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Le défi du samedi
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6 avril 2013

Participation de KatyL

k1

-« Cette valise contient toute mon enfance dit EVA »

Je me suis toujours demandé pourquoi elle gardait cette valise dans son grenier et surtout ce qu’elle pouvait contenir ?

Elle s’assied et me répond les larmes aux yeux.

Tu vois un soir c’était le 25 novembre la Ste Catherine, ma sœur et moi sommes rentrées de l’école, elle avait préparé nos goûters dit Eva (ce qui était rare) rien pas un mot ! Nous avons mangé cette collation en silence et fait nos devoirs sagement, puis le temps passait….et elle ne rentrait pas !! Notre père s’impatientait en lisant son journal il était 19h et il venait de rentrer de son travail , habitué à la trouver affairée avec nous à cette heure, il nous envoya la chercher dans les magasins pensant qu’elle était partie en courses avec la plus petite ( qui avait 3 ans et demi) et que son sac devait être trop lourd. ( Eva pensait en secret qu’elle était partie pour lui acheter un cadeau pour sa fête , car ce moment avait été oublié par tous, et dans sa petite tête elle ne pouvait que se dire cela, elle devait sans doute lui chercher un cadeau ? )

Elles sont  parties sa sœur et elle, elles ont visité les commerçants du quartier, mais elles sont  rentrées bredouille !! Rien ! Elle n’était nulle part.

Eva eut l’idée d’ouvrir les armoires car depuis des mois et des mois son père et elle se disputait beaucoup et elle avait menacé souvent de partir, Eva avait tout fait pour la retenir jusqu’ici, mais là,  elle avait un doute …et, en ouvrant le placard des manteaux il manquait en effet tous les siens, ses chaussures, ses sacs !! Elle alla dans l’autre armoire et là toutes les affaires personnelles avaient disparu et laissaient la place au vide !! Le malaise s’empara d’Eva elle se sentit vaciller sur ses petites jambes de gamine de 12 ans !! Elle ne devait pas craquer c’était elle l’aînée de cette fratrie de 4 enfants !

Son  père était enragé il avait compris qu’elle était partie avec les deux plus jeunes enfants.

Il chercha dans le bureau un mot qu’il trouva bien en évidence :

« J’ai pris les valises et mes affaires personnelles je ne rentrerai pas, j’ai avec moi Maude et Xavier est en convalescence chez une amie je le récupère en passant, et je pars pour ne plus revenir, je ne peux pas prendre les filles avec moi, garde-les, je donnerai de mes nouvelles plus tard » signé D……………….

Eva s’est écroulée ! Elle hurlait : « quoi elle ne voulait pas d’elle et de sa sœur !! Mais ce père avec qui elle les laissait elle le connaissait à peine, il ne s’occupait de rien et surtout pas de la maison, il ne savait pas faire à manger, il n’avait pas beaucoup de contacts réels avec lui !! IL était responsable du départ de leur mère !  On ne peut pas rester avec lui !! C’est IMPOSSIBLE !!! Elle va revenir nous chercher elle ne peut pas nous jeter ainsi !

Pour sa petite sœur et son frère elle avait l’habitude de s’en occuper, de jouer avec eux de leur raconter des histoires le soir, elle ne voulait pas en être séparée du tout !! Elle était leur seconde mère !! C’était quoi ce cirque ??? Et rien à manger en plus !!

Leur père n’en avait cure ! Il les traîna à la gendarmerie pour porter plainte comme cela se faisait à l’époque contre elle, il la chargea de tous les maux, les gendarmes avisés tentaient de le calmer et dirent : » est-ce que ces gosses ont mangé ? –non » ! Ils allèrent chercher une pomme pour chacune d’elles, elles avaient faim mais les morceaux avaient du mal à passer, elles pleuraient à chaudes larmes serrées l’une contre l’autre, perdues ! Elles rentrèrent dans cette maison sans vie, et commença une longue et lente agonie…. Eva ne savait pas faire cuire un œuf, ni rien, elle dût apprendre pour elle et sa sœur car leur père ne faisait rien et il était encore plus absent qu’auparavant. Eva dût coudre les boutons et cirer les chaussures, s’occuper du chien, du père, du ménage… et faire ses devoirs aussi.

Tous les jours elle pleurait !! Elle avait préparé une valise pour elle et sa sœur la dernière qui était restée dans la maison, et avait mis dedans les choses auxquelles elles tenaient et quelques pauvres vêtements, la valise toujours prête derrière la porte car Eva pensait que sa mère viendrait les chercher en douce un jeudi ou un jour où leur père serait absent mais elle se rendit compte que le mois de décembre était presque fini et qu’elles n’avaient eu AUCUNE nouvelle de leur mère.

Et l’anniversaire d’Eva était passé sans que personne n’y pense !!

Elle avait beaucoup maigri sa sœur aussi, elle ne dormait plus beaucoup, elle pleurait tous les jours ! Tous les jours !

