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Le défi du samedi
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11 janvier 2014

L’air de… (EVP)

-           R2D2 mon ami, mais que fais-tu dans cette tenue ?

 

-          Ah ! Tu peux te moquer C-truc, toi l’humanoïde

Tu ne crois pas que parfois, je rêve d’hémorroïdes ?

Si ce réalisateur t’avait donné l’allure d’un aspirateur,

N’aurais-tu nulle aspiration à cette heure,

A te prendre pour un noble d’autrefois ?

Te vêtir de velours et de baptiste à plis plats ?

Crois-tu avoir belle allure avec ton slip en rhodoïd ?

Ta couleur jaune d’or et tes yeux celluloïd ?

Franchement, c’est d’un vulgaire !

Sors-toi de ton quotidien si ordinaire !

 

-          R2D2, tu m’insultes ? Tu veux mon pied au fût ?

Quelles sont ces idées alambiquées, ces coquecigrues ?

Reste le gentil robot que j’ai toujours connu,

Jouet d’enfant, sympathique et culcul.

 

-          Non C-truc je ne suis vraiment plus le même

Ma pensée s’est élevée à cause de R.E.M

Je suis sur le défi du samedi, j’me la pète,

Lucas, c’est fini, J’me shoote à l’épithète,

A l’adverbe adéquat, à l’adjectif ronflant,

Il me faut c’est sûr, le costume correspondant.

 

-          Va donc Nilfisk de soubrette, prétentieux,

Tonneau clignotant, robot de mes deux

Si je te débranche, vieille branche,

Ce sera une autre paire de manche !!

 

-          NON !  NON ! SAL….GLING !!

 

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11 janvier 2014

Perdre la tête (Prudence Petitpas)

duke-r2-d2-par-hillary-white_

Quand il s’est vu ainsi sur le portrait fini, il a ri…

Quand il s’est vu ainsi sur le portrait fini, il a fui …

Un gros mal de tête lui a prit la ciboulette

Et depuis il n’ose plus se regarder dans la glace…

Quand il s’est vu ainsi sur le tableau commandé

A cette artiste qui de lui, s’est jouée,

Meurtri, il a pleuré de dépit…

Son mal de tête a empiré,

Il a presque voulu la tuer…

Et dans une dépression, il est tombé

Quand Hillary l’a su

Elle s’en est beaucoup voulu…

C’est la dernière œuvre qu’elle s’est alors promis

De saccager ainsi…

 

11 janvier 2014

En passant (Électre)

duke-r2-d2-par-hillary-white_

Il courait depuis un bon bout de temps, quand un tableau accrocha son regard. Il passait souvent par cette galerie, sans jamais, ou presque, pouvoir s'y arrêter, et par conséquent n'avait jamais remarqué ce tableau jusque-là.

C'était... mais bon sang, il le connaissait pourtant, c'était... il était bien élégant, dans sa chemise à jabot laissée visible juste ce qu'il fallait par la veste... (évidemment, il lui manquait un peu de cou, mais tout de même - et puis ça lui permettait d'utiliser un kaway quand il pleuvait, à lui) ... c'était... mais bon sang, si, pourtant ! Il devait perdre la mémoire -- enfin, tant qu'il ne se mettait pas à perdre la tête, ça pouvait aller... Il se remémora d'un coup le bal --- la Reine avait piqué une colère car elle estimait que les tresses de la princesse lui faisaient de l'ombre, il s'en était fallu d'un cheveu... et l'autre était venu avec... avec... mais si, son acolyte, qui ce jour-là portait un costume très élégant et aurait séduit toutes les femmes de la soirée s'il n'avait pas passé son temps à les assommer de discours... l'autre, le tout doré... avec un prénom qui commençait par un chiffre... il brillait de mille feux et on ne voyait que lui... mais le petit gros du tableau qui l'accompagnait avait fini par attirer son attention, par contraste, en quelque sorte par son silence --- il faut dire qu'il n'avait pas grand monde avec qui converser, le pauvre... quoique --- ne l'avait-il pas vu partir avec une carte à la fin de la soirée --- quelqu'un qui avait fini par déchiffrer son babil incompréhensible ? Ce n'était pas comme lui... toujours à courir, pas moyen d'avoir du temps pour lui...

