Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le défi du samedi
Visiteurs
Depuis la création 1 052 303
Derniers commentaires
Archives
18 février 2017

Une parenthèse par bongopinot


Il vit ici et aujourd’hui
Et veut tout révolutionner
Il espère même changer les esprits
Et souhaite bien sûr tout réformer

Les coutumes, les usages
Les traditions au panier
Les photos les images
Le passé, déchirés oubliés

Toutes les icônes sacrées
Les parties du passé l’indiffèrent
Il pense à tous ces jours néfastes
Il ne veut plus rien de ses pères

Les obligations et interdits
Il n’en veut pas il vandalise
Tout dans ce monde l’étourdit
Il boucle donc une petite valise

Et décide d’aller voir ailleurs
De changer tout dans sa vie
Il veut être le propre acteur
De décisions de ses bruits

Oui mais il se sent bien seul
Il est au bord du malaise
Assis tout près d’un tilleul
Il ferme sa parenthèse

Publicité
18 février 2017

Coïncidence (Walrus)

 

Je sais, je sais, c'est pas la première fois, ni même la deuxième, que j'utilise ce titre, mais bon s'il n'y avait qu'une seule coïncidence, on n'aurait pas pris la peine d'ajouter un mot "pour" au vocabulaire...

Donc, tandis que j'imaginais une histoire à base de Marcel(s) pour la présente édition, voilà-t-y pas que je reçois, via le réseau social bien connu, un message de Caro_Carito, un message intitulé "Le cauchemar continue !".

Cette charmante enfant m'y signale qu'un chercheur canadien aurait retrouvé un bout de film de 1904 où l'on peut apercevoir très brièvement Marcel Proust en mouvement!

Je dois dire que ça m'a scié : habituellement, assis ou debout, on le voit en train de poser, un peu comme s'il se voyait déjà statufié l'immense écrivain français !

Ça ne vous paraît pas louche à vous :

  • Le plus grand écrivain français n'a pas la moindre statue
  • Le plus grand écrivain français ne repose pas au Panthéon
  • Le plus grand écrivain français n'a même pas réussi à trouver ne fut-ce qu'un strapontin à l'Académie

Pauvre Marcel, lui, il ne faut même pas le mettre à bas de son piédestal : il n'en a pas !

 

18 février 2017

Iconoclaste (joye)

portrait de jesusJe ne sais pas trop comment cela commença. Un beau matin, ou, plutôt, un beau midi il y a deux ou trois mois, je me réveillai et je vis ce poster affiché au mur, sans doute une blague d’adieu de mon crétin de coloc qui décampa sans payer sa partie du loyer ni les thunes qu’il me devait. Bon débarras, Justin ! grommelai-je en arrachant le truc affiché au-dessus de mon bureau. Je me soulageai à le froisser vigoureusement avant de le jeter à la corbeille.

portrait de jesusEt puis une semaine plus tard, après une soirée pas mal alcoolisée, même chose, le poster y était. C’était trop bête, me dis-je, si j’avais repéré Justin parmi mes invités à l’improviste, j’aurais cassé sa sale gueule. De nouveau, j’arrachai le poster et le déchirai, faisant des confettis pour Sally, ma femme-de-chambre-que-je-sors-à-l’occasion qui était encore au lit. Elle n’en était pas trop contente, non, mais peut-être parce que je lui dis après de se payer du shampooing anti-pellicules.

Et puis un mois plus tard, je me réveillai et je revis cette sacrée image portrait de jesusde nouveau sur le mur. Cela faisait quelques jours que je n’avais pas revu Sally et au moins une semaine que je me couchai seul, alors, bon, je rêvais ou quoi ? Qui faisait cela ? Le proprio ? Non, ce vioque n’avait pas assez d’énergie pour monter l’escalier, sans parler de venir afficher un truc sur mon mur…

Alors, ce matin-là, j’arrachai l’image, je la mis dans le lavabo et j’y foutis le feu avec mon briquet. Puis je fis couler l’eau jusqu’à ce que le dernier morceau noir disparaisse dans le petit trou.  Cíao, pantin, ricanai-je, avant d’allumer ma Gauloise matutinale. Il me fallut un moment. Je ne sais pas pourquoi mes doigts tremblaient.

portrait de jesusBon, ce que je vais vous dire maintenant serait peut-être un peu plus difficile à comprendre...

Alors, oui, ce matin, à mon réveil – et j’avoue que je sors du lit un tantinet plus alerte ces jours-ci – alors, oui, je vis encore l’image au-dessus de ma commode. Je n’étais pas encore sûr de ce que j’allais faire exactement, mais avant de pouvoir y mettre la main, je vous jure que l’image commença à me parler.

Ne me demandez pas ce qu’il dit, passe que moi, je partis en courant, et ce soir, j’ai trop peur de rentrer.

portrait de jesus

18 février 2017

Deux versants d'une même histoire (Thérèse)


Eglise



A quoi sers-tu donc, Eglise, si les hommes cadenassent tes portes ?
J’avais besoin ce soir du réconfort de tes voûtes profondes.