La veille de Noël coup de téléphone à la maison, la tante (sœur de leur mère) demandait si elles voulaient venir chez elle pour le lendemain de Noël de manière à revoir leur mère ? Leur père donna son accord sous conditions, il fallait qu’Eva dise où était sa mère qu’elle cherche la vraie adresse et son père irait la flinguer !!! Rien de moins ! Eva dit oui mais sachant bien qu’elle n’en ferait rien et qu’au contraire elle préviendrait sa mère du danger, elle se disait si je lui dis NON il va refuser la visite.

Elle voulut prendre la valise prête depuis des semaines cachée dans sa chambre derrière la porte, mais leur père s’y refusa, et Eva se dit ! « Tant pis ! Elle nous rachètera tout, on y va comme ça, elle va nous récupérer c’est sûr !! Elle nous aime, elle est notre Dieu notre idole elle sait combien nous l’aimons nous. »

La tante avait négocié âprement les conditions, déposer Eva et sa sœur au pied de l’immeuble, et surtout que le père ne monte pas ! La gendarmerie était prévenue et l’oncle veillait !! Il ne se risqua pas et les laissa avec les consignes répétées !!

Eva eut du mal à embrasser sa mère comme avant quelque chose ne passait pas, elle se précipita sur sa petite sœur et son frère et les serra très fort, les couvrit de baisers, et de questions.

Elle prévint sa mère et sa tante du danger et des consignes du père, le Noël fut triste et sans cadeaux, mais ils étaient à nouveau réunis pour quelques jours ! La tante avait des pyjamas et de quoi vêtir les enfants car il y avait aussi chez eux 4 enfants cousins et cousines de tous les âges…

Eva tenta tous les jours d’expliquer à sa mère qu’il n’était pas possible de les laisser avec lui, qu’il ne faisait rien, qu’il était toujours absent et qu’elles avaient très peu d’argent pour acheter à manger, qu’elles pleuraient tout le temps, qu’elle ne voulaient pas vivre ainsi sans leur mère et sans ses frères et sœurs. Elle dit :

« -maman je t’en supplie prends-nous dans ta valise ! On se fera toutes petites, ne nous laisse pas avec lui, emmène-nous, je t’aiderai pour tout, je sais cuisiner un peu maintenant et tu m’apprendras le reste, on ne demandera pas de jouets et de cadeaux on veut juste être avec toi, ne nous laisse pas »

-«  Je ne sais pas dit leur mère, je n’ai pas de place pour vous, j’attends le jugement et le droit de garder les petits, je pars en Afrique vous le savez !! L’homme avec qui je pars a bien laissé ses deux enfants, on ne peut pas en avoir 6 avec nous vous 4 et ses 2 à lui !! »

-«  Mais dit Eva eux ils ont leur mère eux ! Et ne veulent pas aller avec leur père, je leur en ai parlé (C’était les voisins d’avant) ils ne veulent pas quitter la France, nous si, tu en aurais 4 c’est tout nous 4 !! »

Elle se battit comme une lionne pour rester avec leur mère s’accrochant à son cou, à ses yeux, à ses mains, leur tante en était malade…Mais quelques jours plus tard le père était en bas et venait les chercher, elles repartirent toutes deux le cœur encore plus déchiré…elles retrouvèrent l’appartement funeste celui du malheur ! Et s’accrochèrent à l’espoir du jugement, un juge ne pouvait pas séparer une mère et ses enfants ! Le temps passa, le père échafaudait des plans pour accuser leur mère, pour la salir, il refusait que les gosses aillent en Afrique chez les zoulous disait-il !

Le juge suivit car à cette époque aller vivre en Afrique était considéré dangereux pour des enfants !! Et les dires du père qui seul avait un avocat firent le reste ! Quelques temps plus tard Eva vit revenir son frère et sa petite sœur et dut cette fois se rendre à l’évidence ils seraient seuls tous les 4 avec ce père ! Et elle devrait  faire la maman, les courses le ménage, les devoirs, la cuisine. /…

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La valise ne fut jamais vidée de son contenu, Eva en interdisait l’accès à quiconque farouchement,

 

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Elle la traîna avec elle des années et un jour la rangea dans un grenier.

 

 

 

 

 

 

 

 Je compris mieux cette amie, je l’embrassai ……………………………

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6 avril 2013

Liberté (MAP)

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6 avril 2013

Participation de Venise

Dans ma valise enchantée,

Il ya la galaxie, traversée les jours de chance par la comète de Haley

Une rose, et des jouets en bois.

Une lune en chocolat et les chutes du Niagara

Dans ma valise, enchantée.

Il ya des songes bleues assoupis dans des étoffes persanes.

Des emails clairs des mosquées séfarades

La valise d’un diplomate, et le portable d’un pendu

Le sourire ensoleillé d’une orange.

Dans ma valise enchantée une princesse baille, et des bruits courent  pendant qu'un douanier cherche un passeport.

Ho je vous vois ne faites donc pas cette mimique incrédule

Cette valise porte tous vos secrets alors respect !!

Il manque un parapluie et un kangourou de Tasmanie

Soyez aimable si vous croisez ces deux-là dites le moi.

Car ma valise à elle seule vaut le voyage !!

