Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le défi du samedi
Visiteurs
Depuis la création 1 052 317
Derniers commentaires
Archives
14 décembre 2019

Le balladrome (TOKYO)


La nouvelle est tombée à 12h 25 sur les ondes// la ville va subir un assaut sans pareil des martiens. Le Ballladrome est déjà la piste d’atterrissage pour eux
Accrochez-vous c’est brutal le journal annonce que Monsieur le maire est calme et déterminé …sur les ondes la radio annonce en boucle que Monsieur le Maire est calme et déterminé.
Alors que tout le monde le sait, il est prostré dans son lit en train de se ronger jusqu’au sang ses ongles et qu’il est prêt à faire une fugue en ALASKA. Monsieur le Maire est calme et déterminé.
Avec une ambiance pré gilets jaunes les martiens   ont sérieusement entamer les chances d’un deuxième mandat pour Monsieur le maire
 La main sur le cœur Monsieur Le maire annonce tendre la main aux martiens au nom des droits de l’homme.
On en revient aux bonnes anciennes recettes de l’ancien monde. Les boulistes sont passablement agacés On ne va pas négocier avec des PUN KS crient -ils à l’unissons
He bé SI // déterminations et concertation seront les deux mamelles de la réponse du maire
Il faut être attentif à la fin de sa déclaration.  Monsieur le maire se dit attentif aux droits des extraterrestres de circuler librement dans la galaxie ..
 Les balladromistes savent que Monsieur le Maire s’en fou des droits en général de l’humanité terrestre ou extra-terrestre.
Bien sur tout le monde aurait aimé un « cassez-vous pauvres cons » pendant que d’autres voudraient faire sauter à la petite cuillère à pamplemousse leurs yeux globuleux.
Mais le calme déterminé du Maire a apaisé les esprits. D’un pas qui surjoue la légèreté et la bonne humeur alors que ses traits tirés montrent le contraire, il déclare que   la situation est sous contrôle alors qu’en vérité il contrôle que dalle.
Monsieur le Maire fait de l’hypertension il ventile trop.
Pendant ce temps Sur le balla Drôme Eh bien, finis les burgers, finis les frites, fini le reggae sorti du vieux TUB Citroën recyclé en mangeoire place à la haute technologie martienne.
Une vrai tempêtes se tient sous le crane des balladromistes . ils ont décidé des les attaquer à coup de polochons jaunes citrons v

.C’est une sacré intimidation face à cette haute technologie et pourtant .v2
L’un deux s’approche d’un martien he dit/  il y a qu’aux  Etats Unis que les choses sont simples pour vous .Ici c’est pas la même salade . On est pas à la Maison Blanche les cafards on en veut pas .
Est-ce le mot salade ou cafards que les martiens ont mal pris ou la batailles de polochons la question reste ouverte. Ils ont pulvérisé la ville en deux secondes. Le discours de Monsieur le maire tourne en boucle sur les ondes/ je suis calme et déterminé

Publicité
14 décembre 2019

Qu’on se le dise ! (JAK)

 

Augustin le maire de Baldigny est dans tous ses états.

Depuis 20 ans qu’il est élu, jamais il n’a constaté telle chienlit dans sa bourgade.  

Chaque jour à son lot de suprise.

Dimanche dernier des protestataires se sont bousculés sur le ballodrome  de la place du marché, pour contrecarrer  le jeu de balle prévu a 11 heures. .

 Prétexte, certains riverains en ont assez des nuisances implantées juste devant chez eux, le dimanche seul jour où ils peuvent farnienter.

Augustin doit également biaiser devant la   revendication des nouveaux bordiers de l’église ancestrale, D’aucuns seraient gênés par le son du jaquemart à heures fixes qui décrètent   insupportable

Pis, à l’entour, un coq a été condamné pour nocuités décibelatrissimes : Chaque matin dès potron-minet, il annonçait le lever du jour.