Je voulais venir épancher mon cœur trop lourd entre tes murs, m’imprégner de ton parfum séculaire, me plonger dans le froid sépulcral de ta nef pour me réchauffer. Je voulais sentir à nouveau cette formidable présence des âmes statufiées, ces purs esprits qui déambulent sous tes vitraux et emplissent tout l’espace. Je voulais demander à Marie la grâce et l’aide providentielle pour eux qui peinent chaque jour : pour lui qui n’a toujours pas de travail, pour elle qui ne sait plus que faire.

Pourquoi faut-il que tes grilles soient fermées ?
A quoi sers-tu, Eglise, si je ne puis me réfugier à l’abri de tes murs ?
J’avais besoin de toi.

Je t’aurais dit « Pourquoi ? », je t’aurais dit « Pitié ! ». Et à genoux, je t’aurais demandé pardon. Pardon pour t’avoir reniée, pardon pour ma colère. Et peut-être qu’alors j’aurais retrouvé l’atmosphère mystérieuse d’antan, celle qui venait bousculer mon âme d’enfant et faisait chavirer mon cœur.

Mais non, ce soir, tes portes sont restées closes. Faut-il donc des heures précises pour prier ? Faut-il établir un planning pour ses états d’âme et pour le désespoir ? Dis-moi, Eglise, as-tu le mode d’emploi pour refouler les larmes ? Explique donc à ceux qui détiennent les clés de tes chaînes que le chagrin n’a pas d’heure ! Je regrette le temps où l’on pouvait entrer et s’abriter chez toi à toute heure du jour…

J’avais besoin de toi, ce soir.

Revenir demain, dis-tu, quand ton seuil sera de nouveau accueillant ! Mais non voyons, demain ma colère sera de retour et mes démons avec elle. Demain mon cœur sera rancœur. Mes yeux devenus secs ne croiront plus aux mirages. Mon âme sera fermée, enlisée dans l’obscurité. Mais que t’importe…

Pourquoi fallait-il que tes portes restent fermées ?
J’avais tant besoin de toi, ce soir !


 

Chômage

 

Combien d’espoirs cassés avant de trouver un semblant de bonheur ?

Combien de fausses promesses faudra-t-il supporter ?

Combien d’envies de se foutre en l’air avant de pouvoir respirer un air nouveau ?

Combien de larmes versées en chapelets de prières pour conjurer ce mauvais sort ?

Combien de fois tes mains tendues vers ce dieu qui s’en fout avant que de sombrer ?

Combien faudra-t-il de brouillard avant qu’apparaisse un rayon de soleil ?

Combien de jours gris avant d’atteindre le bout de ce chemin d’incertitude ?

 

Pourtant j’ai prié pour rompre cette boucle infernale !

Pourtant j’ai crié du plus fort de mon cœur !

Pas assez ou trop mal ?!

J’y avais même cru à ce nouveau possible... 

Tellement fort !

Pas assez ou trop mal ?!

 

Combien d’encre devra-t-il couler pour changer ce destin mauvais ?

Combien de feuilles faudra-t-il salir pour disperser cette mauvaise fortune ?

Pour croire seulement vivre dans ce monde de fous ou simplement exister…

 

La porte était ouverte… je n’ai pas pu entrer… dans cette maison d’un faux dieu...

 

 

18 février 2017

Participation de Venise


Quelle escroquerie !!
Il n’y a pas un crouton de vérité dans ce proverbe.
« L’argent ne fait pas le bonheur »

Je vous en foutrai moi !!
Si vous aviez acheté vos vêtements dans les friperies .
Lu  des poésies polycopiées
Et faute de vacances méritées
S’endormir en cours d’algèbre en première année de fac !!!

Je suis rentrée dans la vie avec un petit  rire nerveux une carte bancaire entre les dents  en plein désarroi économique

Qui peut se passer d’argent ?

PAS MOI!!!

Si j’avais pu poser pour Salvador DALI , j’ aurais trouvé mon salut !
Alors je danse comme un ours sur des charbons ardents et je scrute d’un œil la Porsche cachée dans le buisson ardent
Ha mais oui A qui appartient cette Porsche?

A  JESUS christ et à ses douze apôtres .
Je les ai vus sapés comme des milords descendant sur Juan les Pins . Ils allaient, dirent - ils, faire des miracles au casino .

Quand ils m’ont vu Jean l’apôtre m’a dit  
Mais où Est-ce que tu vis dans une citrouille ou quoi?

Ecoute dit Jésus si tu es venue pour pleurnicher sur ton sort passe ton chemin
Je suis le messie et je ne suce pas des pastilles de menthe .
Et moi dis-je effrontée je vais avertir la police car vous conduisez sans permis .
Jésus et les douze apôtres ont ouvert la Porsche  et m’ont chuchoté à l’oreille
Ne menace pas les dogmes chrétiens petite fille !!
Je dois signaler une personne disparue dis-je soudain à Luc l’apotre
Marie où est passée Marie ?.
Elle a avalé un flacon de comprimés violets hier soir après le krach boursier de Wall Street .    

Cette réponse me rend nerveuse !!  

ve01

Publicité
18 février 2017

Icônes politiques (Jaqlin)

icônes politiques1

11 février 2017

Défi #442

 

442

Iconoclaste

Mettez-nous donc à bas l'une ou l'autre icone,
qu'elle soit d'hier ou d'aujourd'hui !

(Pour Marcel, c'est déjà fait, mais, bis repetita...)