Ve1

6 avril 2013

Jusque dans ta valise (Prudence Petitpas)

pru1

Je voudrais me profiler dans ta valise, m'y glisser sans que tu ne le saches, m'y lover et y rester le temps de ton voyage, je voudrais y trouver ma place, m’y installer confortablement  et ne plus jamais la quitter. Me sentir balloter par les roulettes que tu tirerais, rigoler en cachette de la tête que tu ferais si tu savais…  Attendre patiemment que tu l'ouvres à l'arrivée, que tu enlèves un par un les objets de ton quotidien, que tu me frôles en passant un tout petit peu de tes mains, que tu glisses tes doigts pour vérifier dans le fond, qu'il ne reste plus rien et que tu refermes cette malle pour la remettre en place dans le placard de ta chambre où j'attendrais alors impatiemment ton prochain déplacement.

Cachée dans les replis d'une bien jolie valise, j’écouterais les bruits du fond de ta penderie et imaginerais ta vie de l'autre côté de la cloison. Je resterais ainsi jusqu'à ta prochaine expédition, lorsque pressé, tu jetterais sur le lit le sac de voyage que tu voudrais remplir sans te rendre compte qu'il contient déjà tout ce dont tu as besoin... Et alors je bondirais tel un diablotin sortant de sa boite, te sauterais au cou sans te laisser le temps de reprendre tes esprits, t'embrasserais de partout, danserais dans ta chambre, crierais tout mon amour et tu serais surpris par tout ce discours…Tu me prendrais la main, me poserais sur ton lit, n’oserais plus rien dire, m’embrasserais ainsi en me promettant qu’à l’avenir, tu m’emporterais dans tes délires. Alors dans un soupir, je dirais merci à la vie et m’endormirais dans tes bras persuadée que le souvenir de ce moment restera comme le plus grand !

Mais le rêve tourne au cauchemar,  le temps n'est plus à l’amour, je te vois déjà froncer les sourcils, t’inquiéter de me voir ici, fermer la porte de ton dressing, me réinstaller dans cette valise, rajouter dessus tes chemises, t’assoir dessus en tirant sur la fermeture éclair, forcer sur le tout pour que tout cela rentre dans cet espace où soudain je manque d'air, où soudain, je m'évapore, où soudain…

 Je me réveille…

Et là, ouf ! Je suis dans tes bras, la valise n’existe plus, il y a belle lurette que tu m’as emporté dans tes bagages et depuis j’essaie de rester sage pour ne pas finir en mirage !

 

 

 

Va, Lise,
Prends ta valise
Et va-t-en…

Va, Lise,
Retrouve le temps
Qui t’attend…

Va, Lise,
N’emporte rien
D’important…

Va, Lise,
La vie ailleurs
C’est maintenant…

Va, Lise,
Dis juste au revoir
En passant…

Va, Lise,
Et cours plus vite
Que le vent…

Va, Lise,
Et ne mets dans ta valise
Que toutes les espérances promises…

 

 

6 avril 2013

Participation de Célestine

Cé

 

Quand Jérôme C. fut appréhendé par la police helvétique au milieu d’un pré de luzerne près de Lucerne, nanti d’une conséquente valise, on s’aperçut que ladite valise contenait, outre la fraîche oseille habilement subtilisée à des pigeons par ce patachon, les quinze expressions à la mode usées jusqu’à la corde par des journalistes sans imagination. Saurez-vous les retrouver ?

 

(à lire en imitant la voix de Patrick Preuve d’Amour, dit PPD)

« Mesdames messieurs bonsoir !

C’est un pavé dans la mare que le journal « Médit à part » a lancé aux quatre coins de l’hexagone, en révélant l’affaire Jérôme C. En effet, celui-ci, jeune ministre ayant le vent en poupe et, depuis peu, appelé à jouer dans la cour des grands, est soupçonné de détournement d’argent et de prise illégale d’intérêts. Alors que le président caracolait en tête des sondages, cette sombre affaire n’est peut-être que la partie émergée de l’iceberg. Attendu au tournant par les membres de l’opposition, puisque désormais la balle est dans leur camp, il doit se demander à qui profite le crime, quand cette bévue risque fort de lui faire revoir sa copie aux prochaines élections. Ironie de l’histoire, c’est dans les yeux des français que Jérôme C. avait juré son innocence à un pays qui s’enfonce dans la crise. Décidément, l’audace et l’amoralité, elles, ne connaissent pas la crise ! Cerise sur le gâteau, on apprend qu’un conseiller du président plonge à son tour dans la tourmente judiciaire.  Affaire à suivre, donc.»

Ndlr : toute ressemblance etc etc…

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6 avril 2013

La valise-mystère (Vegas sur sarthe)

Depuis que sa polonaise -Anastazia pour ceux qui m'ont suivi - avait pris la tangente avec l'horloge comtoise et le magot qu'elle contenait, l'oncle Hubert était devenu taciturne, renfermé. Il boudait même le bortsch qu'on avait réussi tant bien que mal à cuisiner en croyant lui faire plaisir.
Aussi chaque fois qu'on lui demandait de nous raconter comment il l'avait ramenée de Poméranie (Anastazia, pas la recette), il évitait le sujet et prétextait une soudaine et inexplicable fatigue pour un solide gaillard rompu aux siestes hebdomadaires.
 