Sans parler des vaches, à la périphérie du village,   qui ont été sommées d’ôter leur sonnaille car elles émettaient un son insoutenable pour des oreilles délicates, habituées au calfeutrage morbide des écouteurs

Augustin en a par-dessus la tête. Il     est entièrement affligé, au bord du burn-out.

Que faire ?

 

Ses administrés –hormis les récalcitrants- le soutiennent

Ils aiment leur village avec toutes ses composantes

Même l’odeur du fumier ne les rebute pas.

Lors, ras-le bol, dans le bistroquet du coin, réservé aux autochtones, une contre-jacquerie s’élance.

On décide derrière, une pinte de Chuche-Mourette que tout nouvel habitant devra montrer patte blanche avant de s’installer.

Prouver ses origines terriennes, son amour de la nature et surtout

présenter un certificat d’honnestre homme tolérant.

Tant pis pour la désertification, et  si le quota pour l’école, n’est plus atteint, des marmots, ils vont se mettre à en faire, dans la bonne ambiance générale, bien entre eux.

j

14 décembre 2019

Quinze et une chasse (Walrus)


Dans ma jeunesse (et jusque dans les années soixante) on en voyait partout chez nous des ballodromes. La balle pelote était un jeu très répandu: on pouvait difficilement parcourir quelques kilomètres sans avoir à traverser le tracé d'un de ces terrains étranges.

Le premier dont je me souvienne se trouvait en face de notre maison de la rue Bois Monceu à Montignies-sur-Sambre. Il était tracé entre cette dernière et la chaussée de Charleroi dans la rue de la Corderie. Aujourd'hui, il n'en subsiste pas trace :

w5891

Ce qui m'avait surpris un jour, c'est de voir mon père assis à l'envers sur une chaise de bistro participer à l'arbitrage du jeu. Il semble qu'il ait été de coutume de réquisitionner des spectateurs pour aider à l'arbitrage. Dans la région de Charleroi on appelait ça des "asperts" (dérivé d'expert, j'imagine). Faut dire que le vocabulaire était spécial par exemple dans l'appellation des joueurs liée à leur position sur le terrain : livreur, passi, grand et petit mitan, foncier. Quant aux règles, ne m'en parlez pas : je comprenais plus ou moins le comptage des points directs, mais la gestion des "chasses" reste un grand mystère pour moi.

Quand j'étais à l'Athénée, le jeu était encore fort en vogue et un des "pions" de l'établissement organisait des jeux avec quelques grands élèves. Comme il ne pouvait pas envahir toute la cour pour y dessiner un ballodrome, il avait imaginé un jeu au fronton (un peu comme pour la pelote basque) qui requérait moins d'espace.

Quand j'ai commencé à travailler au centre de recherche de Neder-over-Heembeek, les ouvriers de l'atelier de mécanique avaient encore une équipe.

Parfois, de joyeux drilles organisaient des rencontres où les joueurs étaient assis sur des chaises pliantes, un verre  de bière à portée de main.

Aujourd'hui, ce sport étonnant est tombé en grande désuétude, il ne reste que quelques équipes, on doit même faire appel à des étrangers : dans le championnat de Belgique il y a une équipe de.. Maubeuge !

14 décembre 2019

Habillez-vous de sourires par bongopinot

 

b

 

 

Situé sur la place du village

Un ballodrome est improvisé

Des rectangles y sont tracés

Chaque équipe à son maquillage

 

Ces deux groupes vont s’affronter 

Pour le meilleur et pour le rire

Pour un moment de pur délire

C’est parti la balle est lancée

 

Avec ce jeu de gagne terrain

Un délicieux moment collectif

Pour des sourires communicatifs

 

Les spectateurs café à la main

Encouragent en vrais supporters

Tous de véritables collaborateurs



7 décembre 2019

Défi #589

  

Ballodrome

Ben oui, je suis du nord des Hauts de France,
la basse Belgique quoi... pas la Drôme

5892

Publicité
7 décembre 2019

Se sont plongés dans leurs antécédents

7 décembre 2019

Peut mieux faire (Vegas sur sarthe)


Je me suis décidé à faire mon anamnèse :
pur produit de terroir, la côte dijonnaise
mâtiné d'exotisme, ancêtre javanaise
abus de pâtes et nouilles, cuisine japonaise
d'escalopes de veau parmesan-milanaise
et bien trop inhalé de fumée havanaise.