Il sursauta tout d'un coup. "En retard ! En retard !" s'exclama-t-il avant de repartir comme une flèche. Un peu plus tard, une jeune fille passa dans la galerie. Elle ne leva pas les yeux sur le tableau --- mais aurait-elle pu percevoir le regard curieux qui la suivait en se demandant ce qu'elle pouvait bien vouloir à ce lapin ?

11 janvier 2014

Vladimir (Célestine)

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Vladimir Kostorikov s’exprimait dans un russe très pur. Il vivait seul, ne mangeait que de l’esturgeon et ne détestait pas aller voir, une fois par semaine, les petits rats du Bolchoï agiter leur gambettes sous leur tutus de parme et d’or.

Vladimir Kostorikov n’était pas heureux. Pour autant, il n’était pas malheureux non plus.

Il n’était ni gros, ni maigre. Ni vieux, ni jeune. D’humeur égale, aucune pensée ne l’agitait jamais.  D’aussi loin qu’il se souvenait, il n’avait jamais éprouvé aucun de ces sentiments turbides qui étreignent les hommes, comme la jalousie, la cupidité ou l’amour.

Peu à peu, son visage sans expression s’était figé, à force de ne rien exprimer.

Il ne se souvenait même plus avoir eu quelque chose d’humain, il y a très longtemps.

 

11 janvier 2014

Participation d'Epamine

Darcy, c'est trop tard, dis...

"C'est décidé! Fitzwilliam Darcy, richissime propriétaire d'un vaste domaine dans le Derbyshire, a pris la résolution d'accepter l'invitation de son ami Charles Bingley et de l'accompagner durant quelques semaines à Netherfield, belle propriété qu'il vient de louer. Certes, dans ce coin perdu du Hertfordshire, il ne peut s'attendre à partager la société de personnes raffinées mais il tient à faire plaisir à son ami.
En ce beau mois de septembre, les longues chevauchées en campagne, les parties de chasse et de billard, the tea-time quotidien, les repas raffinés, les soirées entre amis sont les activités coutumières de la gentry et Darcy y participe avec plaisir.
Il n'en va pas de même avec les visites de courtoisie aux propriétaires du voisinage : ce n'est pas une sinécure pour lui... Puis arrive l'annonce du grand bal de Meryton. C'est sans aucun enthousiasme que Darcy accepte d'honorer de sa présence cette réunion campagnarde.

Avant de participer, contraint et forcé, au rustique bal de Meryton, Darcy décide de faire une longue balade à cheval dans les environs, histoire de se vider l'esprit.  Hélas, au bout de deux longues heures de cavalcade, malgré son sens aigu de l'orientation, force lui est de constater qu'il est bel et bien perdu. Il se retrouve au milieu d'un petit village désert, dont les maisons sont en ruines et les rues toutes encombrées de malles, de paquets et de vieilles charrettes. Face à ce spectacle de désolation, Darcy descend de cheval et fait quelques pas dans les rues dévastées…

"Que faites-vous là, mon jeune ami?"
Une voix masculine, toute empreinte de bienveillance, sort brutalement Darcy de sa méditation. Il se retourne et se retrouve face à un homme chenu, au visage souriant éclairé par un regard bleu acier entouré de petites lunettes rondes.
Courtoisement, Darcy s'incline devant le vieil homme pour le saluer, l'informe qu'il est perdu et qu'il cherche à rejoindre le domaine de Netherfield.
"Netherfield ? Connais pas!
- Voilà qui est fort contrariant!
- Venez! dit l'inconnu en tirant le cheval de Darcy par la bride. Nous allons réfléchir ensemble à votre situation en savourant un bon thé. C'est l'heure!"