Lorsqu'un soir il redescendit du grenier avec la grande valise bariolée – celle qu'on avait interdiction d'ouvrir - on en tomba tous sur le cul.
A voir son maigre sourire nostalgique, on comprit que sa pauvre tête malade venait de s'envoler vers les Hautes Tatras.
Derrière le couvercle ouvert faisant office de rideau de théâtre apparut un premier trésor...
 
“Voici l'économe original conçu à Thiers par Victor Pouzet en 1929” déclama-t-il en brandissant un épluche-légumes sans intérêt.
 
Ayant facilement caché notre joie, l'ustensile laissa place à ce qui semblait être une boîte de dominos.
“Sachez les mioches que ce jeu de “fichas” est un Double Neuf, celui qui nous fit gagner mes potes Los Veteranos et moi-même à La Havane en 1960!”
Les mioches eurent droit à un récit des plus colorés de Cuba d'où oncle Hubert au cul cousu de pesos dû s'enfuir précipitamment sous peine d'être émasculé par quelque bouillante jinetera prénommée Alejandro!
 
Puis arriva une victoire de Samothrace sous son globe transparent où il neigeait quand on le secouait et si l'objet était banal il eut le mérite de faire retomber la température.
 
Le trésor suivant - ceux qui m'ont suivi le reconnaitront - était cette fameuse amulette que l'oncle prétendait tenir du petit fils du grand-père de l'arrière grand-père d'un soldat inconnu qui l'avait arraché en 1683 sous les murs de Vienne au grand vizir Kara Mustapha en personne, juste avant sa décapitation par le sultan Mehmed IV... ou Mehmed V.
Nous connaissions l'histoire par coeur mis à part le numéro de dossard du Mehmed qui restera à jamais un mystère.
 
Comme la peau de python tannée à la graisse de phoque et la guirlande de “piment des squelettes” n'obtenaient que bâillements, soupirs d'ennui et hauts-le-coeur, l'oncle nous réveilla d'un scoop:
“Et voici la fameuse paire de Nike ayant appartenu au pape Karol!”. Il s'était senti obligé de l'appeler par son prénom du jour où sa polonaise lui avait mis la tête à l'envers comme encore aujourd'hui. On se fendit d'un silence religieux qui nous sembla tout à fait de circonstance...
 
Les Nike - bien que pointure 37 - repartirent en grande pompe dans la valise-mystère pour laisser place à un catalogue de gargouilles de la maison Viollet Leduc dont l'intérêt ne semblait guère évident.
L'oncle avait-il eu l'intention de transformer notre maison de vacances en forteresse moyenâgeuse ou en cathédrale? Comme une carte en tombait, ma question resta en suspens.
C'était une carte de voeux faite d'angelots enluminés et joufflus à force de souffler dans de maigres trompettes non moins enluminées.
“On ne touche pas!” hurla oncle Hubert en ramassant délicatement la relique... “Sachez que cette carte écrite de la main de la grande Catherine de Russie parvint en secret au petit fils du grand-père de l'arrière grand-père de...”
La carte ayant chu une fois de plus, nous ignorons encore aujourd'hui qui fut l'heureux destinataire et s'il reçut d'autres faveurs que cette carte. Tout juste ai-je eu le temps de lire cette mention “Imprimé par best-wishes.com” que je me gardai bien de signaler à notre oncle.
 
Nos larges bâillements n'ayant rien à envier à celui de la valise-mystère, il fut décidé de remettre à plus tard l'exploration d'un double fond que l'oncle venait de nous révéler en grand secret et chacun partit se coucher en rêvant d'exotisme et de vrais trésors de pirates.
 
Nous ne revîmes jamais la valise-mystère.
6 avril 2013

Mes deux valises : (Porphyre)

Soyons d'accord je n'ai pas Une valise mais Deux valises, une sous chaque oeil.

J'ouvre une valise, plein de belles choses, des jouets de mon enfance, une odeur agréable, des vêtements encore utilisables, des bouquins aux titres magnifiques, des cartes postales, en fait que des choses fort sympathiques.

J'ouvre l'autre, une odeur insoutenable me surprend les narines. Des vêtements déchirés, des objets qui ne servent à rien, le tout recouvert de moisissure, à quoi bon vouloir continuer cet inventaire misérable, je referme rapidement cette valise.

Moralité, si vous ouvrez la bonne valise, recherchez en elle les inépuisables bons souvenirs, si vous ouvrez la valise-malle, ne vous attardez pas trop, refermez vite.

6 avril 2013

LA VALISE ENCHANTEE DE PATACHON (Lorraine)

            Patachon évoque irrésistiblement Doublepatte,  duo comique du cinéma muet. Ils se trimbalaient sur les écrans , inséparables et opposés.  Avaient-ils une valise? Je ne m’en souviens pas, mais peut-être était-elle invisible?  Ils y amassaient tant de choses!..

            Et avant tout, les rêves des petites filles sages et des garçonnets proprement vêtus. Et ceux des petites filles pas très riches et des garçons mal coiffés, qui s’engouffraient dans les salles “Enfants admis” pour la séance de l’après-midi.  Parfois, les fillettes portaient un béret marin,  et les gamins une grande casquette qu’il tiraient hardiment sur l’oeil Ni les uns, ni les autres, ne savaient que le monde évolue et que les rêves changent de couleur. 