Trois bons repas par jour garnis de mayonnaise
mais manger et pisser... façon pakistanaise !
Boudin noir, paillassons, jarret à la lyonnaise
ventre dessous la table et cul à la fournaise.

Le docteur est pantois, d'origine albanaise
émigré Kosovo ou bien de Macédoine
il n'a pas l'air d'aimer mon dodu patrimoine
sur sa chaise il s'agite... un clou ? une punaise ?

Je suis au CMU, ici pas de bakchich
de pantois l'arnaqueur est passé abattu
il en appelle au Code, aux lois, à l'Institut
Je m'en vais adipeux, demain je fais mieux... chiche !

7 décembre 2019

Procédure (Walrus)


Après m'avoir fait asseoir devant lui, le médicastre s'empare d'un stylo et d'une feuille (vierge).

Tandis qu'in peto je m'exclame "Ben merde, il a même pas d'ordi !", l'homme de l'art entame sa consultation.

Nous allons, me dit-il, procéder à une anamnèse complète et nous plonger dans vos antécédents médicaux, en  remontant si possible jusqu'à la deuxième génération !

Ben ça commence fort, moi qui viens le voir pour mon amnésie !

 

7 décembre 2019

Anamnèse (Laura)

 

Antécédents: toi et moi, 25 ans ensemble
Ne pas oublier et avancer
Action de se rappeler à la mémoire
Me souvenir des jours heureux
Notre mariage il y a 16 ans
Et tous nos paysages que je vends
Surtout pour survivre
Et te rendre hommage.

 

7 décembre 2019

Anamnèse (Lecrilibriste)


Je me souviens du jour où nous avions habillé la chienne. Elle était si brave notre Flo qu'elle n'avait pas bronché , mais je la revois tourner en rond essayant d'arracher les habits avec ses crocs, énervée avec ses yeux tout malheureux de cet accoutrement qui l'empêtrait.

Je me souviens du jour où nous avions mangé les patates des poules dans la cour, dans leur gamelle  ...Mémé  Louise nous avait fait courir, mais nous on avait trouvé ça bien bon.

Je me souviens  de ma première journée d'école dans un préfabriqué assise sur un banc sans bouger juste à côté de la fenêtre où je voyais dehors, et où j'avais envie d'aller.

Je me souviens de cette blouse noire fermée sur le côté avec des plis que l'on m'avait donnée que je trouvais horrible avec ses liserés verts et qu'ensuite je ne voulais plus quitter tant je l'aimais.

Je me souviens de Moustache et Trottinette, de Bruniquette et Blondinette, du Vilain Petit Canard
 de « Tout est dans tout » et ses histoires, et de la Fée des lilas qui m'impressionnait et que je trouvais si belle

Je me souviens de la petite locomotive de Papa, sur le secrétaire que l'on avait pas le droit de toucher avec Charles car elle marchait au pétrole et elle était sacrée, mais qu'ensuite, mes petits frères ont réussi à bousiller.

Je me souviens des airs de piano que je jouais d'une main sur le piano que ma grand mère nous avait donné et des concours de piano avec madame B. où je perdais régulièrement tous mes moyens et me trompais alors que mon frère faisait des flammes, félicité comme il se doit par madame B qui avait une nette préférence pour les garçons.

Je me souviens des fou-rires avec Charles dans le lit de Mémé Anna, enroulée dans ses châles, qui nous lisait le soir les malheurs de Sophie.  Je me souviens de la liste des habits de poupée que l'on avait offerts pour son anniversaire à la petite Marguerite dans les « Petites filles modèles » ou « les vacances » et j'étais absolument subjuguée émerveillée par une telle débauche.