Darcy suit docilement le vieillard en se demandant où il peut bien résider vu l'état de désolation du village et c'est dans une adorable maisonnette, un peu à l'écart du village, que Darcy et son hôte partagent un excellent thé. Répondant aux questions de Darcy, le vieil homme raconte son invraisemblable histoire puis au bout d'un moment:
"Venez, je vais vous montrer!"

Darcy, sur les pas de l'étrange bonhomme, arrive dans une immense pièce aux boiseries sombres, emplie d'imposantes machines à vapeur, de manettes, d'engrenages, de rouages, de poulies, de leviers, de claviers, de cadrans, de cabines éclairées par des hublots rivetés… un univers inattendu pour l'esprit cartésien de Darcy.
"Mais que faites-vous dans cet atelier?
- Mon jeune ami, je fais du bricolage ! répondit le vieux bonhomme avec un large sourire. Je fabrique, je transforme, je répare, je modifie, j'expérimente… Regardez!"
Dans un coin de la pièce, il soulève un drap et sous les yeux ébahis de Darcy, apparaît alors un énorme cylindre au sommet ovoïde, équipé de boutons, de cadrans, de grilles, de hublots, posé sur un petit piédestal en forme de pyramide et muni de chaque côté de deux espèces de très longs bras touchant le sol.
"Mais …qu'est-ce que c'est que ça? demande Darcy, les yeux exorbités.
- Mes initiales étant R. et D. et ce spécimen étant le deuxième de ma fabrication, je l'ai appelé R2D2.
- Mais qu'est-ce que c'est?
- C'est un outil ultra-perfectionné. Il peut tout faire sauf utiliser notre langage articulé."
Darcy n'en croit pas ses yeux.
"Et j'ai un autre projet: voyager dans le temps!
- Pardon!
- Oui, j'ai conçu cette machine à explorer le temps. Et ça fonctionne! "

Il pointe du doigt une cabine en fer, percée de trois hublots cerclés de fer et munie d'une lourde porte blindée. A l'intérieur, un siège en cuir, des manettes, un cadran de machine à sous, des boutons…
" Je n'ai pas encore testé moi-même la machine mais j'ai essayé avec des mouches, des souris, un lapin, une poule, un chat, un chien…et ça marche. Je les ai envoyés dans l'espace temps en choisissant l'année sur ce cadran et ils ont disparu de la cabine. J'ai affiché notre année et ils ont réapparu! Ma machine fonctionne! Oui, oui, elle fonctionne !"

Désormais convaincu d'avoir pour interlocuteur un vieux savant fou, Darcy pense qu'il est temps de prendre congé:
"Je vous félicite, Monsieur pour votre travail très intéressant et je vous remercie très sincèrement de m'avoir mis dans la confidence de vos exploits scientifiques mais il me faut rentrer maintenant. Le temps passe très vite en votre compagnie et je crains d'être très en retard au bal organisé ce soir à Meryton.
- Encore un petit moment, mon jeune ami…"

A ce moment, Darcy sent venir une effroyable migraine et ses membres s'engourdissent peu à peu. Sans savoir comment, il se retrouve enfermé dans la cabine à explorer le temps, ceinturé sur le fameux fauteuil de cuir, incapable de bouger ni de parler. Au travers d'un des hublots, il aperçoit la face joyeuse du vieillard qui lui fait un signe d'adieu de la main tout en lui montrant une tasse de thé. Le thé! Son thé était donc drogué!
Dans la cabine hermétiquement fermée, se trouve également R2D2 qui virevolte sans cesse autour de Darcy. Brusquement, un épais nuage de buée emplit la cabine. Darcy, effroyablement inquiet de ce qu'il va lui advenir, suffoque et ne voit plus rien dans ce brouillard humide. Lorsque enfin, la buée se dissipe, Darcy ne peut toujours pas parler alors qu'il voudrait crier, hurler, appeler à l'aide... Sur le fauteuil, il découvre son corps élégant surmonté de la tête métallique de R2D2 et il comprend, avec effroi, que sa propre tête est sur l'engin cylindrique. L'horreur absolue!"