            La grande valise invisible contenait aussi des pantins pour les jours de fête, des chansons à fredonner, chansons d’enfance mais déjà chansons d’amour. Il s’en échappait une, soudain, qui gagnait les rues et les ruelles, et que des couples de musiciens ambulants interprétaient aux coins de rue.

            “Ramona, j’ai fait un rêve merveilleux...” entonnait la femme à pleine voix, et son compagnon soutenait le refrain par le rythme de l’accordéon, qui attirait et retenait  les badauds. Des badauds qui rêvaient peut-être de Ramona, interprétée par Dolores del Rio dans le cinéma de quartier où le piano accompagnait le film muet.

            Cette valise! Elle a contenu le flonflon des kermesses, les aveux des couples d’un soir qui dansaient sur les places le 21 juillet, jour de Fête Nationale, les chagrins des séparés par la guerre de 40, les larmes des retrouvailles de 1945, les espoirs du développement économique et peut-être bien les désillusios d’aujourd’hui, la crise, le chômage, les formations à l’emploi, les banques, les faillites, et de nouveau, le chagrin.

            Je ne sais pas. Je ne l’ouvre plus depuis longtemps.  Parce que, la valise de Patachon, c’est un peu la mienne...

6 avril 2013

Mais qu’y a-t-il donc dans la valise de Monsieur Patachon ?‏ (Sandrine)

Monsieur Patachon a trois valises : deux sous les yeux, une dans la main. Celles sous les yeux, ce n’est pas un secret, cachent les traces d’une vie de bombance faite d’alcool et de mœurs décousues ; mais celle qu’il balade par monts et par vaux dans sa vie de bohême, nul n’a jamais vu son contenu.

Si on lui pose la question, il répond :

-C’est magnifique, c’est merveilleux, la chose enfermée là n’existe plus de part le monde. Elle est là et c’est tout.

***

Dans la valise de Monsieur Patachon, il y a en réalité, de l’eau salée, tout un océan, une jolie mer aux reflets irisés, une eau verte et bleue teintée d’ambre et d’éclat d’or soyeux.

Et si monsieur Patachon n’ouvre jamais sa valise pour en montrer la merveille des merveilles, c’est qu’il a honte, un peu, car cette jolie mer joyeuse et profonde, il l’avait puisée à la source du magnifique regard de son épouse. Elle avait tant pleuré d’être si mal marié que le sel de sa vie en avait fondu  et l’éclat de ses beaux yeux aux lucioles dansantes avait disparu.

6 avril 2013

La valise enchantée (EVP)


Dans la valise enchantée de Monsieur Patachon
Il y a un nez rouge, un chapeau qui remue
Il y a des rires d’enfants et des ballons tout ronds.
Des cartes, des foulards et un cœur tout ému.

Y’a des yeux qui pétillent et des Oh ! Et des Ah !
Des joies qui éclaboussent et font une jolie mousse,
Des sourires qui scintillent et des Oh la la la !
Il y a tout cela dans la valise qu’il pousse.

Monsieur Patachon était banquier de son état,
Il vivait sérieusement, s’ennuyait quelquefois.
Un jour, son fils tomba très malade, soudain.

Patachon mit le nez rouge guettant sa dernière joie,
Et son dernier sourire fut une étoile de soie,
Qui brille comme soleil quand s’amusent les gamins.

6 avril 2013

Valise que tu m'apportes en rêve (Anémone)


Dans la valise que tu m'apportes en rêve
Se cachent des arômes d'orange,
Des mots d'amour.
Des senteurs de lilas.
Dans la valise que tu m'apportes en rêve,
Je vois des étoffes brillantes,
Du velours, de la soie.
Des épices aux noms enivrants
Des baisers au goût délicat.
De la valise que tu m'apportes en rêve,
S'échappent des odeurs d'herbe fraîche,
De jardin couvert de rosée.
Des parfums de flambée.

La valise que tu m'apportes en rêve
A beaucoup voyagé.
Et tu arrives enfin chez moi pour la poser.
Mais quand je me réveille, ce qui est à mes pieds,
C'est le sac à dos noir et vide un peu troué
Que dans un geste d'abandon,
Seul souvenir de ton passage
Tu m'as laissé.
6 avril 2013

Enchanté‏ (titisoorts)

Patachon est très excité, ce soir, pendant le spectacle, il va pouvoir ouvrir la valise enchantée. Mais que va -t il trouver à l'intérieur ? Le moment fatidique est enfin proche, Patachon ouvre la valise. Il voit tout d'abord des fils, il a les yeux tout ronds, c'est, c'est une marionnette, une marionnette fille, une Patachone. Mais qui va l'animer, il y a quelqu'un là-haut pour faire fonctionner cette Patachone pour donner vie à cette créature? Y a quelqu'un hé ho y a quelqu'un? Le silence est pesant Patachon prends Patachone dans ses mains et la regarde sous toutes les coutures. Il prend le morceau de bois et le lève, Patachone commence à s'animer. -" Tu te lèves Patachone, c'est l'heure" Patachone lève un bras puis l'autre puis la tête, les jambes suivent. Viens à côté de moi Patachone, nous allons vivre une grande aventure.