Je me souviens d'Antoine, un petit copain noir que j'aimais beaucoup, mais je n'avais jamais fait attention au fait qu'il était noir … ça avait bien fait rire Mémé Anna.

Je me souviens de la petite plage aux livres que j'imaginais.  Lulu nous avait dit qu'il avait trouvé des livres au bord de la rivière. Je les voyais, émerveillée,  ils tenaient tout seuls en l'air dans une lumière  auréolée, alors que Lulu qui savait pêcher mais n'aimait pas lire, les avait trouvés dans la décharge et qu'il voulait m'impressionner... Et ça marchait !

Je me souviens des bombardements. On nous avait emportés dans une couverture au jardin, au milieu d'un carré de choux de Pépé et Maman pour nous rassurer criait « regardez les trognons de choux, comme ils dansent » et c'était vrai, je ne voyais qu'eux ...les trognons de choux dansaient.

Voilà, je pourrais remplir des pages et des pages, de ces brefs instants d'enfance que j'ai eu envie de vous livrer,  mais je vous en ai assez dit  pour aujourd'hui car je crois que ça va me faire pleurer  !

7 décembre 2019

Joyeuses réminiscences (Yvanne)

 

Anamnèse ? Anamnèse ? Quésaco ? Jamais entendu parler d'anamnèse.

Heureusement il y a wiki. Mais que ferait-on sans wiki ? Exit le vieux dictionnaire qui semait des mots à tout vent. Je l'aimais bien pourtant mon Larousse illustré des années 60, à la couverture cartonnée orange. Doit être encore quelque part dans le grenier. Mais enfin aujourd'hui je succombe  facilement à la wikimanie . Plus simple.

 

Revenons à notre anamnèse et voyons ce qu'en dit l'encyclopédie universelle. 

 

    Médecine : antécédents médicaux. Pas matière à palabrer. Jusque là, mon moulin tourne assez bien. Profitons-en : ça ne va pas durer. 

    Psychologie : histoire du sujet. La nébuleuse. Laissons cela.

    Liturgie : fait référence à la mémoire du Christ ressuscité. Peut être intéressant mais à l'approche imminente de sa naissance, on ne va pas anticiper.

    Ésotérisme : recouvrer la connaissance totale des ses propres existences antérieures.

Voilà qui me plaît parce que j'ai vécu plusieurs vies. Pas sept ou neuf comme les chats. Mais au moins une, voire deux. De cela je suis certaine. Allons farfouiller dans les tréfonds de mon âme. 

 

Chaque fois que j'entends le mot « rouge »un déclic se fait dans ma tête. Eh bien oui, je vois souvent rouge. Et pour cause. Peut être étais-je un camion de pompier ? Amusant de faire peur aux gens toutes sirènes hurlantes ! Non, plutôt une Ferrari. C'est tout de même plus chic. Et puis non : je ne pense pas que j'étais une machine. Il en resterait des traces tout de même. Or, je ne connais rien, mais vraiment rien à la mécanique. Un cardinal ? La pourpre cardinalice m'eût bien allé au teint. Mais je n'ai jamais entendu sonner les trompettes de la renommée.

 

Suivez le fil – rouge. Figurez-vous qu'avant de naître Yvanne, je fus le petit chaperon rouge. Comme celui du conte de Perrault me demanderez-vous ? Sûrement. Y en a t-il plusieurs ? Foutaises. Le petit chaperon rouge, c'était moi. Et je m'appelais Cerise. C'est joli Cerise. Ma mère aussi voyait rouge. Si vous saviez comme elle était contente quand j'ai eu la scarlatine ! Bien entendu, elle m'habillait en rouge. Toutes les nuances de rouge. Elle disait qu'ainsi vêtue, je ne pourrai jamais me perdre dans la forêt. 