Et c'est à ce moment qu'Épamine se réveilla, constatant avec plaisir qu'elle venait juste de faire un abominable cauchemar. Sur sa table de nuit, "Orgueil et Préjugés", le célèbre roman de Jane Austen…

Ouf! Le beau Darcy avait toujours sa belle tête sur les épaules et Miss Elisabeth Bennett pourrait bientôt en tomber follement amoureuse…

 

ep01  ep02

 

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11 janvier 2014

Participation de Venise

Ve1

11 janvier 2014

Alors ? (MAP)

- Georges, pensez-vous qu'aujourd'hui je pourrai lui parler ?

Comment va-t-il ?

 

- C'est inutile je crois Madame, Monsieur le Comte est dans son monde à lui

et il a toujours la tête ailleurs !

 

Charenton

 

11 janvier 2014

Un passe-temps robot-r'hâtif (Joe Krapov)

DDS 280 R2D2 duke Hillary
white

- Eh bien dites donc ! On dirait que cela vous a plu, Duchesse !
- Je crois que ça relève de l’indicible tant c’était bon !
- Je commence à comprendre pourquoi c’était si moteur pour certains humains.

- Et c’est encore meilleur quand cela a, comme pour nous aujourd’hui, le goût de l’interdit.
- Il n’y aurait pas moyen de remettre le couvert en inversant les rôles ?
- Cela demande qu’on sorte d’abord de cet univers-là.
- Je n’ai pas bien compris ce qui s’est passé sur la fin. C’était un peu comme une décharge électrique et puis mes batteries se sont trouvées soudain complètement à plat. Plus qu’à plat, même !
- Je vois d’ici le tableau. De la rigueur dans l’effort puis de la rigidité dans le cadavre !
- Mais, Duchesse, je ne suis pas mort !
- Non, monsieur le Duc R2-D2. Moi non plus mais je crains fort que nous n’ayons été punis pour avoir pénétré dans ce lieu interdit et surtout voulu goûter aux secrets des humains.
- Punis ? Pourquoi ? Comment ?
- Essaie un peu de bouger pour sortir de ton cadre !
- Merde ! Tu as raison ! Je suis coincé !
- Nous sommes coincés ! Moi aussi je suis condamnée à rester immobile.
- Mais qu’est-ce que c’est que cet univers ? On a traversé quoi en cogitant ?
- On ne dit pas « cogitant », on dit « coïtant ».
- On est passés dans une dimension différente ?
- Il me semble que oui. Ca a un vieil air de …
- Un air de quoi ?
- Un air de 2D, R2-D2 !
- Mais qu’est-ce qu’on peut faire ? Appeler le gardien du Musée ?
- Il n’y en a sans doute plus dans ce monde-ci. Tu as vu la poussière par terre avec la trace de nos pas ? Je crois plutôt qu’il va falloir s’en remettre au Deus ex machina.
- Et quand est-ce qu’il vient, lui ?
- En général, à la fin de la pièce.
- Et c’est quand, la fin de la pièce ?
- Je ne sais pas. Quelques années-lumière ?
- Mais je ne vais pas pouvoir attendre tout ce temps sans bouger !
- Sois philosophe. Tire parti de la situation. Fais comme moi !
- Et qu’est-ce que tu fais de beau, madame la Duchesse C-3PO ?
- J’essaie de sourire !