 

11 février 2017

Nous ont décrit ce drôle d'oiseau

11 février 2017

Le hobereau pour les Nuls (Vegas sur sarthe)


Au XXIème siècle le hobereau est devenu un oiseau rare, une espèce volatile.
D'allure élégante il est souvent désargenté à l'inverse de son plumage.
Le hobereau a la “gentillesse” des petits gentilhommes campagnards qui vivent sur leurs terres, arrogants, ne travaillant pas, menant une vie futile et oisive – de petit oiseau –  faite de parties de chasse et de soirées entre nobliaux.
Le hobereau a du crottin sous ses bottes mais c'est du noble crottin sous des bottes de gentilhomme des champs.
S'il adore les endroits humides, on le dit cependant peu coureur; mal armé, il passerait un temps fou à recharger sa pétoire.
C'est pourquoi afin de redorer son blason pâlichon le hobereau épouse souvent une Ermegunde ou une Adrienne ou une de ces femmes dont le bien est aussi conséquent qu'ambigu; on parle alors en chuchotant dans leur dos d'un oncle d'Amérique qui aurait fait commerce d'esclaves ou d'un lointain cousin négociant en Indochine.
De manière imagée on dit que le hobereau “pond ses oeufs dans le nid d'une autre espèce”, une espèce d'une richesse douteuse mais opportune.

Le hobereau a bon dos et l'oeil bordé de noir comme sa fine moustache; son nom viendrait de faux con ou l'inverse mais sous toutes réserves.
Le hobereau aime la chasse à courre mais si les ragots vont bon train, ce ne sont pas ces jeunes sangliers de deux ans, ces “ragots” qu'il traque avec sa meute de corniauds mais toutes ces rumeurs qui courent sur sa jeune femme généralement avenante et peu farouche.
On raconte qu'en deux mots elle se rend souvent à confesse où elle passe des heures auprès de quelque jeune vicaire à avouer Dieu seul sait quels péchés...  
Certain ragoteur à l'oreille aiguisée osera même dire l'avoir entendue au crépuscule pousser de grands hallalis tant la confession est encombrante! On prétend aussi qu'elle préfèrerait le martinet à tout autre oiseau.
Comme des andouillers les cornes que porte le hobereau tombent chaque année pour mieux repousser à chaque nouvelle aventure de ladite Ermegunde ou Adrienne.
Le hobereau possède un manoir à larges ouvertures pour y faciliter la circulation.
Par contre si les ornithologues lui prêtent une queue courte, tout porte à croire que son Ermegunde ou son Adrienne ne s'en satisfait pas... d'où les ragots.
 
Catégorie sociale protégée jusqu'à la fin du XVIII ème siècle, il est interdit de mutiler le hobereau, de le détruire ou l'enlever même si ce n'est pas l'envie qui manque à sa compagne.
Malgré sa vue perçante le hobereau meurt souvent d'un accident de châsses, cataracte ou glaucome; on appelle ça la chute ou fin du sujet.

11 février 2017

La pause (Pascal)


A l’heure de la pause canonique, j’ai vu ces gracieux remontés, te faisant une cour éhontée, dans l’espace tabagique. Sans contrefaçon, pour allumer ta cigarette, du bout de leurs briquets Dupont, ils te déclaraient tous leur flamme, ces gigolos d’opérette. J’ai vu souffler leurs exhalaisons en forme de révérences hypocrites ; j’ai vu courir les fumerolles aiguisées de leurs clopes, cherchant la cible de ton cœur ; j’ai vu tourbillonner cette aura bleutée et tu semblais danser dans la moiteur de la fumée…
Vile sorcière de mes plus doux sortilèges, j’ai vu leurs tisons rougissants de tabac t’encercler ; j’ai vu les habiles fantômes de leur fumée t’envelopper ; j’ai vu ton bûcher s’enflammer et tes rires pour l’attiser…  
Comme à l’accoutumée, à la sortie de la classe, toute cette pléthore de Cupidon artificiels, toute cette meute de chiens de chasse, t’affublaient de superlatifs sensationnels. Apprivoisée, sans arme, tu jouais les Diane emprisonnées, les tourterelles, picorant ta clope sur ta balancelle enfumée. J’ai entendu ces aristocrates te réciter quelques madrigaux ; j’ai entendu ces noblaillons vantant pêche, chasse et belles autos ; j’ai entendu leurs tours de magie, leurs coups de sang, leurs niaises hémorragies, pour sortir du rang. Tous piégés dans le nuage laiteux, l’unisson semblait vôtre, dans l’air brumeux…

J’ai vu ton théâtre, le lever du rideau et tes figurants blanchâtres ; sur la scène, tu étais la reine du spectacle. Debout, sur le piédestal du paillasson de l’entrée, inaccessible, tu piétinais en domptant la fumée dans ta bouche ; tes tours de langue, comme autant de tours de séduction, lancés à la figure de ces matamores, étaient le prélude à d’autres assauts campagnards. Maquillée de superbe, généreuse, tu applaudissais avec tes sourcils ; amusée, tu acquiesçais avec des moues ; déçue, tu réfutais avec des grimaces ou, désabusée, en regardant le ciel…  