 

Je me promenais souvent dans les bois. Pas pour me rendre chez mère-grand  avec un panier au bras contenant la galette et le pot de beurre. Non. La pauvre vieille, Dieu l'avait rappelée à lui depuis longtemps. J'allais tous les jours dans la forêt pour rencontrer mon loup. Je me souviens , je chantais à tue-tête :  Loup, es-tu là ?

       Si tu n'y es pas

       Tant pis pour toi.

 

Mon bel animal ne ratait jamais nos rendez-vous. Comme j'aimais son poil noir et brillant, ses yeux

qui me dévoraient déjà, ses dents blanches quand il riait ! Peur de mon loup ? Jamais. Je me laissais embrasser, lécher, mignarder.  Tout. J'acceptais tout de mon loup. Et quand il me disait : « tire la chevillette, tire la chevillette », j'obéissais, ravie. Pour finir mon loup me croquait toute.

 

Je vivais dans un monde merveilleux. J'en rêve encore. Alors, l'anamnèse, vous pensez bien : c'est du pain béni pour moi. Merci Walrus ! 




7 décembre 2019

Anamnèse (Ilonat)


Anamnèse ?
Il aimait bien ce mot  ce mot mystérieux
Cet effort de mémoire pour essayer de concevoir
Comment il en était arrivé là dans ce trou noir
Sans espoir d’en sortir puisqu’il était devenu vieux

« C’est bien la pire peine de ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine mon cœur a tant de peine »
Une autre résonance qui l’habitait parfois
Sans qu’il en partageât la juvénile antienne

« Mon mal vient de plus loin » se disait il aussi
Bien sûr, l’âge venant  l’on n’a plus d’énergie
Tout devient difficile et tout devient plus gris
On voudrait bien savoir pourquoi l’on reste en vie

Et ce matin encore se regardant dans le miroir
Il a pris vraiment peur de ce triste regard
Où se lisait sa honte d’en être arrivé là
A vouloir en finir, ne plus aller plus bas

« Finir ce peu de soupe » disait souvent son père
Lorsqu’il n’en pouvait plus avec tous ces tracas
Nourrir cette famille  affronter la misère
Ces jours sans horizon qui n’en finissent pas

« Mon mal vient de plus loin » se disait-il encore
En pensant à sa mère à son regard chagrin
Après qu’elle ait vécu ces tragédies sans fin
Ces drames quotidiens malgré tous ses efforts

Il aurait pu parler aussi de ce frère jumeau
Parti sans qu’il lui dise à quel point il l’aimait
Lui demander pardon de l’avoir humilié
Quand ce souvenir là  pèse comme un fardeau

Il lui aurait encore fallu chercher plus loin
Dans le fouillis obscur de sa mémoire
D’autres défaites et d’autres ombres  qu’il ne voulait pas voir
Mais dont il ressentait le poids chaque matin

Il en venait à se haïr de sa désespérance
Lui qui avait vécu tant de vies insouciantes
Connu quelques instants de grâce souriante
Pour se retrouver seul devant cette béance

Tout  cela lui pesait  cette réminiscence
De ceux qui n’étaient plus mais qui vivaient en lui
Qui lui parlaient encore dans ce profond silence
Cette présence absence d’hier et d’aujourd’hui

Il lui faudra pourtant  sortir de cette impasse
Retrouver quelque espoir quelque envie d’entreprendre
Ou bien en terminer sans même quelques traces
Tirer un trait ! Adieu ! Quand il faudra se rendre.

« Coucou papa c’est moi »
C’est le message que j’ai reçu hier au soir de ma fille adoptive, la  petite Nini que j’ai laissée là bas à l’Ile aux Nattes.
Allons, il faut sortir de ce brouillard….écrire peut être d’autres choses, plus apaisées


7 décembre 2019

Le corps se souvient (petitmoulin)


Le corps tout entier
Se souvient
Le sucre d'un baiser
Le fiel d'une morsure
La soie d'une caresse
Le fer d'une blessure
Le regard suspendu
Au soleil de juillet
Et celui qui se brise
Au pied de la falaise
Les mots inachevés
Qui tombent comme fruits verts
Et les mots murmurés
Au faîte du désir
Les gesticulations tapageuses
Du secret
L'aile du papillon
Posée sur le silence

Le corps tout entier
Se souvient
Jusqu'au royaume rapiécé
De l'enfance
 

7 décembre 2019

Pour Agamemnon avec amour et abjection (joye)

ananmèse

7 décembre 2019

Anamnèse avunculaire (Joe Krapov)

- De l’anamnèse avunculaire ? C’est nouveau, ça, Monsieur Krapov ! Ça vient de sortir ?

