Liens défi 196
Venise ; Vegas sur sarthe ; EVP ; Lise ; MAP ;
Djoe L'Indien ; Anémone ; Zigmund ;
Sable du temps ; Walrus ; Joye ; Sebarjo ;
Joe Krapov ; Célestine ;
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Ombre et lumière
Envoyez-nous votre vision des choses
avant samedi 9 Juin - 00 H 01-
Grand merci !
A tout bientôt le plaisir de vous lire !
J'ai cueilli un oiseau ce matin
Un simple oisillon tombé du ciel
Fragile petite merveille
Qu'un chat avait pris pour festin
Et qui entre ses dents mesurait son destin.
Blottis au ceux de ma main
Ce petit tas de plumes juste posé là
A reconnu la chaleur de mes doigts
Retrouvant peu à peu le chemin
De la vie qui battait en son sein.
Alors suivant son destin
Courageux jusque dans l'incertain
Il a d'un seul coup d'aile
Toujours à la vie fidèle
Plongé vers son lendemain.
Il me laisse la leçon
De l'innocence et du pardon
De celui qui sait s'attacher
A ce qu'il a sans le chercher
Quand la confiance se fait don.
Faisant dans chaque instant
Ce dont il a besoin pour vivre
Il se donne la Vie.
La haute tenue morale de ce blog alliée à la plus élémentaire décence m'empêchent, hélas, de vous faire part de l'utilisation que j'envisage pour ces objets hautement décoratifs.
Veuillez m'en excuser.
C’est avec "l’oreille de l’âme" que j’ai vu passer l’ange.
Les billes d’acier sifflaient sous ses ailes.
Et lui se taisait en marchant sur les gravats.
Il pensait : "Il faut que je me sorte de là !" Et ses larmes
Explosaient en plein ciel au milieu des obus.
Avec grâce et souplesse, l’ange a déposé dans ma main un fin duvet de sa poitrine où battait son cœur d’ange.
Je n'étais alors qu’une petite fille qui sautait à la corde.
Une vieille dame s’était réfugiée dans les pages d’un livre.
Et l’ange cherchait à réveiller le monde de son sommeil mortifère
Ses yeux gros et ronds me regardaient ...
J’ai vu alors la souffrance de l’ange, d’une souffrance que l’ange lui-même ne connaissait pas.
Elle servait pourtant au mieux les hommes dont les villes bombardées ignoraient l’immortalité de son âme.
J’ai déposé ce matin la plume de l’ange sur une toile d’araignée cette cathédrale de dentelle
Qui bat comme un cœur à l’ouvrage. Ne sommes-nous pas tous pris dans un conte et le moindre de nos gestes a des conséquences éternelles ?
Si le ciel en cadeau m'apportait ces deux plumes
Dans l'encre de vos yeux la pointe tremperai
Puis sur le parchemin l'histoire coucherai...
Ces lueurs au lointain que le soleil allume
Sur la plage le soir, le ressac et l'écume
Qui se grise de rouge alors qu'il disparaît,
Le voyage enivrant, lorsque l'hiver paraît,
A s'en perdre hagard sous la traîtresse brume.
Je coucherai aussi en quelque calligramme
Les sillons de la terre aux subtiles couleurs,
Les sons entr'aperçus d'un très vieux phonogramme,
Les parfums inconnus d'une improbable fleur
Que ces plumes longtemps, sans doute à tire d'aile,
Ont portés par-dessus bien mille citadelles.
Les plumes que je ramasse sont celles des pigeons
Elles seules peuvent nettoyer le bocal du basson
Elles énervent les matous, parfois servent à écrire.
Un jour, au Moulin rouge deux Papous invités
Ont admiré les plumes portées par les danseuses
Ils ont même rencontré la plumassière en chef.
Chez les papous, les plumes sont interdites aux femmes
Aussi cette rencontre est un évènement.*
http://www.dailymotion.com/video/x6nbmh_l-exploration-inversee-6_travel
Et puis, si nous voulons parler de plumes encore,
Plus près de nous, c'est rare, mais c'est vraiment très beau,
Des anges acrobates sèment des brassées de plumes,
Du duvet de colombe (?) parfait pour une bagarre
Sur les lieux où ils passent on s'en souvient longtemps
Les rues et les jardins sont blanchis à souhait
Chaque duvet rencontré évoque l'empreinte de l'ange.
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*cette video de la visite à Paris est assez longue / si vous manquez de temps la partie au moulin rouge démarre vers la 5ème minute
L'Ami Pierrot feuilletait tranquillement son journal lorsque, une photo, à la rubrique « Perdu- Trouvé », avait attiré son attention. Il avait bien cru reconnaître sa plume, perdue depuis si longtemps. Ah enfin ! finie la page blanche et le morne ennui. Il ouvrirait sa porte à nouveau et ses romances lui rendraient son ancienne célébrité!