A l’allant de leurs superproductions, tu étais héroïne de film, courageuse ou naufrageuse, volontaire ou exemplaire, casanière ou carnassière. Plus leurs tirades étaient enthousiastes, plus ils escaladaient tes barricades, plus ils s’enhardissaient, ces cinéastes ! Ils jouaient les banquiers pour te délivrer leur meilleur cachet ! Au comptoir du délire, ils peaufinaient tes rires ! Et toi, farouche, apprivoisée, garce et charmée, tu y prenais goût. Dans le filtre de ta cigarette, tu jetais tes sorts…  
Au milieu de tous ces serviles, princesse caprice, enrobée d’artifices tellement volatils, tu arrondissais encore la bouche et ta fumée s’enroulait dans leurs mensonges.
Implacable maîtresse, indulgente traîtresse, d’un revers de lassitude ou d’un coup de talon, tu taisais ces fieffés fanfarons. Un instant, leurs fragrances opalines se fanaient dans la faune nicotine…  
Alors, à la nouvelle goulée, ces mauvais ténors au barreau de leurs mégots revisitaient leurs plaidoyers de gentillâtres ; un instant, fumigène, le silence avait des parfums de Marlboro qu’on oublie de griller. Ces princes de l’arrogance, ces hypocrites insolents, ces chasseurs de frime, ils revenaient en farces et en faconde. Comme une nébuleuse  invite, envoûtante et soumise, ta fumée contondante dansait avec la leur…  

Au diable tous ces fumistes, tous ces misogynes pervers ! Que savent-ils de l’Amour, tous ces orateurs précoces ? Ne peut-on enfumer un cœur qu’avec des mensonges de mégoteur ? Que connaissent-ils de l’Amour, tous ces pseudo troubadours ? Pilleuse de mes sentiments ! Déraison superbe ! Parc d’attractions de mon âme ! Nymphe macrophage de mon cœur ! « Cartomanchienne » de mon avenir tellement compromis ! Moi, je voulais tuer toutes ces bouches en cœur, ces matamores de récréation, ces confectionneurs de cancer, ces charmeurs de vipères !...  

Baratineurs, ils retournaient à leurs complaisants messages d’entremetteurs ; encore, ils t’enlaçaient avec des quolibets colifichets ; encore, ils œuvraient en chœur devant tes soupirs nullement effarouchés ! Ces « guignolos », ils fourbissaient leurs adjectifs en couleur, leurs comparaisons brillantes, leurs métaphores à la Rimbaud ! Et plus leurs fariboles étaient fantastiques, fausse affranchie mais vraie vulgaire, tu y trouvais un plaisir quasiment orgasmique !...  

Pour faire diversion, calmer l’intempérance, tu rattrapais une mèche de tes cheveux, tu regardais les pointes et tu la rangeais derrière l’oreille. Pendant leurs salades musiciennes, comme un bémol parfois tu reniflais ; comme un dièse, parfois ton œil pleurait à cause d’un nuage de fumée ; comme un soupir, parfois tu allais cueillir une pépite de tabac posée sur ta langue. Sous le joug de leurs blagues graveleuses, tu avalais la fumée en regardant l’heure et tu comptais tes dernières secondes de liberté. Actrice, tu souriais en décalé comme si tes pensées ne voulaient pas traduire en images leurs salaces plaisanteries. Et quand tu riais, toute la cendre de leurs clopes tombait en même temps… à tes pieds…   

Ultime supplice, fidèle actrice, jusqu’à la lie, jusqu’au dernier maléfice, tu embrassais la fin de ta cigarette ; en apnée avec sa fumée, tu regardais crépiter ses derniers rougeoiements et, au mesquin cendrier, tu écrasais ton mégot comme on se débarrasse de l’amoureux transi… caché derrière son rideau…  


11 février 2017

Drôles d'oiseaux ! (Joe Krapov)

Citation non tronquée :

Les hobereauxet les gentillâtres de province parlant toujours de fumées et de laisses, de ragots et d’andouillers, d’hallali et de cerfs dix cors, et entremêlant le tout de charades d’almanach et de madrigaux moisis de vétusté, n’étaient assurément guère faits pour lui convenir, et sa vertu n’avait pas eu beaucoup à se débattre pour ne leur point céder.

Théophile Gautier


Aberration du hobereau ! Inanité de la campagne !
Comment prétendre à la hauteur avec de la boue sous les bottes ?

Devenir aigle fin ? Oiseau de proie ? Ou « gypoète » ?
Mais Théophile nous prétend que ses madrigaux sont moisis
Et que parfois le capitaine se fracasse !

DDS 441 gainsborough-hobereau 1 réduit
« Mr and Mrs Andrews » de Thomas Gainsborough

Hobereau, obéré, aberrant, mal barré,
Sur les bords désolés de la Bérézina,
Qui nous jette à nouveau ce froid de Sibérie ?

Envolez-vous, faucons, passereaux et faisans !
Paradeurs, paroliers, jacasseurs, étourneaux !

Quand la trompe de chasse entoure le manoir,
Quand la meute des chiens s’excite dans les bois,
Je n’entends plus sonner la musique des vers
Dans mon gueuloir intime.

Ah vivement, grands dieux, que s’en vienne l’été !

Je prendrai mes vacances à la plus proche ville,
Loin de vous, hobereaux, rapaces, volatiles
Et j’écrirai des chants plus grands que le silence.