 

DDS 280 Joconde C3PO réduit

11 janvier 2014

MON DERNIER DUC (par joye)

OVALE

(en robotage à Robert Browning)


Là, peint au mur, c'est mon dernier duc,
Ne le croirait-on pas vivant ? Cette œuvre
est une merveille, savez-vous ? Les mains de  Hillary White
se sont affairées une journée entière, et le voici, en pied.
Vous plairait-il de vous asseoir et de le contempler ?
J'ai dit « Hillary White » à dessein, car, voyez-vous,
aucun non-Défiant n'a jamais lu ce visage ici décrit comme vous le faites,
la profondeur, la passion, la détermination de cette consigne
sans se tourner vers moi (car personne d'autre ne tire le rideau,
comme MAP et Walrus viennent de le faire pour vous)
et avoir envie, l'eussent-ils osé, de demander
comment semblable Défi était venu ; vous n'êtes donc pas
le premier à relever ce Défi. Monsieur, ce n'était pas
la seule présence des Défiants qui jetait cet éclat
de métal sur la joue dudit Duc. Peut-être
Sieur Walrus avait-il eu l'occasion de dire : « Le jabot
du duc couvre trop sa pomme d’Adam » ou « Le Défiant
ne peut espérer reproduire cette lueur d’inox
qui se meurt au bas de sa gorge ».
Pure courtoisie, pensait-il,
(assez pour susciter ce texte par joye). Cette image,
comment dirai-je ? nous faisait peur bien vite,
était trop aisément imitée ; tout ce qu'il r-2-dé-2gottait
il l'appréciait et ses circuits partout vagabondaient.
Monsieur, c'était un hit ! Ma faveur à ses électrodes,
le couchant de l’Alderaan à l'ouest,
l’immense wookiee qu'un sot empressé
avait invité au Défi samedien, la page blanche
qu'il inspirait autour de la terrasse, tout cela, chacune
de ces petites choses appelait sur sa sphère le même bip-bip,
ou, du moins, un cri robotique. Il remerciait C-3PO,
fort bien ! Mais ses mercis, je ne sais trop, c'était comme si
mon texte de tant de lignes, on le mettait au même rang
que celui de tout un chacun. Qui se serait dressé pour blâmer
semblable broutille ? Eussiez-vous eu la facilité d’expression
(dont les Défiants sont bien capables) pour lui signifier
votre volonté et dire : « Voyez-vous, votre portrait
me dégoûte ; ici vous dépassez les consignes,
et là vous ne les respectez pas – et si le duc se fût
laissé sermonner et n'eût fait assaut d'esprit
contre vous et, parbleu ! eût su faire ses excuses –
c'eût été en quelque sorte s'abaisser ; et j'ai comme principe
de ne jamais m'abaisser. Oh, Monsieur, bien sûr, il bipait
à mon passage, mais qui donc passait sans
que naquît une guerre des étoiles ? Cela empira mal ; je donnai mes ordres.
Tous les bips s'arrêtèrent, à jamais. Et le voici,
comme vivant. Vous plairait-il de vous lever ? Allons à la rencontre
des autres textes en bas (et en haut)…

11 janvier 2014

Cyborg 1° (Sergio)

Il était sans voix, la face  figée, la bouche bée .le visage du nouveau président de la république venait d’apparaitre à l’écran .un observateur aurait pu croire qu’il venait d’avoir un AVC. La peur le tétanisait sur place. Ce qu’il avait redouté depuis des décennies venait de se produire. Les hommes dans un ultime relâchement, agissant comme des enfants gâtés, gavés de publicités et d’informations manipulés avaient  abandonnés le pouvoir politique aux machines. Bien sûr on leur avait expliqué que cette mesure transitoire était mise en œuvre pour leur sécurité, en fait surtout la sécurité sacro-sainte du système financier mondial. Des experts prototypes, diplôme de grandes  écoles & costume gris, leur avaient expliqué doctement que le monde était au bord de la faillite, que la dette accumulée des états devenait insoutenable et qu’il fallait donc agir de façon méthodique pour exécuter un transfert  de cette dette collective vers une prise en charge individuelle. Bien sûr on ne faisait pas supporter ce fardeau aux populations défavorisés, néologisme technocratique qui voulait dire «population tellement lessivée depuis leur naissance dans des quartiers & des écoles de merde qu’elle n’a plus que son slip sur elle »

Depuis les années 1950-60 il avait vu poindre le complot .depuis ces années ou le Professeur Georges Lane avait introduit le miracle de l’analyse stochastique pour que les intervenants en bourse puissent bénéficier d’indicateurs techniques  très réactifs dans le but d’anticiper les retournements de tendance.