Patachon anime Patachone, il sait, il connaît, il anticipe le moindre geste, sa moindre parole. Alors Patachon commence à s'ennuyer. -" Patachone, fais quelque chose d'extraordinaire, ne vis pas cette vie banale, épate moi, surprends-moi, c'est parfois bon la vie de patachon. Lorsque que je t'ai vue, pliée en deux dans la valise enchantée, enchanté je l'étais, de te rencontrer, de te voir, mais plus maintenant. De te voir devant moi, ma vie est tout compte fait comme la tienne, on me tire les ficelles.

Allez viens courons dans les champs, dans les campagnes, viens, file avec moi. Tu ne dis rien, tirer les ficelles c'est amusant, un moment puis on s'en lasse. Tu as bougé Patachone, tu, tu as dit quelque chose ? J'avais l'impression de t'avoir entendu, quoi tu veux partir avec moi, où allons nous ?

On va dans ta tête dans tes rêves, n'y a t'il plus de place pour ça ? Avant j'avais dans mes rêves de la place pour deux, maintenant mon esprit s'est rétréci , pour n'avoir qu'une obsession, celle de pouvoir partir, de m'enfuir, d'arrêter ce spectacle permanent , de n'être que mon propre acteur et mon propre spectateur. Tu sais il y en a beaucoup qui sont partis à l'aventure, on n'entend plus parler de Guignol, de Polichinelle, ah si! les guignols sont maintenant à la télévision et ce sont les humains qui jouent le rôle de Guignol, ce n'est pas un secret de polichinelle. Peut être Pinocchio, le plus aventureux de nous tous, mais regarder un lever ou un coucher de soleil et ne pouvoir le partager avec personne, c'est difficile de cultiver son enthousiasme. C'est tout un travail, comme avoir du coeur un muscle qu'il faut faire travailler, le muscler.

L'enthousiasme c'est la même chose, bien que nous ayons plutôt tendance à aller vers le côté obscur. Aller vers la lumière, non vers le côté sombre. J'ai l'impression Patachone, de faire un sermon religieux, est ce que la foi ne serait pas semblable à l'enthousiasme, la raviver ne pas l'oublier avant que tout ne s'éteigne au fond de nous. Allez Patachone lève toi nous sommes en retard nous avons du pain sur la planche.Viens nous allons faire rire, faire réfléchir, distraire les gens, pour qu'ils puissent s'oublier un instant pour mieux se retrouver. Anime tes fils Patachone, sors la bobine nous allons loin et longtemps, écumer les villes, rafler, pirater de leurs sentiments pour qu'une idée, une envie germent dans leurs têtes, même si c'est la liberté, vite Patachone, il est grand temps.

6 avril 2013

HERVÉ (joye)‏

C’est vrai que je les avais soigneusement choisis, mes témoins. La Nanette était stupide, certes, mais pas tout à fait nulle. Elle n’allait pas tout gober tout de suite, non. Alors, quand Colette et Fifine acceptèrent de m’aider, j’étais content. Les deux piliers de la maison Bonheur étaient plus infaillibles que le Pape lui-même, et elles aussi en avaient marre elles aussi de La Nanette et ses manières imbuvables. Il était temps qu’on lui apprenne un truc.

Il m’avait fallu un moment pour la trouver, mais la combine était simple. Un jour, ma petite-fille passa me voir et m’apporta, comme je lui avais demandé,  la vieille valise que j’avais héritée de ma grand-tante Olive. D’un cuir douteux – moi et mes sœurs disions qu’elle l’avait fait confectionner de la peau de Marcel, son caniche défunt. On rigolait bien ensemble, moi et mes sœurs, comme je les regrette…

Bref, bien sûr que La Nanette fut déjà au courant. Comme d’habitude, elle entra dans ma chambre sans frapper, en train de fredonner un de ces stupides airs de sa jeunesse lointaine. Je ne sais pas ce que je détestais plus, sa drague fade et moisie ou sa voix graveleuse qui grattait mes oreilles.

Alors, je savais que La Nanette ne s’attarderait pas à envahir ma chambre. Elle se retenait à peine, et je sus qu’elle avait entendu la conversation que j’avais rédigée pour Colette et Fifine.

- Ouh, c’est quoi, cette valise-là, monsieur Régis, vous partez en vacances ? Avec qui ? Et où ? Une croisière peut-être, ah, comme j’adorerais partir en croisière, ma foi, quand j’avais vingt ans à bord la Queen Mary, ah, oh, je vous dis, monsieur Régis, je rougis de honte, non, je vous le jure, de hooonte, quand je pense à ce que me disaient tous les jeunes hommes, ouh ! Et quand je…

-          Non, en fait, c’est ma Valise Enchantée.

-          Une valise enchantée ?  Mais vous plaisantez, monsieur Régis. Ça n’existe pas, une telle…

-          Oh, si, je vous l’assure, madame. Colette et Fifine vous ne l’ont pas dit ?

Je savais que La Nanette ne conversait jamais avec les résidentes sauf pour leur jeter quelques remarques narquoises sur une erreur de toilette, ou leurs cheveux gris, ou une nouvelle ride, mais je savais aussi qu’elle guettait chaque mot qu’elles échangeaient innocemment pour faire passer le temps.