11 février 2017

Le hobereau (Pivoine)


Du hobereau de campagne, tel qu'on se l'imaginait jadis, en se gaussant, sous les plafonds peints de Versailles et les lustres de l'Ancien Régime, il n'avait gardé que les bottes boueuses. Et si elles étaient boueuses, c'était à cause de cette région impossible. Et c'était à cause de cette guerre -perdue d'avance, ne le lui avait-on pas prédit? Et s'il ne lui restait que cela à défendre ? Lui-même, les autres, et puis une cause, fût-elle perdue d'avance?  

Une journée de combats harassants. Des avancées, des reculs, l'impossibilité de faire donner aux canons toute leur puissance, à cause des replis de terrain, fossés, levées, un pays morose. Il avait imaginé une plaine et le blé à peine coloré, à perte de vue… A la place, il y avait ces ornières emplies d'eau, et le goût âcre de la mort - encore.

Et puis, une nuit de veille, à penser, à se souvenir. De sa prime enfance, il gardait peu d'images, le plus beau moment de sa vie ayant été son retour en France, lorsque les nobles émigrés avaient pu rentrer au pays, et y entamer une vie nouvelle, sous un nouveau régime. Honni par les uns… Servi par d'autres. Sa mère, veuve, s'était remariée. Son beau-père avait une petite fille qui avait été d'abord élevée dans une famille de villageois, républicains et jacobins. Que de malentendus, avant que la famille se resoudât autour de deux petites sœurs. Penser à elles le faisait sourire : tous deux admiraient tellement l'Empire. Une légende dorée… Des victoires. Des châteaux. Des abeilles… Une dynastie. Et puis, et puis, l'Espagne, la retraite de Russie, il ne savait ce qui avait été le pire, mais il était un soldat de Napoléon et il le serait jusqu'au bout.

Son raffinement faisait rire ses compagnons. Son courage faisait taire les quolibets et les médisances. Parfois, on l'appelait… Le divin marquis. Cela aussi le faisait sourire. Mais il gardait un silence pudique sur ses aventures ou ses liaisons. Elles étaient peu nombreuses d'ailleurs. La crasse des champs de bataille et le bruit des détonations le tenaient éloigné des granges de fortune et des étreintes grossières, expédiées dans l'ombre de la nuit.

Il préférait imaginer telle jeune fille d'Angoulême, son pays, plutôt que...

Mais une explosion formidable retentit, en même temps que des éclairs violents et la poudre et la mise à feu faisaient de leur abri leur future sépulture. Le corps projeté à des mètres de là, celui qu'on avait parfois surnommé « le divin marquis », l'officier de grenadiers de Napoléon Ier, le noble apatride qui s'était retrouvé une raison de vivre dans la Grande Armée, le marquis Guillaume de Rochebeau, périt, ne laissant que quelques bouts d'uniforme calcinés, et quelques restes qui disparaîraient bientôt dans la terre grasse du Brabant.

Ni plus ni moins que son aïeul inconnu, soudard ou hobereau, allez savoir, dont ne subsistaient que quelques ossements anonymes, quelque part entre la France et les Pays-Bas autrichiens, là où jadis, il y avait eu Fontenoy.

On était à Waterloo, dans la nuit du 18 juin 1815.

Et Napoléon, extrait à grand-peine du champ de bataille, retournait à Paris.


***


Et voilà qu'ils étaient toute une famille, dans un jardin d'été, réunis pour fêter un anniversaire, les parents, les beaux-parents, le jeune couple, et le nouveau-né, vagissant dans son berceau.

Quelques centaines d'années plus tard, par un bel après-midi de juin, dans un jardin, à Waterloo.

11 février 2017

Paysages de chasse (Laura)

 

Je ne peux relire un passage de Mademoiselle de Maupin sans penser à sa préface

Où Théophile Gautier, précurseur du Parnasse, proclame que l’art est inutile

Et  ne vise que le beau, c’est la doctrine de « l’art pour l’art » et non pour la morale

 

 

Je ne peux parler de Théophile Gautier sans penser à Nerval et Baudelaire

Ce dernier dédie ces Fleurs du Mal à Gautier , « poète impeccable »

Nerval fut l’initiateur de  Gautier, notamment en littérature allemande

 

 

Je ne peux lire un passage  de Gautier concernant  le faucon et la chasse

Sans penser à Eugène Fromentin et à son œuvre magnifique,

Chasse au faucon en Algérie, auteur aussi de deux récits de voyage

 

Baudelaire dédie un poème à Fromentin dans son recueil Les Epaves

Maxime Du Camp évoque Nerval et Fromentin dans ses Souvenirs littéraires

Il exagère sur Nerval mais n'oublie pas le chef d'œuvre de Fromentin, Dominique

 

 

Je ne peux lire cette scène de chasse  sans penser à Maurice Genevoix et sa harde

Dans ma bibliothèque d'enfance, les couvertures cartonnées en couleur des livres

Je reste toujours ébahie devant les œuvres de Bruegel l'Ancien dont les Chasseurs dans la

neige; je pense aussi à Jack London mais il faudrait de toute manière que je le relise

 

En voyant  la Chasse à cerfs, l'hallali du cerf  de Gustave Courbet, paysage

D'hiver en décor, je nous revois marchant dans la neige, cherchant en Franche

Comté, avec réussite ou pas les tableaux de l'Ornanais parmi les grottes et les sources

 

11 février 2017

Gentleman Farmer

 

Il était propriétaire...
Terrien.
Il répétait à tout bout de champ
"Si t'es pas propriétaire,
T'es rien !
"
C'est qu'il en avait des champs !
Des hectares et des hectares,
Qu'il baillait à ferme.
N'empêche qu'en son manoir,
Il bâillait ferme !