Fou de joie il avait apostrophé Colombine :
- « Coco, fais les valises, on bouge, les affaires reprennent ! Regarde- moi cette photo, j'te dis qu'c'est ma plume, ma main à couper qu'c'est elle ! »
Colombine qui ne manquait pas de jugeote avait répondu :
- « Pour un écrivain, le choix d'un tel pari n'est pas des plus judicieux, j'dis ça, j'dis rien ! ».
Pierrot s'était repris :
- « Bon alors … j'te fiche mon billet ou j'te décroche la lune qu'c'est la bonne ».
Colombine qui ne manquait pas de sens pratique et songeait à la difficulté de faire bouillir la marmite avec un Pierrot déplumé qui n'écrivait plus rien s'était écrié :
- « à choisir, je préférerais un beau billet de cinq cents euros, à la lune dont je ne saurais pas franchement quoi faire, j'dis ça, j'dis rien ! »
Au bureau des plumes perdues il avait été reçu avec panache, mais l'oiseau de mauvaise augure de service ce jour-là avait rendu la sentence :
- « Non Monsieur, désolé de vous décevoir, cette plume n'est pas la vôtre, son heureuse propriétaire vient de la reconnaître. C'est la plume d'une autruche qui s'est fait plumer, elle s'en souvient, lors d'une soirée au Crazy Horse particulièrement arrosée ! ».
Pierrot, la mine triste et la larme à l'oeil, s'en était allé au clair de la lune.
Colombine qui ne manquait pas d'humour, s'était dit, en elle-même :
- « Voilà ! c'est reparti pour le coup de la panne ... d'écriture ! Et le Pierrot n'étant pas prêteur, exit le billet de cinq cents ! Reste la lune ... peut-être qu'avec un peu de chance, il m'apportera le croissant au p'tit déj', j'dis ça j'dis rien ! ».
Si le temps, c'est de l'argent et si le temps éternel est du domaine des Dieux, le temps ne sera jamais un cadeau
ou
Comment faire un titre plus long que le texte qu'il désigne
Même s'ils se sont sur-passés,
Dans un futur proche ou antérieur
Les cieux ne feront jamais tomber aucun présent
Mon ange
Mon ange gardien et moi, en fait on s’entend pas bien.
Ce vieux gredin, c’est un baltringue, un bon à rien.
Il était où, le vieux grigou, le jour de l’accident ?
Il faisait quoi, ce fier à bras, quand j’avais mal aux dents ?
L’était absent, l’impertinent, quand j’avais plus un rond !
L’était couché, ce débauché, quand j’étais tout au fond !
C’est un comble, il me donne des leçons, ce vieux chacal,
C’est ainsi qu’il se permet, en plus, de me faire la morale :
Arrête de raconter tes histoires abracadabrantes,
Arrête de maudire toutes ces enflures du CAC 40,
Arrête de t’indigner pour un oui ou pour un rien,
C’est ainsi que le monde est fait et c’est très bien.
Il faut des forts et des faibles, c’est une loi d’airain.
Regarde la fragile libellule et les beaux coquelicots,
Je vois la grenouille qui bouffe et des champs de pavots.
Ecoute le rossignol et Céline Dion qui chantent,
J’écoute le chat qui croque et l’autre qui s’étrangle.
Ne peux-tu cesser d’ironiser et de voir enfin la beauté ?
Ah ! Mais je peux ! Quand tu n’es pas sur mes pieds !
Je lui ai volé dans les plumes, voilà ce qu’il m’a laissé :
Une colère de toute beauté et une bien grosse enclume :
L’envie d’un monde plus juste et léger comme une plume !!
Trop vite
Berceau de nacre et d'opaline.
Front blond.
Odeur de lait.
Sorti de moi. Espoir. Bonheur.
Ongles minuscules. Dodus bras roses. Rire cascade.
Si doux bébé, si doux bébé ! Joues abricot. Sourire d'ange.
Serré si fort. Si fort poitrine ! Soupir. Frisson.
Moi vouloir toujours toi garder...
En un éclair. Dix-sept années.
Une fraction d'éternité...
et...ô mystère !
Une voix d'homme. Immense corps.
Pieds de géant.
Émue. Troublée. Fierté de mère.
Où parti, l'ange ? envolé ?
Sur la photo de toi bébé,
Disant que je n'ai pas rêvé,
Une plume d'ange oubliée...
Moi pas pleurer.
(A mon fils qui va fêter son anniversaire le jour du bac...)