Les mathématiques financières dès cette époque étaient devenues un débouché envié des têtes de promo des   grandes écoles. On avait utilisé des génies qui auraient pu utiliser leurs géniales compétences pour lutter contre la faim dans le monde ou réfléchir à l’adaptation des habitats au vu des changements climatiques à venir. Non en les appâtant avec des montagnes de € ils avaient mis au point des algorithmes permettant de domestiquer le hasard & l’incertitude et permis à des machines informatiques de prendre le contrôle sur les flux monétaires mondiaux. Dans un premier temps  ils avaient mis au point le Trading automatisé en laissant l’algorithme décidé seul des aspects de l’ordre  mais encore sous le contrôle des hommes. Cela avait si bien marché que gavés et gras comme le Senat de la Rome antique les hommes politiques avaient abdiqué, en silence bien sûr. Ils avaient sabordés les banques nationales qui intervenaient sous leur contrôle pour la bonne marche de la société et abandonné aux marchés financiers  ce pouvoir.

Aux environs du passage du siècle collaborant avec les majors de l’informatique ils mirent au point le HTF ,en français Trading Haute Fréquence. Dès ce jour des machines  prirent des décisions complexes afin d’émettre des ordres sur la base d’informations reçues par voie électronique avant que des opérateurs humains ne soient capables de traiter les informations observées.

Les ordres de la clientèle doivent être rassemblés, appariés ensuite exécutés puis imputés sur chaque compte de donneur d’ordre .Les THF s’intercalèrent alors dans ce laps de temps et par une succession ultra rapide d’ordre de vente & d’achat appliquèrent des stratégies gagnantes. Quand ces stratégies furent appliquées à des valeurs représentant des cargaisons de riz & de céréales cela se traduisit, après explosion des cours par des émeutes de gens qui mourraient de faim en Indonésie ou en Afrique de l’ouest. Ces dommages collatéraux n’impactèrent pas le moral des cyborgs qui étaient engagés dans une course de vitesse pour détecter des anomalies dans le marché et les exploiter. Le plus rapide gagnait.

Ces nouveaux maitres prirent bien soin de gaver les banquiers, décideurs politiques et autres traders pour qu’ils puisent et se repaissent sans contrainte dans cette immense masse financière qu’ils créaient de façon artificielle.

Par la même ils s’assuraient, même en cas de crise  de ne pas subir de contrôle des castes dirigeantes qui étaient censées les diriger.

Il avait essayé d’avertir de ce danger, avec quelques autres mais ils avaient prêché dans le désert. Un psychologue canadien robert Hare avait déclaré que 10 % des traders pouvaient être qualifié de psychopathe. Maladie grave qui se caractérise par un comportement antisocial, un manque de remords et un manque de comportement humain. Il avait essayé de faire savoir qu’en 2013, 85% des bourses étaient des marchés entièrement électroniques sans lieu d’échange physique et que 90% du flux émanait de HTF. En 2011 le temps moyen de détention d’une action était de vingt deux secondes.