11 février 2017

HOBEREAU DE CHOC (EnlumériA)

 

     « Vous vous prenez pour un petit gentilhomme de province, mon petit monsieur ? Votre père est notaire à Évreux ? Et alors ? Qu’est-ce que vous voulez que ça me foute ? Vous croyez que ça vous donne tous les droits ? »

     C’est à peu près ce que j’ai pris dans le nez dès ma descente du train à la gare Saint-Lazare, ce dimanche-là.

     Pourquoi ? Oh ! Je n’avais pas de billet de train, ni même de billet de banque d’ailleurs. Pas un fifrelin, nada ! Macache bono, monsieur le contrôleur.

     Cet enfoiré venait de m’alpaguer juste à la sortie du quai. Contrôle surprise à l’ancienne, les bâtards. J’ai joué mon va-tout, annoncé mon titre de fils unique de maître Jobard, notaire à Évreux, et son clerc de surcroit, investi d’une mission urgente, pas eu le temps prendre un billet. Un bobard mal ficelé, mais je n’avais pas vraiment le temps de peaufiner un scénario hollywoodien. Tu parles, Charles, j’étais tombé sur le seul mec dans un rayon de dix kilomètres à s’être fait rouler dans la farine par un tabellion véreux. C’est ce que je sus plus tard ; au commissariat. Il n’a rien voulu savoir, Gros Pif — il avait vraiment un gros pif, tout couperosé, celui du genre de gars qui ne boit pas mais qui a souvent soif, si vous voyez ce que je veux dire.

     Cet enfifré voulait me faire casquer illico et ne me rendait pas ma carte d’identité. Il s’en servait pour tapoter le bout de ses ongles en deuil et me toisait d’un air goguenard en répétant toujours la même antienne : « Gentilhomme de province, gentilhomme de province. C’est comment le nom savant déjà ? » Il se tournait vers sa collègue, une petite bonne femme replète, au regard inquiet et fuyant. Elle ne répondait que par des haussements d’épaules et une moue rébarbative et carminée. On aurait dit que j’étais le diable en personne mais qu’elle s’en moquait au final.

     C’est quand il m’a traité de hobereau que j’ai vu rouge. Je ne savais pas ce que ça voulait dire. J’ai cru qu’il m’insultait alors qu’il voulait juste étaler sa culture. Vous allez dire que pour un clerc de notaire, un tel manque de vocabulaire, ça la fout mal. En fait, c’est parce que je n’étais pas vraiment clair. J’avais un tantinet tapé dans la gourde comme on dit. L’altercation avec le daron, je ne l’avais pas trop bien digérée ; et la bouteille de Johnnie Walker Black Label non plus. Le whisky sans glace au goulot en plein mois d’août, c’est pas exactement pareil que la Badoit. Pas de bulles, mais ça vous grimpe directement au citron sans crier gare. Surtout quand la clim’ est en panne. Bref ! Ça a tourné au vinaigre ; comme avec mon père le matin même.

     D’un mot, s’en est venu à un autre. C’est monté en puissance dans le genre noms d’oiseaux. C’est là que Gros Pif en a rajouté une pelletée. Il a pour ainsi dire planté son œil aviné dans le mien et a murmuré : « Un hobereau, c’est un gentilhomme de province — ce que vous n’êtes pas — mais c’est aussi une sorte de faucon, mais vous, vous en êtes un vrai. Circulez ! »

     Et il m’a jeté ma carte d’identité à la gueule. Mon poing est venu s’écraser sur son pif sans que j’en prenne vraiment la décision. L’appendice s’est mis à pisser le sang vous auriez vu ça, un abreuvoir à vampires. La petite bonne femme replète s’est mise à glapir de toutes ses dents, rameutant toute la flicaille SNCF des alentours et quelques badauds friands d’esclandre.

     Cinq minutes plus tard, j’étais au poste, encerclé par de trois pandoures nerveux. Gros Pif beuglait du nez en invoquant une incapacité de travail qui allait me coûter deux ou trois de mes organes. La petite bonne femme replète marmonnait des imprécations, réalisant sans doute que j’étais vraiment le diable… au final. Un des flics reluquait ma carte d’identité d’un air perplexe. Il chuchota quelque chose à l’oreille de son collègue et s’éclipsa furtivement faisant le geste signifiant : je vais passer un coup de fil.

     On me fit signe de m’asseoir et de me tenir tranquille. Gros Pif et la bonne femme replète finir par foutre le camp après avoir signé et paraphé deux ou trois cents grammes de paperasses et j’attendis. Un peu inquiet tout de même. Faudrait pas que pandoure en chef s’avise de téléphoner à la maison. Ce n’était pas vraiment de circonstance, vu les complications du matin.

     Bon en même temps, j’étais majeur ; pas de beaucoup mais quand même. J’avais passé l’âge qu’on appelle mes vioques pour me récupérer chez les keufs.