- Tout à fait, Docteur ! Ça m’est venu la semaine dernière ! Si je suis comme je suis, un vrai malade de la chanson, c’est la faute de mes oncles. Et ça remonte à loin.

- Racontez-moi ça un peu !

- Mon oncle Roland jouait du cor et déjà pour lui le phénomène marchait. S’il jouait du cor dans la montagne c’est parce que son oncle Charles avait inventé les cols.

- Son oncle Charles ? Ce sacré Charlemagne ? Celui qui mettait des fleurs dans sa barbe et sur sa chemise avant même le flower power, les élucubrations d’Antoine et le mauvais goût de Carlos?

- Plus près de nous c’est mon oncle Léon qui m’a offert ma première guitare. Lui chantait « Riquita », « Ramona », « La Baya » et « Les jolis soirs dans les Jardins de l’Alhambra » en se rasant le matin. Après j’ai hérité de toutes les chansons de l’oncle Georges : que des gauloiseries, des histoires de Germaine, Margot, Marinette, de gorilles en rut et de femelles qui matraquent les gendarmes à grands coups de mamelles. Dans le même genre il y avait l’oncle Bernard qui écrivait des chansons dans les cafés de Montmartre et Pigalle où il passait ses nuits à pitancher et pondre des chefs-d’œuvre.

- J’aimerais tant voir Syracuse plutôt que d’écouter les inepties de mes malades, songe le toubib qui se pose un peu las.

- Il y avait aussi l’oncle Boris, l’oncle Francis, l’oncle André, l’oncle Georgius, l’oncle Pierrot, Tonton Ricet, l’oncle Renaud, la tante Juliette et des tas d’autres. Bref, si je souffre aujourd’hui, docteur, c’est à cause de tous ces oncles qui se sont incarnés en moi.

- Pour les oncles incarnés il n’y a qu’un remède : il faut se gratter la guitare matin, midi et soir !

- Je voudrais bien ! C’est ce que je fais à longueur de temps mais depuis la semaine dernière j’ai un problème : j’voudrais bien mais j’peux point, Docteur ! J’peux plus !

- Ah bon, et pourquoi donc ?

- Je me suis découvert un nouvel oncle. Un furieux ! Un tonton farceur, un malade de la rumba du pinceau.

- Et c’est dérangeant ?

- Un peu, mon neveu ! L’oncle Eustache a tout repeint, les meubles en pichpin, la cabane à lapins et tout mon saint-frusquin ! Je suis obligé d’attendre que ma guitare sèche !

- Bon. Ne vous inquiétez pas. Je vais vous prescrire une laryngite, un gros rhume, une extinction de voix. Vous prendrez du Acapella en gélules et vous éviterez d’aller découvrir Marc Aryan ou d’autres bêtises comme ça chez votre oncle Walrus. Je crois que je vais finir par y croire vraiment à votre « anamnèse avunculaire » !

 

7 décembre 2019

L'anamnèse par bongopinot

 

Un récit médical un interrogatoire

L’anamnèse porteuse de mon histoire

Sur mes antécédents mes maladies

Et sur mes symptôme d’aujourd’hui

 

Et c’est ici et maintenant

Qu’un passé s’égrainant

Me revient en mémoire

Me semblant bien dérisoire

 

Une incessante migraine

Me venant de mamy Irène

Et ce petit problème de foie

Tout comme grand-papa Éloi

 

Tous mes ancêtres alentour

Sont en moi pour toujours

Le bon comme le mauvais

Resteront là à jamais

 

Elle coule entre parenthèse

Ruisselant tranquille à l’aise

Circulant dans mes veines

Doucement sans peine

 

L’histoire d’une vie

Chargée de maladies

D’où l’on se sort parfois

Et nous fait pleurer quelquefois

 

7 décembre 2019

Je serais... (maryline18)

 
N'avez-vous pas comme moi, eu parfois l'impression de vivre un instant de vie avec un air de déjà vu ou seulement... entendu ?

