et c'est tout à ton honneur mais là, là...tu es allé trop loin Maurice !
j'avais bien perçu un... je n'sais quoi, disons comme un certain degré d'entêtement dans son œil berbère, mais ne comprenant pas un mot de son dialecte, comment pouvions-nous décliner son invitation sans risquer de le vexer ? Sous l'emprise donc, de ce regard noir qui me fit frissonner malgré les 45° ambiants, je suivais, docile et résignée, le mouvement lent de la balade qui promettait d'être longue, très longue...J'en avais déjà ras le baba d'Ali et de nos 40 malheurs qui se profilaient.
Métamorphosée en larve cramoisie, j'essayai de sauver ma tête (pas encore ma peau) couverte à moitié par la voilette de mon chapeau, rabattue jusqu'au nez. Son effet quadrillé me faisait ressembler à une mosaïque bicolore. La déshydratation en marche rapide, elle, m'anesthésiait progressivement, aussi, c'est dans un état de demi-coma, que j'entendis ricaner le chameau qui me transportait avec nonchalance. Je ne voyais déjà plus qu'une opération du Saint Esprit, susceptible de nous sortir de ce mauvais pas...Je rassemblai des miettes d'optimisme dans le ramasse-idéaux de ma pauvre cervelle et entonnais pour moi-même un "Je vous salut Marie".
Tu voulais me déclarer ta flamme dans un décor de rêve ! Voir Volubilis ! Depuis des semaines, il fallait toujours que tu la ramènes avec tes projets de découverte de la fameuse cité Romaine ! Tous les éléments d'un cauchemar s'articulaient pendant que je laissais glisser mon regard vers ton corps de chiffon désarticulé.
Des gouttes de sueur glissaient de ton front vers tes tempes et des cloques apparaîssaient sur ton nez déjà brûlé au deuxième degrés. Tu ne savais plus s'il te fallait ouvrir ou fermer la toile froissée qui te servait encore de chemise. Ton pantalon beige était impreigné de l'odeur forte de la bête à laquelle tu t'accrochais tant bien que mal et qui ne manquait pas de te gratifier de sa bave écoeurante, lors de ses nombreux mouvements d'humeur. Tu avais bénéficié de la monture la plus capricieuse, après moi... Le pan de ma robe, arraché au carré et noué aux quatre coins, couvrait ta calvitie offerte au soleil. Le point de non retour se profilait à son zénit.
Mais qu'avions nous fait pour mériter celà !? Je te dévisageais ébahie...Tu perdais peu à peu de ta superbe, il fallait bien l'avouer...Disparus ton port de tête altier et ce sourire des beaux jours qui m'avait tant séduite.
Mais ces gens n'étaient-ils donc pas humains pour supporter ainsi le poids de leurs vêtements qui ne laissaient entrevoir que leurs yeux sombres ? Notre caravane hétéroclite cheminait, dans le désert Marocain, en route vers Chebbi où nous devions passer la nuit, comme l'indiquait la brochure...J'allais pouvoir de nouveau m'étendre, la joue sur ton torse, ton souffle dans mes cheveux, j'allais encore me laisser caresser par ta respiration régulière et tiède... me laisser emporter par une douce torpeur aux vagues apaisantes.
Pour l'heure, j'aurais vendu dix années de ma vie future pour une bonne limonade ! Ma langue, privée de salive avait triplé de volume et restait collée sur mon palais desséché.
J'ai su que c'était le début de la fin quand ton chameau s'est affaissé, quand tu t'es vautré dans le sable qui tourbillonnait nerveusement tout autour de nous. On ne pouvait plus progresser dans la tempête qui brouillait l'horizon et qui effaçait dangereusement les traces de notre passage.
_"ON VA MOURIR !" Te lançais-je alors, dans un sursaut de lucidité teinté de révolte.
Je ne savais pas encore que tu utiliserais ce fameux couteau suisse que tu emmenais partout pour trancher la gorge du guide et pour lui voler sa gourde, ni que je singerais ton geste avant même que tu n'ai pu boire son eau.
Mais qu'est-ce qu'il nous est arrivé ?! C'était quand même pas sorcier de m'offrir un verre au bistrot du centre, et de me dire : < Je t'aime > ! Merde alors !
Avec les mecs, on en arrive toujours à des extrémités hallucinantes !
Merde ! Merde ! Merde ! En plus, j'aime pas les oranges, SORTEZ- moi de là !
Quoi ? Ah oui, c'est vrai...les bistrots sont fermés...autant pour moi. Saleté de Covid !