     L’attente s’éternisait. Ça sentait le vieux cuir et le tabac froid avec des relents de pouillasserie qui semblait venir de la cellule de dégrisement.

     Lorsque le flic téléphoniste revint, je vis à sa mine que ça sentait vilain. D’un claquement de doigts, il me fit signe de le suivre dans un bureau. Un local minuscule qui puait le renfermé. Un bureau, un ordinateur médiéval et un cendrier plein. Au fond, une armoire métallique déglinguée remplie de dossiers avachis. M’était avis que les crédits ne devaient pas pleuvoir sur cette officine à Javert.

     Le condé avait cet air sérieux et empesé des vieux employés des pompes funèbres. Il posa ses coudes sur le bureau, le menton appuyé sur ses mains jointes et me scruta en silence pendant un laps de temps qui me parut interminable. Par tous les saints, je crus reconnaître mon père certains soirs de fin de gueuleton. La même expression inquisitrice qui dégoulinait de ses yeux sombres.

     — Je viens de téléphoner à Évreux, dit-il abruptement. Il y a bien un notaire qui s’appelle Jobard. Du moins jusqu’à ce matin. J’ai l’impression que tu es dans une drôle de béchamel, petit gars.

     Je moufetais pas. Chiotte ! J’aurais pas dû cogner si fort.

     — Une dispute qui a mal tourné ? Hein ? Conflit de génération. Je sais ce que c’est. Mon père aussi était un emmerdeur. Si tu savais toutes les fois où j’ai eu envie de lui tordre le cou. Le mien voulait que je sois toubib. Comme tu vois, j’ai choisi une autre voie et lui en ce moment, il coule une retraite paisible dans la Drôme.

     Je haussai les épaules et demandai si je pouvais fumer. Il poussa le cendrier vers moi. J’allumai ma clope, inspirai une longue bouffée et je dis :

     — Il voulait que je reprenne l’étude. Fondée par mon arrière-grand-père en 1934. J’ai toujours été une bille à l’école, alors les études de droits, vous imaginez le désastre.

     Le condé se rencogna dans son fauteuil. Une espèce de sourire en coin déformait sa moustache en agace-chatte. Il se gratta derrière l’oreille et insinua que le désastre actuel valait dix. Alors les études, hein.

     — D’après les collègues d’Évreux, tu n’y es pas allé de main morte. Qu’est-ce qui s’est passé au juste ?

     J’écrasai ma clope avec véhémence. Par où commencer, bordel ? Par les humiliations subies depuis tout petit, par les attouchements bizarroïdes un soir qu’il avait picolé ou par son obstination morbide à vouloir que je prenne sa succession. Et je parle même pas de toutes les fois où il a rabaissé ma mère plus bas que terre ; en s’aidant parfois d’une torgnole bien ajustée. Ce type était un pervers narcissique tout droit sorti de la cuisse de Jupiter. Vieille famille mon cul. Légende ébroïcienne. Mon aïeul était maréchal-ferrant. Alors, tu parles, la gentilhommerie vous repasserez.

     — Je suis rentré vers cinq heures du matin. J’étais en boîte avec des copains. Il m’attendait dans le salon. J’avais pas fait trois pas dans la maison qu’il s’est mis à gueuler comme un orfèvre…

     — Une orfraie. On gueule comme une orfraie, pas comme un orfèvre.

     — Je sais, je suis pas si con. C’était un trait d’humour, je…

     — Désolé, petit, mais l’humour parricide, j’adhère pas. Continue et épargne-moi tes blagues à deux balles. C’est mieux, je crois.

     Je me rembrunis. La gaffe. Je suis le roi.

     — Bon. Il gueulait quoi. Il ne sait faire que ça. Ma mère est shootée aux antidépresseurs à cause de ce con depuis des années. Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Il m’a ressorti la vieille chanson des grandes familles, m’a traité de raté et de je ne sais quoi de pas très flatteur pour ma mère. J’ai pété un câble. J’ai attrapé le trophée de chasse qui prenait la poussière sur la bibliothèque. Un faucon en bronze. Et j’ai cogné. Comme un sourd. Y avait du résiné partout. C’est là que ma mère s’est pointée. Alertée par le bruit, je suppose. Il est mort, le vieux ?   

     Il y eut un de ces silences qui en disent long, mais pas suffisamment en fait. Le flic se pencha vers moi et dit d’une voix douce :

     — J’ai entendu le délire du contrôleur sur les supposés gentilshommes de province. On appelait ça des hobereaux avant. Mais voilà, on est au 21e siècle et de nos jours on vous appelle des péquenots ou des consanguins, au choix. Sinon, un hobereau, c’est une sorte de faucon. Tu savais ça ?

     — Pas jusqu’à ce matin. J’ai eu droit à un cours de français par un contrôleur alcoolique. Vous ne m’avez pas répondu pour mon père.

     Le condé me jeta un regard navré.

     — Il s’en sortira. Ta mère par contre, le cœur a lâché. Elle est morte. Voilà ! On dirait que, d’une certaine façon, t’auras quand même pris la succession ton père. On échappe pas à son destin… gentilhomme.