Las il avait essayé une autre stratégie. Le 06 mai 2010 en rebondissant furtivement sur des dizaines d’adresse IP spoliée pacifiquement  il avait introduit une micro modification dans les algorithmes des 2 contrats E-mini S&P 500. En une fraction de seconde le programme avait vendu soixante-quinze mille contrats, emballant la machine en épuisant le nombre d’acheteurs potentiels. Par réaction dans une immédiateté parfaite les autres machines se mirent à vendre de manière agressive en entrainant le marché dans une spirale de baisse. En un instant, qu’il savoura goulument  la valeur du contrat passa de six milliard de dollars US à deux, soixante-cinq milliards. Il pensait naïvement qu’une enquête allait permettre de mettre à jour le danger de ces systèmes.  Il ne put que constater que l’ensemble des intervenants, medias en tête mirent toute la responsabilité sur un lampiste qui se serait endormi à son poste de travail le doigt appuyé sur une touche de son clavier. Ce dernier fut littéralement lapidé. Tout le monde goba cette fable moderne et retourna à ses rêves de solde prochaine.

Et la sur son poste de télévision s’affichait en habit de bourgeois le nouveau président : Cyborg 1°.

Il n’avait plus qu’une possibilité pour sortir de ce cauchemar. Il passa plusieurs courriels cryptés et ……..

Mais c’est déjà un autre défi ………….

Avertissement

Ce texte relève de la science-fiction & toute ressemblance avec des situations ou faits réels ne peut être que fortuite !!!!!!!!

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11 janvier 2014

Participation de Sebarjo

 

Le Portrait de Gorian Dray

 

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Ce matin-là, il n'était pas utile que je me regarde dans une glace pour savoir quelle tête j'avais. C'était un de ces matins qui succèdent à une nuit cauchemardesque, avec ses pluies furieuses et torrentielles qui semblaient si sempiternelles que si on avait murmuré cette chose à l'oreille du milieu d'une rivière, elle ne l'aurait pas crue !

Comme on dit communément, j'avais la tête dans le Q. Une chape de plomb pesait sur mon crâne, une barre d'acier frappait en cadence mes sinus et quel enfer ! Une pince monseigneur m'arrachait les tempes. Le temps ainsi ponctué me semblait infiniment long et vide. Invivable tant son poids était insupportable.

Et là, je me suis dit – car je ne sais pas comment mais, si aucun son ne sortait de ma bouche sans une déglutition possible, j'arrivais encore à me dire des choses aussi farfelues qu'elles fussent (intérieurement, bien que je ne sois pas particulièrement introverti, ni égocentré sur mon Moi ; ce qui était le plus fou) – qu'il suffirait d'un signe. Qu'il suffirait de presque rien, de simplement mettre les points sur les I. Qu'il suffirait d'allier le Q et le I pour récupérer un peu de quotient intellectuel. Insurmontable ?

Après un tel effort, dans l'immédiateté instantanée, on pouvait dire qu'en plus de la douleur, je subissais comme une anesthésie cérébrale, ce qui peut sembler paradoxal mais ce qui était bien pire que ça. C'est dans cet état de feuilles mortes que j'ai ramassé mes épaules afin qu'elles se lovent hystériquement contre mes lobes duveteux et que je me suis mis à chanter (mentalement puisque je le rappelle, j'avais perdu la voix de la raison. C'est malheureusement pourquoi vous n'aurez pas le loisir d'ouïr une reconstitution sonore ici bas. Néanmoins, vous pouvez y lire une transcription textuel) :

 

 Parce qu'avant la fête on est au faîte
A pile ou face, on renverse la tête
Parce qu'on n'arrive pas toujours à être
Soi-même ou même cet être
Qui est l'essence de notre existence
Si différent de notre paraître

Alors on pense Alors on pense Alors on pense
Alors on pense Alors on pense Alors on pense

Parce qu'après la fête on n'est plus au fait
Parce qu'on perd la face, on perd la tête
Parce qu'on arrive tout juste qu'à naître
Sans jamais parvenir à n'être
On reste loin à des kilomètres

Alors on pense Alors on pense Alors on pense
Alors on pense Alors on pense Alors on pense

 

11 janvier 2014

Voyage dans le temps et dans l'espace (JAK)

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4 janvier 2014

Défi #280

Que pourrait bien vous inspirer ce tableau d'Hillary White ?

 

duke-r2-d2-par-hillary-white_

Nous attendons avec grande curiosité vos idées à

samedidefi@gmail.com

A tout bientôt !