-          Ben si, monsieur, s’exclama la menteuse. Colette, Fifine et moi sommes d’excellentes copines ! Mais je pensais qu’elles bluffaient, et puis, vous savez, monsieur Régis, que ce n’est pas toute femme qui soit aussi discrète que moi-même ! C’était ce matin-même que je faisais remarquer à monsieur Colin que…

-          Alors, vous êtes savez déjà que ma Valise Enchantée peut vous voir telle que vous êtes ! 

Je fis semblant de sourire modestement.

La Nanette me jeta le même regard que me faisait ma Lucie quand elle était encore en vie et elle s’inquiétait de ma santé. Comme elle me manque, ma Lucie, on rigolait bien ensemble !

-          Mais monsieur Régis ! s’exclama La Nanette. Vous me racontez des balivernes !

 -          Non, non, madame, je vous l’assure !

-          Mais…comment est-ce que ça marche ?  Sa voix prit un ton curieux.

 -          Bin, la personne en question prend la valise, lui demande « Comment les autres me voient-ils ? » et on l’ouvre, et alors, on voit…

 -          On voit quoi ?!

 -          On se voit comme les autres vous voient !  La Valise Enchantée a déjà montré à Colette et à Fifine leur beauté exquise et – je soupirai – sexy !

 -          Donne-moi ça ! cria la vieille, excitée comme jamais je ne l’avais vue.

Elle se jeta sur la vieille valise, la saisit entre ses griffes et cria, rauquement, « Comment les autres me voient-ils ? »

Puis elle l’ouvrit.

Au contraire de ce que je pus dire plus tard aux responsables de la maison Bonheur pendant l’enquête, c’est vrai que je savais bien que la valise contenait le cadavre empaillé de  mon vieux perroquet miteux.

Ah ! Mon cher Hervé ! Comme je te regrette…on rigolait si bien ensemble !

6 avril 2013

Valise surprise (Sebarjo)

Une Valise

 

Dans la cheminée de mon salon, j'ai trouvé une valise.
Dans cette, valise, je n'ai rien trouvé, à part une bouteille en verre transparent.
Dans cette bouteille, j'ai trouvé une feuille de papier.
Sur cette feuille de papier, j'ai pu lire : « Cette année, je pose mes RTT. J'en profite pour partir en vacances. Ton Père, Noël »
 
Je me souviens c'était un 24 décembre. Je venais d'avoir 8 ans et j'étais loin d'être fort comme un homme.


Quelques années plus tard, sur Internet, sur le site d'écriture s en tout genre du défi du samedi, j'ai trouvé

 

une cheminée

cheminee

 

une valise

valise

 

puis une bouteille en verre contenant un mystérieux message.

bouteille



Je me souviens c'était en 2013. Je venais d'avoir un certain âge... Mais restais incertain.

 

6 avril 2013

Au bout du voyage (Vanina)


Sous un soleil de plomb, dans un nuage de poussière, la patache allait bon train malgré les ornières et les nids de poules des chemins, secouant sans ménagement ses passagers. Le conducteur, que tout le monde appelait Patachon, se souciait bien peu des pauvres gens qui voyageaient dans sa lourde et inconfortable diligence. Patachon n’avait qu’une idée en tête, arriver au plus tôt à l’escale, se rendre à l’auberge et mener sa vie de débauche, sans espérance mais avec du plaisir immédiat : alcool, femmes, etc. D’autant plus qu’il avait été contrarié.

Ce matin-là, il avait chargé, sur le toit de sa patache, la lourde valise d’une jeune femme, au nom curieux, dont il avait remarqué la beauté céleste. Il n’avait pu s’empêcher de penser : « J’en ferais bien mon quatre heures… », et avait même tenté un geste déplacé que la jeune femme avait su esquiver. Or, à l’étape, la jeune femme descendit et s’exclama : « Je n’ai plus besoin de ma valise, faites-en ce que bon vous semble ! » Patachon, bougon, avait haussé les épaules, et s’était dirigé comme à son habitude vers l’auberge de toutes les transgressions, en ronchonnant ; « tu sais où tu peux te la carrer ta valoche … ».
Ce n’est que le lendemain matin, lorsqu’il eut fini de cuver, que Patachon se souvint de la valise.

Il était maintenant devant cette lourde valise qu’il considérait comme sienne, puisque la jeune femme la lui avait laissée. Avide, Patachon pris une grande respiration et l’ouvrit : quelle déception ! La malle contenait du sable. Déçu mais désireux, il plongea avec force la main dans le sable fin et scintillant sous les premiers rayons du soleil matinal. Il fouilla le sable. Il toucha alors un objet, saisit ce qui s’avéra être une anse, et découvrit une amphore. Il imagina tout de suite quelle contenait un liquide rare, délicieux et alcoolisé ! Il décida de la déboucher. C’est au moment où le bouchon sautait qu’il se souvint du nom de sa voyageuse : Pandore.

Patachon venait de libérer l’espérance : la lutte contre tous les maux de la terre pouvait enfin commencer !