 

11 février 2017

Je suis un petit faucon par bongopinot


Je suis un petit faucon
Je vole élégamment et je chasse
Et même si cela vous agace
Je ne viendrai pas sur vos balcons

Je suis un rapace robuste
Avec un manteau gris bleu
J’aime les petits oiseaux moelleux
Et dans les airs je les déguste

Et quand ma petite pond nos œufs
Je l’installe dans le nid des autres
Toujours désertés par contre
Je suis simplement astucieux

Je suis un faucon courageux
Je suis très rapide en piqué
Et tout autant déterminé
Il n’y a que ça qui compte à mes yeux

Je n'ai que faire de vos complots
De tous vos mots et de vos ragots
Je suis le faucon hobereau
Et mon ciel n’est pas clos

11 février 2017

On gautie comme on peut (joye)

 

faucon hobereau l'eau

Le hobereau

Ne boit pas d’eau

Pour rester cul sec.

Il n’y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid.

 

bec

 

La hoberelle

Ne s’arrête, elle,

Pour faire une prise de bec.

La musique est la plus chère mais la plus désagréable des bruits.

 

super_hobereau_IMG_3625-border

 

Hobereautaille ?

Belle volaille,

Aime son biftek.

Peu de gens ont le courage d’être lâches devant témoins.

 

 

~ NDLR ~

Les images ici ne sont pas les miennes, je les ai pêchées sur Google images.

Les phrases en italiques sont des citations du grand Gautier, lui-self.

11 février 2017

Tous les hobereaux ne volent pas (Jaqlin)

 

Aujourd’hui,  les gros propriétaires terriens parlent toujours de cerfs dix cors qu’ils rêvent de voir au détour d’une laie, de destruction massive des rongeurs qui, disent-ils, saccagent leurs récoltes, de battues au sanglier qui sont parfois risquées –  et qui font les choux gras des quotidiens ;  mais de celles-là, on ne parle jamais entre chasseurs !

 http://www.20minutes.fr/lyon/1963091-20161117-ardeche-chasseur-attaque-enorme-sanglier-lors-battue

 On ne voit plus guère de chasse à courre avec force trompes et meutes  fébriles, mais dans les campagnes, à la saison autorisée, il n’est pas rare de croiser des panneaux censés attirer l’attention du promeneur ou de l’automobiliste et portant cette recommandation : Attention, chasse en cours !

Les hobereaux ont changé de vêture mais les ragots vont toujours bon train, on ne sonne plus guère de la trompe pour annoncer l’hallali, mais les portables vibrent dès que la bête est cernée, et le tableau de chasse fait la joie des valeureux chasseurs, avant de se le partager et de bâfrer jusqu’à plus soif.

 

11 février 2017

Participation de Venise


D’un coup de pied ,l’hobereau se débarrasse de ses chaussures et atterrit sur sa couche couverte de millions d’acariens. S’il avait eu le moindre soupçon que sa literie grouillait de petits crabes qui se délectaient des squames de sa peau , il serait allé dormir par terre .

Cette pensée à elle seule me console de ma non appartenance au sang royal .Nous dormons tous toutes les nuits au milieu
De colonies de monstres invincibles.
Voilà comment MARX aurait dû commencer son manifeste!!
Imaginez un peu un livre sur les mémoires des acariens .
Laissons cela voilà mon hobereau qui se réveille .
Affublé d’un pansement sur une blessure aux cotes mon hobereau pâle clignant de l’œil mais triomphant de sa chasse se rend à la messe royale .

Il se dit en son for intérieur qu’il va y perdre son temps .
Pourquoi ces questions alors qu’il n’y a pas de réponse.
Il cache son ennui dans un bâillement qu’il ne peut contenir .

Lui ce qu’il veut c’est survivre dans l’ordre le confort et le bon goût .
D’ailleurs s’il avait une question à poser à Dieu cela serait:
«  Est-ce que j’ai une chance de m’en sortir vivant .?

ve01

11 février 2017

Participation de JAK

j


Partout dans la campagne on voit des hobereaux hautains, des roitelets déchus, d’incontournables volatiles énarques, et autres faucons-élus, des rapaces,  parlant toujours le langage de bois.
 Ils    enfument  à longueur d’assemblée,  plument  leurs adversaires   les picotant avec  mille maux pour bien mieux  les disqualifier, les faire chuter  de leur piédestal.  
Ils  magouillent à tous les étages… spéculent sur la crédulité des électeurs,   proclament leur victoire en sonnant l’hallali des    voteurs ilotes  qui sont  bien eux-aussi,  mêmement  dans  la discorde.
Rien d’étonnant que  ces ingrats  aient la voie libre  et laissent moisir dans leur délabrement, ceux   qui les ont  si bien encouragés de leur voix en se rendant aux urnes.


Choisir un candidat candide ?
C’est bien aléatoire !
Voter d’une voix blanche ?
Cela est dangereux !


Assis entre deux chaises il  nous faudra portant bien   choisir.


Suivant l’adage en Mai fait ce que veut.
Pour beaucoup ce sera  fait ce que peut
Sans parler des sauve- qui -peut abstentionnistes.


Non je ne suis pas amère, mais un peu beaucoup pessimiste dans cette matière-là… qui est  inéluctable, cependant  je médite sans fin sur la curée qui mène   au  divin perchoir. Mais en mai, je garde espoir de  voir s’envoler certaine crécerelle

Publicité
<< < 1 2 3 > >>
Newsletter
Publicité
Le défi du samedi
Publicité