 

4 janvier 2014

Si je veux des vœux ? Un peu mon neveu !

4 janvier 2014

Voeux en dix tirades (dix tirs en Bic) (Vegas sur sarthe)

Etourdi:
Si j'osais je ferais un noeud à mon mouchoir
pour ne pas oublier... c'était quoi cette histoire?
Pratique:
Pourquoi faut-il se mettre sur son trente et un
pour présenter ses voeux le premier au matin?
Bergeraquien:
Je tourne sept fois ma langue dans ma bouche
de mes voeux, à la fin de l'envoi... je vous touche
Malfaisant:
Je ferai cette fois entorse à la coutume
en vous la souhaitant exécrable et posthume
Discret:
Par crainte de troubler votre profond sommeil
je vous souffle mes voeux dans le creux de l'oreille
Sénescent:
J'ai toujours eu horreur de cette tradition
qui d'année en année aggrave l'addition
Calculateur:
D'après mes prévisions je devrais tomber pile
voici mes meilleurs voeux pour cette année trois mille!
Satanique:
Je sais que de mes voeux vous n'avez rien à faire
mais c'est plus fort que moi: “Allez tous en enfer!”
Avare:
On nous dit que la crise est finie, on nous ment
je vous envoie mes voeux contre remboursement
Malotru:
On m'a mis au défi deux cent soixante dix neuf...
mon voeu: que vous alliez vous faire cuire un oeuf!
4 janvier 2014

pour les voeux de cette année : (Ristretto)

Il est des années à oublier
Il est des années au souvenir sucré
Il est des années à feuilleter
Il est des années à murmurer

Il est des années à venir
celle qui toque à l'instant
porte peut être nos rêves au creux de son printemps

celle qui au coeur de l'hiver dépose les voeux et les partages des amis

rien que pour cela
surtout pour cela
elle est la bienvenue

aussi, à vous tous et à tous les autres
BONNE ANNEE 2014





Ps : après une année bien difficile, je vous ai suivi de loin
mais toujours avec plaisir
à bientôt sans doute, si 2014 me prête plume ...
merci

4 janvier 2014

Participation de Lorraine

BONNE ANNEE


Je n’ai pas la plume inspirée pour écrire des voeux, j’en ai dit et redit tant  de fois dans la vie que mon coeur est usé. Usé mais non indifférent. Il manque de vivacité, d’imagination, de punch, il ne sait plus tourner les phrases, mais il peut dire MERCI.

Merci à MAP, à Walrus, à tous les autres de nous ouvrir la farandole hebdomadaire qui nous entraîne dans des mondes inattendus; merci pour votre bonne humeur, votre présence, votre inlassable lecture. Merci de lancer des consignes inattendues, des idées folles, des sujets perlexes, et de les lire...Et de les publier.

Voilà. Je voulais dire Merci. Un merci tout simple mais sincère. Et du même élan, je vous souhaite le bonheur de nous lire...Et le bonheur tout court, à vous qui le méritez tant.

BONNE ANNEE!
Lorraine

4 janvier 2014

Bonne année à tous ! (Venise)

Le vieux portier ouvre toute grande la porte du nouvel   an.

Et d’une voix beaucoup plus forte crie  à tout va : premier janvier !!!

Que cette année nouvelle vous donne des oiseaux qui possèdent les mots

                                   Doux  et tendres

                                   Les mots du cœur

                                   Du grand large et de ‘évasion.

                                   Et si la rue est blanche et sans passant

Dis-toi que bientôt fleurira l’aubépine

            Et que dans les prés verts séchera ta lessive.

Je vous envoie des fleurs, des violettes bourrasques

Et tout ça je le sais à la pointe du doigt que je garde en l’air

Bonne année !!!!

Ve1

4 janvier 2014

Participation de JAK

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4 janvier 2014

Participation d'Epamine

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Le défi du samedi
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