Un proche vous parle et votre pensée devance ses propos, vous savez exactement ce qu'il allait dire...Peut-être que des situations, des faits se produisent plusieurs fois au cours de nos vies successives ou peut-être qu'on vit plusieurs vies sous d'autres enveloppes, pourquoi est-ce que l'âme ne s'envolerait pas pour vivre d'autres aventures que celle d'être enfermée dans un seul corps, après tout, pourquoi pas...

Cette éventualité expliquerait que l'on s'attache spontanément à certaines pesonnes. Celles-ci nous étaient peut-être très proches, il y a très longtemps, ailleurs ! Si je pouvais choisir et si tout ce qui né, pousse, grandit, tout ce qui joue un rôle dans ce monde, pouvait-être considéré comme "vivant" et bien j'aimerais beaucoup avoir des sensations multiples, des expériences différentes :

Je serais une rose au jardin d'un été sans souvenir... Il me cueillerait dans un élan passionné. Il se piquerait le doigt avec l'une de mes épines mais ne m'en voudrait pas. Il m'aimerait assez. Je lui appartiendrais l'espace d'une journée, peut-être deux...J'incarnerais la beauté, et puis bien sûr je fanerais et il ne penserait bientôt plus à moi, mais peu importe puisque je serais déjà autre.

je serais un souffle d'air froid tourbillonnant. Il se dissimulerait sous un pull, des gants, un bonnet, mais je réussirais à me faufiler entre les mailles tricotées pour éclater de rire en lui filant la chair de poule. Je ferais claquer une porte pour le faire râler puis lui tiendrais discrètement compagnie, caché dans la cheminée. Avec les beaux jours, je mourrais pour renaître autre...encore.

Je serais un oiseau. Je chanterais pour le réveiller tous les matins. Il essayerait mille ruses pour m'approcher. Je le laisserais faire, amusé et quand il penserait pouvoir poser son doigt sur mon doux plumage, floupp ! je m'envolerais et il recommencerait, espérant à chaque fois pouvoir m'apprivoiser. Un jour je tomberais du nid ou d'ennui, enfin peu importe, je serais autre...encore.

Je serais un poil de nez disgracieux. Je le chatouillerais sans relache, jour et nuit pour lui faire payer son désir de m'exterminer sous prétexte que je suis trop voyant, trop long, trop noir...Je l'enquiquinerais jusqu'à ce qu'il trouve l'arme fatale, dans le tiroir de gauche de l'armoire de toilette, la pince à épiler. Mais une vie qui se termine, une de retrouvée...

Je serais son envie de boire un apéro. je débarquerais à l'improviste dans son salon et je m'installerais, comme chez moi. Oh, il ferait semblant de ne pas voir ma présence, il ignorerait mon bonjour, mais je ne lacherais rien ! Je ferais de la résistance jusqu'à ce que la sienne abandonne. En cinq minutes, dix pensées contradictoires viendraient l'assaillir :

-" C'est week-end, un p'tit verre, ç'a me détendra !"

-" Non, pas d'alcool sans un ami pour trinquer, ça file le bourdon...et je sais comment ça va se terminer !"

-"Ou alors... juste un et je le fais durer, durer, durer..."

-"Oh et puis merde, j'me prends une cuite, la dernière !"

"-C'est pas une envie qui va faire sa loi, non c'est non !"

"Et pourquoi pas inviter les voisins...ben non, j'les aime pas."

...

Je vous épargne les quatre autres qui sont du même cru.