6 avril 2013

Le poids des mots (Poupoune)


Ma fille, alors qu’elle n’avait rien à se faire pardonner, m’a écrit un poème adorable qu’elle est venue me lire, toute fiérote. Elle y disait qu’elle m’aimait et qu’elle me remerciait de lui avoir montré tous ces pays qu’elle ne connaissait pas… Au-delà du fait qu’un parent est probablement toujours touché par ce genre de témoignage d’affection, j’ai été émue qu’elle exprime ainsi le plaisir qu’elle avait pu prendre à voyager avec moi… Je me suis dit avec une mièvrerie inhabituelle que pour voyager désormais, je n’avais besoin pour tout bagage que de ce poème et de la compagnie de ma fille. Que le poids de ses mots rendrait à jamais légère ma valise enchantée. J’ai eu envie de réserver immédiatement un billet pour n’importe où, du moment que c’était un pays qu’elle ne connaissait pas !
Et puis elle m’a donné son poème, que je me suis empressée de relire.
Bon.
Passe encore qu’elle fasse rimer « je t’aime »avec « pareil », mais… « je t’écrit se poéme » ?« Sais presque pareil » ? « J’ai toujours voulus te remmairsier » ? « Tous c’est pays » ?Franchement ?
Alors le seul voyage qu’elle a fait, c’est un aller simple pour la cave avec un dictionnaire, un Bescherelle et un stylo rouge. Elle aura le droit de sortir quand elle m’aura remis une copie corrigée.

6 avril 2013

Ma Valise (Djoe l'Indien)


Dans ma valise à friandises
Il y a d'exquises épices
La bise fraiche du narcisse
Et les malices de Venise
L'imaginer est un délice
Tant il y a de gourmandises :
Quelques bonbons rouge cerise
Trempés au poivre, maléfices,
Et de Cambrai plein de bêtises !
Puis pour les yeux, feux d'artifice
Mais n'en faites pas un caprice,
Usez-en donc à votre guise.
Dans ma valise y'a du réglisse
Aussi la liqueur de merise
Semer la joie est sa devise
Pour ne point dire : "c'est son vice" !
Oh, ma valise est, sans surprise,
Source de bien des convoitises...
J'en suis conscient, mais je la garde !

6 avril 2013

Les vies de Patachon (Joe Krapov)

 

patache

23 lignes pour raconter une vie de Patachon ? Mais on me demande l’impossible, là ! Et quelle vie, d’abord ? C’est qu’il y en a, des vies et des souvenirs, dans sa valise ! Voulez-vous que je vous parle de la diligence de Beaucaire à Bellemecque dont il était, vers 1869, le cocher Tonkiné, pardon taquiné, par les mouches ? Ca vous intéresse vraiment de savoir qu’il transportait dans sa patache des porteurs de moustaches, des moureurs à la tâches, des trafiquants de grenache à la pistache, des adjudants bravaches, des potaches sans attache, des lanceurs de sujets qui fâchent ? Qu’entre deux étapes bien arrosées il livrait les lettres de mon moulin, les colis du révérend père Gaucher qui pour la plus grande gloire de son père envoyait ses flacons d’elixir au château de Mamers (Sarthe) ? 

Les_deux_aveugles_1855_Berthelier_(Giraffier)_Pradeau_(Patachon)_by_Drane

Préférez-vous l’époque précédente, vers 1855, quand, grimé en non-voyant  sur le Pont neuf, il formait un incroyable duo, lui jouant du trombone à coulisse et Giraffier, son complice amoureux d’aptonymes, de la guitare à cou long ? Faux aveugles bien sûr mais vrais escrocs : aucun des deux n’avait le moindre diplôme, pas même un offen-bac et certaines de leurs notes étaient fausses !

 

Voulez-vous que je vous parle de sa carrière cinématographique entre 1921 et 1928 avec le moustachu Doublepatte ? On les avait baptisés les z’héros du cinéma !

 

patachon_café

La dernière fois que j’ai eu de ses nouvelles, c’est lorsqu’il m’a annoncé, récemment,  qu’il était retourné en Asie. Apparemment, sa chaîne de cafés français en Chine marche bien ! Je crois que si j’avais 600 000 euros sur un compte en Suisse, j’irais bien moi aussi investir là-bas et lui faire concurrence avec des boutiques où je vendrais du kouign amann, des m’cheweks aux amandes, des cornes de gazelles et des gaufres flamandes ! (Vive l’internationale pâtissière, camarades !)

Non, puisque la limite des 23 lignes approche ou est dépassée, je vais juste vous massacrer une des chansons qu’il a ramenées de son premier voyage en Orient en 1881. C’est dans la série « Ben mon colon, Joe Krapov chante n’importe quoi ! ». C'est même peut-être du honky tonky noise !

 

P.S. Oui, je sais, ça semble bizarre qu’un type comme Patachon, avec les vies qu’il a menées, soit resté aussi jeune d’apparence. A croire que les voyages déforment les valises mais apportent un surcroît de jeunesse à certains ! Chez notre ami, aucune ride, aucun cheveu blanc, aucun stigmate alors que Jésus, à 33 ans, fallait voir comme il était marqué ! Je le concède à Christine Boutin et Frigide Barjot, c’est à vous dégoûter d’avoir de la religion !

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Le défi du samedi
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