Comme toute envie assouvie, je m'évanouirais, (et oui, il aurait craqué ! ) !

Mais peu importe je serais déjà autre...

 

7 décembre 2019

Agenda d'Ana Mnèse (Kate)

 
Visite au Palais Farnèse

Histoire de faire une parenthèse

Après quelques jours à la Villa Borghèse

Où j'ai entendu bien des fadaises

0 2

Rendez-vous au sommet de la falaise

Afin que mon coeur lui plaise

Mais n'échaffaudons pas d'hypothèse

Bien que ce soit une escapade française

IMG_20191202_082422 2

Colloque en terre islandaise

Au-dessus de la fournaise

Entre neige et braises

Sourdant sous la glaise

IMG_20191202_083448 2

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rencontre avec Corto Maltese

Entre vie d'ascèse

D'aventure de malaise 

Jusqu'à ce que tout s'apaise

IMG_20191202_082337-3 2

Et à Dieu ne plaise

Soit dit entre parenthèses

Que de la série Treize

Je n'oublie pas de relire la genèse

7 décembre 2019

Anamnèse (TOKYO)

 
Trois psychiatres prenaient des notes.

 Mon cas était parait- il pire qu’un casse-tête chinois

Docteur j’ai l’impression d’avoir été absorbée par une huitre.

 Vous fréquentez la mer à marée basse me demanda celui de droite qui se tenait près de la fenêtre.

J’avais parié une centaine d’actions de Microsoft et je m’étais ruinée.

Le choc indicible m’avait conduit jusque dans cet hôpital.

Une vielle salamandre sommeille au fond de mon âme docteur

Et que vous dit -elle   me demanda le psychiatre dont la blouse vert fluo commençait à me piquer les yeux.

Ces trois là avaient une allure de chamanes et l’hôpital celui d’une vielle cabane d’indienne.

J’ai des désirs oubliés qui remontent dans mes fissures docteur.

 Je voudrai que vous me parliez argent.

Les trois chamanes étaient en train de rassembler leurs notes.  On aurait dit qu’ils s’étaient mis à l’abri du mauvais temps sous un pont d’autoroute.

Trois Anamnèses   différentes mettaient en évidence toute l’ambiguïté d’un diagnostic.

L’un deux s’approcha de moi avec des poches sous les yeux pareil à un marin noyé.

Vous prenez des opiacés interdits lui dis je en le repoussant. Il y a de la présence d’acide dans les goutelles qui perlent à votre front .

Il fit de gestes amples comme ces magiciens vieillissants perclus d’arthrite.

Je criais/ ne m’approchez plus ou je vous mets de la térébenthine dans le rectum .

C’est là que je me suis souvenu que j’avais des mollets d’acier et que je pouvais franchir les douves du château sans mollir.

 Je voulais simplement une villa en Toscane et me retirer au Bahamas. Et c’est là que mon unique cheveu gris s’est détaché et tomba en voltigeant sur le parquet ciré.

J’avais tout perdu alors encore un cheveu s’en était trop.

On aurait dit une mèche de spaghetti de méduse.

Putain de fumeur d’hasch ne vous approchez pas de moi. Ma sidération devant la chute du cheveux était la même que devant les  cours de la bourse une heure avant le crash boursier

C’est là que je suis arrivée à capter des interférences cosmiques.

En un moment je suis même arrivée à capter une transmission audible.

 Je voyais bien dans les yeux de mes trois cosmonautes que j’étais entrain de m’égarer au frontière du réel .

C’est là que je vis Judas Iscariote étendu sous la véranda. Et pour une raison encore inconnue j’ai vu mes trois disciples éclataient de rire.

On aurait dit trois cinglés mais d’un côté valait mieux tard que jamais ce fou rire réenchanta l’hôpital. Ce sont les serviettes de toilettes sur leurs têtes qui m’ont parues bizarres.

v

 

Publicité
<< < 1 2 3
Newsletter
Publicité
Le défi du samedi
Publicité